• Proclamation:
    Le Gouvernement en exil (à Champigny sur Marne) de Seinesaintdenis du Sud demande le rattachement de la Seinesaintdenis du Sud  à la Fédération de Russie!!!
     Nous nous adressons au Président Dimitri Medvedev, au Conseil de la Fédération et à la Douma de la Fédération de Russie pour qu'ils fassent droit à notre demande de rattachement de la Seinesaintdenis du Sud à la Fédération de Russie.
    Plus ancien régime soviétique de la région, fidèle compagnon de route et de déroute, la Seinesaintdenis du Sud exhorte ses frères russes à venir les libérer du joug Saoudo/européo/Atlantiste et des exactions et brimades exercés chaque jour sur les populations indigènes par les troupes d'occupation et les forces de répression  aux ordres d'un gouvernement fantoche et impudent qui détruit un peu plus chaque jour nos traditions, nos croyances et nos coutumes et bafouent la souveraineté populaire.
    Nous invitons la glorieuse armée russe à se rendre dans les meilleurs délais et de préférence en chars (pas en scooter, à cause des vols, ne pas oublier de prévoir quand même plusieurs antivols solides par char! Par la Pologne et l'Allemagne c'est toujours tout droit, compter cinq jours de route en T 92 et prévoir de la monnaie pour les péages! ) à notre grand pique-nique internationaliste dans la plaine des sports Youri Gagarine où ils pourront participer à de nombreuses festivités organisées en leur honneur: pendaison de parlementaires UMP et PS sociaux traîtres et grotescotanesques, baptême de la grande cathédrale Orthodoxe Saint Youri Andropov de Bagnoletov (ex Grande Moquée Al Islam Al Watous Wouniké), numéros de dressage de Chiennes de garde, grand défilé patriotique d'anciens et de nouveaux combattants d'Afghanistan suivi d'un lâcher de peshmergas et ball trap à volonté, sacrifice rituel de véhicules de police, chasse au foulard, partouzes en sauna mixte, grand buffet de cochonnailles.
    Les populations de Seine Saint Denis du Sud, prochainement libérées, remercient par avance la grande république soeur russe fière de ce qu'elle est, assurée de son avenir par le souvenir qu'elle cultive de son passé, animée par la pratique de sa foi et l'assurent de sa pleine et entière collaboration à venir.
    Vivent la Russie et la Seinesaintdenis du Sud éternelles!

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    Addendum au 13 Juin ( Je le date du 15 Juin... tiens qu'est-ce que j'ai fait le 14 ?)
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    Il faut dire que si je montre une réelle mansuétude et affection  à sir John-Brank Strikeman c'est parce qu'il a connu bien des miséres dans son existence. C'est un homme de la terre comme moi. Il est né dans une très honorable famille d'éleveur de fraises du Plumbercestershire (3500 hectares de fraises quand même !), il a gardé, comme moi pour mes vignes de Bonpéze, un réel et touchant attachement pour ses fraisiers, écolier turbulent et farceur, il entra, sur la recommandation d'un oncle amiral, au Foreighn Office.

    Il atteignit très vite eu égard à ses réelles qualités et grâce à l'influence d'un grand oncle politicien à son premier poste consulaire d'importance, nommé gouverneur des îles Tsilonga, il se voyait lancé le cher Brank !

    Il arrive là-bas et une série d'attentats revendiqués par un front d'indépendance local d'inspiration marxisto-albanaise secoue la capitale et trouble son installation. L'ami Strikeman déteste que l'on dérange son confort, il convoque derechef le leader du mouvement qui travaille au Royal Mail de l'île, où il donne toute satisfaction d'ailleurs dans le service, il s'appelle N'Gutu N'Gutu (je ne sais pas dans quel ordre viennent le prénom et le nom), il le morigéne d'importance, puis en référe à Londres qui lui confirme qu'il a fait une boulette d'importance, que les attentats avaient été convenus d'avance et que si l'on l'a envoyé là-bas c'est pour régler l'affaire au plus vite et refiler l'indépendance et les clefs du territoire à qui les réclamera le premier.

    <o:p> </o:p>

    L'affaire est vite conclue, l'indépendance est proclamée le premier jour du mois d'Avril,  date décrétée: fête nationale de l'indépendance et de la libération de l'impérialisme britannique, le sus nommé N'Gutu N'Gutu prend la tête du gouvernement révolutionnaire comme leader à vie, notre cher John-Branke est confirmé comme ambassadeur du Royaume Uni.

    Quelques journées de massacres se passent sans grand dommages sauf pour les massacrés accusés d'avoir collaboré avec la puissance coloniale occupante et puis le 16 soit quinze jours après la proclamation de l'indépendance un séisme de belle importance raye très naturellement les îsles Tsilonga du planisphère.

    Sir John-Branke a juste le temps d'embarquer à bord d'un contre torpilleur anglais qui mouillait dans le port, et les insulaires survivants, le N‘Gutu N'Gutu en tête, sur des radeaux de bidons. C'était atroce parait-il, les places étant chères sur ces embarcations de fortune et les requins presqu'aussi voraces que les indigênes sus-libérés.

    Après en avoir à nouveau référé à Londres, il recueille les quelques insulaires encore vivants une semaine aprés, le temps de la réflexion, ils sont à peine 47 sur une population initiale de 189000 tsilongais, manque de chance le leader N'Gutu²  en fait parti. Depuis de poste en poste le cher John Branke  se trimballe les survivants, ses ex-admiistrés, qui se sont quelque peu multipliés, ils sont une bonne centaine maintenant avec toujours à leur tête le leader N'Gutu N'Gutu plus revendicard que jamais. Le pauvre John Brank porte sa croix. Et elle commence à lui peser d'importance.

    C'est pendant le cocktail, après avoir présenté ses lettres de créances à la Reine, qu'il m'a raconté son histoire, ému j'ai fait mettre à sa disposition un terrain à quelques kilométres de la capitale, comme ça il peut aller les visiter le week-end. Je l'ai accompagné une fois, à l'occasion de la fête nationale tsilongaise, un premier Avril donc, je peux témoigner que le N'Gutu N'Gutu n'a rien perdu de sa virulence, c'est le genre de grand noir à lunettes qui vous balance sa noiritude à la tête comme un fermier afrikaner affichait sa blanchitude de protestant anciennement persécuté et nouvellement persécuteur, un type imbuvable et prétentiard ! Il a fait un discours d'une grande violence et d'une belle sottise dénonçant les horreurs commises par l'ancienne puissance coloniale et oubliant de mentionner qu'en quinze jours il ensanglanta plus ses îsles que n'avaient su le faire en deux siécles la vieille Albion, ce qui ne l'a pas empêché de faire honneur au somptueux buffet qu'avait fait préparer l'améne John-Brank. Maintenant si Calina est partie pour de bon, je crains que la célébration de la prochaine fête nationale ne soit pas aussi somptuaire.   (à suivre...)

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  • Ma rencontre avec le Dalaï-Lama par Carla B... 

    Il me reçoit très simplement, il porte un petit haut orange de Kenzo je crois, je lui demande s'il est parent avec Serge le chanteur?

    Il parle un français parfait (avec un léger accent vaudois il a fait une partie de ses études en Suisse) mais il entend mal et comme moi-même je n'émets qu'en phonie, il  se retourne donc vers son interprète Jean-Luc Van Der Konf un moine tibétain d'origine belge (un compatriote donc!), ancien intrerprète (international quand même!) qui lit sur les lèvres et parle le sourd-muet comme vous et moi, il dirige la lamasserie du Plessis Bouchard. Il me dit que non.

    Je lui dis que j'ai été élevé moi-même dans une famille très stricte sur le plan des principes moraux, je me souviens que Mum ne se mariait jamais deux fois dans la même journée parce que cela portait au moins une fois malheur. De la même façon on ne se faisait pas une couleur les mois en R et tout un tas d'autres choses qui plus tard vous donnent des repères solides dans la vie.

    Le moine Jean-Luc traduit et sa Béance (c'est le titre qu'il faut lui donner d'après Bernard (Kouchmerd) qui s'est renseigné auprès du chef du protocole du Ministère des Affaires Etrangères.) approuve.

    Je lui dis que Francis... non... Jean-Luc? Euh comment déjà? Nicolas mon mari s'excuse mais qu'il se faisait une joie de le rencontrer mais qu'il n'a pas pu venir car il devait aller se choisir des slips fourrés pour son prochain voyage officiel en Laponie, c'est une excuse toute diplomatique, (c'est Bernard qui s'est renseigné auprès du chef des mots d'escuses et bon de sortie du Ministère des Affaires Etrangères ) mais je vois bien que sa Béance n'est pas dupe.

    Voyons Bernard m'a fait une liste avec toutes les questions à pas poser et toutes les autres possibles, je lui demande donc ce qu'il pense de la capote? (Important ça!) il me répond qu'il n'aime pas les cabriolets à cause des courants d'air.

    Merde c'est raté, j'ose pas insister, quand même je commence à me méfier un peu du belge clignotant.

    Je lui dis qu'il y a deux ans je suis allé faire un set photos pour une pub Fleury-Michon, chez lui au Tibet et que le pays m'a semblé  bien développé.

    Il me répond que sans doute mais qu'il ne saurait en juger car il est en exil depuis 49 ans.

    Merde je me suis gouré de colonnes, c'était dans les trucs dont il ne fallait pas parler, pour faire diversion je ne sais pas quoi dire alors comme on  parle beaucoup de sports en ce moment à cause des Jeux ... dont il ne faut pas non plus causer, je lui demande s'il fait du sport?

    Il me répond qu'il a fait de la course à pied dans le temps et qu'il a même battu dans sa jeunesse les minima olympiques de l'époque.

    -Ah bon et sur quelle distance m'exclamai-je?

    Le belge Fanta orange traduit assez bien mon exclamation avant de me répondre:

    -La distance de Lhassa à Dharamasala, sa Béance avait l'armée chinoise au train.

    Je tousse un peu. Le belge clignotant tousse un peu, sa Béance tousse à son tour mais en tibétain.

    Je lui demande s'il ne serait pas intéressé par un porte-avions nucléaire en bon état, première main, très peu servi à la mer, grande révision faite, carnet d'entretien à jour, vendu cause double emploi/ intégration dans l'OTAN. Mais qu'est-ce que tu racontes ma pauvre fille? C'est ce con de Bernard qui m'avait glissé une petite annonce dans la bonne colonne et comme une conne je l'ai lue sans réfléchir, de quoi j'ai l'air maintenant.

    Sa béance sourit. Le belge clignotant se marre, (ah je savais bien qu'il ne traduisait pas correctement! Il en rajoute!).

    -Malheureusement nous sommes un pays montagneux, Madame. 

    Je bredouille que mon mari Mick... Jean-Paul...? pas ça... Nicolas est très attaché à l'indépendance nationale et à la sécurité... des Etats-Unis et d'Israël et à la cause de la paix et que moi même depuis toute petite je suis contre la guerre même chez les autres.

    -Sa Béance vous félicite de former un couple très uni avec votre époux Patrick... Jean-Louis... euh Nicolas et forme des voeux pour que la France demeure un grand pays pacifique.

    Mais pourquoi il me parle de la France?

    -La France ? Je demande à notre compatriote Van Der Konf.

    -Votre époux préside aux destinées de la France n'est-ce pas?

    Je suis horriblement gênée, moi qui croyait qu'il présidait aux destinées de la Belgique, je me disais aussi qu'on présidait beaucoup mais sans rencontrer jamais le roi enfin comme dirait Beau-PaPal: Belgique ou France cela reste un petit pays de "merdzy"(c'est du magyar, je ne saurais en donner la traduction car je n'entends point cette langue!)

    Il faut dire que moi pourvu que j'ai mon grill room international et ma boutique Gucci (même un corner je n'ai pas de grands besoins!) en bas de chez moi je suis bien partout.

    Je lui ai justement apporté un petit truc sympa que m'a passé John Galliano et qui d'après lui devrait faire fureur cet hiver un petit bonnet en panne de velours rouge bordé d'hermine blanche avec un grelot sur le sommet, quel fabuleux créateur ce Johnnie.

    Il le met pour me faire plaisir et je profite d'un moment d'inattention pour sortir ma guitare:

    -Je vais vous chanter une chanson que j'ai faite spécialement pour cette rencontre.

    C'est très joli, cela parle de l'amour, de la paix dans le monde et de la capote (Important ça!)

    A la fin, il se réveille, il me remercie, me donne un moulin à prières dédicacé et... demande un alka-seltzer... non deux!

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    En résumé il m'a fait très bonne impression.

    Si on se fâche avec Berluscono, comme je l'espère,  je pourrais replacer ma question sur la capote (Important ça!) au Pape cet automne à Paris histoire de confronter les points de vue des différentes religions.

     

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    Nordnmark one point!
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    by H.T.Fumiganza
    <o:p> </o:p>
    Journal du Prince Raoultkë de Nordnmark
    Le prince consort pas!
    <o:p> </o:p>
     

     

    13 Juin

    Cher journal aujourd'hui déjeuner sans protocole avec Sir John- Branke Strikeman, notre cher ambassadeur d'Angleterre et quelques amis à lui de passage chez nous, des types charmants anciens camarades d'étude du cher JiBi à Eton et Cambridge.

    A la fin du repas ils ont voulu me vendre un porte avion, je les ai éconduit poliment, avant de prendre en aparté ce cher John- Branke :

    -Dîtes-moi mon cher vous en êtes là à prendre des commissions au débotté.

    -Ce... ce sont d'anciens camarades de collège qui pour occuper leurs fin de semaine font un peu de démarchage et comme vous aviez eu la bonté par le passé de me prendre quelques lots...

    -Les derniers d'ailleurs n'étaient pas bien fameux, mon cher, j'ai eu des plaintes, vos frégates furtives sont introuvables, impossible de les localiser.

    -Pardonnez-moi Tétesse .

    Tétesse c'est le diminutif d'Altesse, c'est ainsi que les amis m'appellent et parmi eux John Branke occupe le premier rang.

    Pour les autres, officiellement ce sera Monseigneur mais je préfère de loin "altesse",  titre que certes je mérite et porte ma foi vaillamment... quand la Reine n'est pas là! Quoiqu'en puisse dire la presse de caniveau de la capitale du royaume: Üpshloüt,. (Cela se prononce ainsi: articulez Fraises!Beurre! en gueulant très fort et en tapant sur la tête de votre voisin de tribune de stade. Important il faut forcer sur toutes les syllabes en même temps, un peu comme on prononcerait un... un rôt chez nous si l'on veut mais après un mauvais repas.)

    Eh oui c'est une langue ingrate quand on en est pas natif et je confesse que moi-même après dix huit années passées ici je n'ai toujours pas réussi à en maîtriser parfaitement les règles ni l'usage. Entendons-nous je baragouine un peu leur foutu patois mais malgré mes efforts cela ne va pas plus loin, aussi avec la Reine et les gamins nous parlons le français ou l'anglais dans le privé.

    Malgré la haute illustration  toute de race et de prestige que je donne de la France (surtout quand je suis en grand uniforme alors là !) le petit peuple de la capitale continue de cultiver une réelle francophobie. Pas oublier que ces gens-là ont été pendant des siècles les plus fidèles alliés des rosbifs qui étaient eux-mêmes nos plus fidèles ennemis... à propos de rosbifs revenons à ce cher ambassadeur, répondant à mon interrogation, il me confesse qu'il a des dettes de jeu, de sexe et de tailleur:

    -... que voulez-vous Altesse je joue, je baise et ne m'habille plus qu'à crédit, c'est malheureux mais c'est ainsi.

    -Mais enfin et Calina ne peut pas vous aider ?

    Calina c'est son épouse, Calina Mac Roowin-Blunt une fille d'industriel de la chaussette (écossaise) de Glasgow, très grosse situation financière et d'encore plus considérables espérances, une fille gentille mais à éclipses, elle s'évade trop souvent des liens conjugaux .

    -Elle est partie avec un « gôdelioureau »

    -Quoi encore ! Ne puis-je m'empêcher de m'exclamer. Ma nature latine qui me fait m'exclamer plus que nécessaire.

    -Ce foutu attaché culturel français. Je suis tombé sur le seul attaché culturel français qui ne soit pas « pidi », je ne me méfiais pas! Oh pardon Altesse.

    -Tous les français ne sont pas hommes de qualité mon cher.

    Je le vois assez bas alors je lui tapote gentiment mais virilement l'épaule d'une grande claque  dans le dos et lui dit :

    -Ecoutez j'en parlerais à la Reine, il marche à quoi votre porte avions ?

    -Ah ça j'ai oublié de demander Altesse... mazout sans doute... peut-être charbon ou... au bois, oui, oui au bois, il est d'un modèle un peu ancien.

    -Le bois très bien c'est écologique ! Il n'est pas armé au moins ?

    -Non, non pour ça il y a un supplément, pour les avions ou la moquette aussi d'ailleurs, c'est préférable il me semble, on fait à son goût n'est-ce pas, mais pourquoi  Altesse ? L'auriez-vous préféré déjà armé en guerre?

    -Ah Dieu là non ! Nous sommes un pays neutre et pacifique, l'auriez-vous oublié mon cher ? Allez venez nous allons reprendre quelques liards à vos bons compagnons en quelques parties de Belötkë.

    La Belötkë est un jeu de cartes très populaire ici et qui ressemble assez à notre ... manille, mais en plus consensuel, comme tout dans ce pays, c'est-à-dire que dés l'entame l'on désigne l'atout unique et le vainqueur, cela évite les confrontations mais enlève de l'intérêt à l'action c'est certain. 

    Je ne sais pas comment ces diables d'anglais se sont débrouillés, mais à trois heures du matin nous étions perdants avec JiBi de 30000 Brelöqtkë soit à peu prés 72654.25 Teuros.

    Bah si ils restent un peu nous nous referons au Bridgetkë... un jeu moins populaire ici et qui ressemble assez à notre... Whist. ( à suivre...)

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  • Parce que le tri sélectif des déchets est le plus haut niveau de conscience humaine en même temps qu'un aboutissement moral et spirituel nous vous engageons (sous peine de poursuites) à entrer dans cette expérience quasi mystique en suivant scrupuleusement (sous peine de pousuites) les conseils ci-dessous: 
    1./ Poubelle pour déchets parlementaires hautement polluant* mais vous pouvez aussi y mettre vos vieilles constitutions ravaudées, maintenant tellement ridicules  avec leur grosse pièce au cul,  sans consultation du  peuple souverain et donc caduques.    
    2./ Poubelle pour énarque phobique et tous types de flicaillons y compris votre voisin vachement concerné par la fonte de la banquise qu'on voit à la tévé et qui vous a dénoncé parce que vous vous obstiniez à conserver quelque dignité en vous refusant à trier vos poubelles alors qu'il passe lui sa vie le nez dedans.
    3./  Poubelle pour poubelles hors d'usage.
    4./ Poubelle pour foetus, bac rose pour les filles, bleu pâle pour les garçons, vous pouvez aussi y déposer vos mômes oubliés dans la bagnole et morts déshydratés ainsi que vos vieillards pareillement lyophilisés et vos foetus congelés .
    5./ Poubelle pour banquiers français qui malgré une clientèle captive, hautement profitable et ne présentant aucun risque grâce à la loi généreusement concédée par les parlementaires sur les interdictions bancaire (3 millions d'interdits bancaires!), leur lâcheté dans le financement des entreprises, un marché intérieur fermé à toute concurrence étrangère, sont parvenus par c... et cupidité à aller se gameller en prenant des risques insensés sur des marchés étrangers pourris. Vous pouvez aussi y mettre les distributeurs, M.E.L, Carrefour ect... qui se proclament partout les hérauts du libéralisme et de la libre concurrence et interdisent le marché français à leurs concurrents étrangers.
    6./  Poubelle à pois pour le meilleur grimpeur vous pouvez aussi y déposer les maillots jaunes dopés et vos vélibeurs écrasés.
    7./  Poubelle pour pipoles usagés, vous pouvez aussi y déposer tout ce qui reléve de la basse putasserie télévisuelle: animateurs de tévé, comiques bien pensants, stars hors garantie, journalistes institutionnels qui ne portent même pas bonheur quand on leur marche dessus ainsi que les rapeurs nazillons et analphébétisés.
    8./ Poubelle pour président qui tâche. Les talonnettes sont à déposer dans la poubelle n° 2.
    9./ Poubelle pour chanteuse transalpine(s) aphone, bien casser la guitare avant l'introduction dans le container.
    *Nous vous rappelons, sous peine de poursuites, qu'il est interdit d'abandonner sur la voie publique vos dépouilles de parlementaires crevés.
    La Halde rappelle, sous peine de poursuites, qu'il n'y a pas de poubelles de couleurs, sous peine de poursuites,  et que toutes les poubelles sont égales, sous peine de poursuites.

     

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  • Avec les as de l'escadrille Lafayette-Haussman ! 

    C'est avec fierté et un profond sentiment de reconnaissance que nous vous présentons cette série de portraits de nos as qui tous les jours défendent l'intégrité du territoire parisien de l'invasion des pédalomanes et autres trous du cul à manivelles:
    Aujourd'hui Marcel Fuque-Bobal du dépôt des Batignolles, 7 victoires à son actif, mais laissons la parole à notre héros:
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    "Ma première victoire c'est un souvenir toujours émouvant. J'accomplissais une mission de transport et de reconnaissance boulevard Haussmann sur mon Renault deux ponts articulé, le secteur était calme, le plafond bas, j'avais peu de charge, quelques retraités, il était 1400 GMT, peu d'activité sur la zone, je sors de l'arrêt quand mon leader Jean-Claude Baron dit le Baron rouge à cause de son teint c'est un normand, un sanguin, et qui était sur le secteur carrefour d'Antin me prévient par radio qu'il y a une flopée de "bandits" qui m'arrivent dessus à neuf heures, par réflexe je verrouille mes rétros et je décarre petit train.

    Très vite je les aperçois, c'est comme une nuée qui se pointe, compacte, terriblement revendiquant, ils engueulent les rares tomobilisses qui se garent pas assez vite, ils sont bien une trentaine, ils se sentent forts, ils roulent en front, ah les salauds quand on voit déferler ça sur notre pavé parisien, excusez-moi mais on serre les fesses, par réflexe quoi!

    Je réduis les gaz, me laissent dépasser et j'en prends un dans la mire, pas le plus rapide, c'est un peu triste à dire mais dans ces moments-là c'est celui qui pédale le moins vite qu'on verrouille. Il a son sac à dos plein. En plus il regarde son i-phone, il me voit pas lui revenir dessus.

    Il essaye de se défendre me balance ses dernières munitions: son Télérama sur le pare-brise, je fais mine de le prendre sur l"extérieur, il veut changer de plateau, se rappelle soudain que sur les vélib's il y en a qu'un, panique un peu, il a pas le temps de regretter le Gitanes triple plateaux du grand-père que je mets ma flèche et hop je te le déborde sur l'intérieur, je lui tire l'écharpe, lui envoie un coup de lave-glace, ça les énerve, il relève la tête et il se prend mon rétro droit en pleine tronche, après quoi eh ben il est parti en vrille.

    Ah sûr j'ai passé une sâle nuit, je me disais qu'il avait peut-être pu se poser dans un bistrôt, se refaire une santé et repartir, que jamais ma victoire ne me serait confirmée. On imagine plein de trucs dans ces moments-là

    Le lendemain on nous a téléphoné au dépôt que ma victoire était homologuée, et qu'il avait navigué quelque temps avant d'aller s'écraser derrière les lignes ennemies, rue de Valois dans la cour du Ministère de la Kultur!"  

    <o:p> </o:p>Je quitte à regrets Marcel Fuque-Bobal. Dans la cour du dépôt RATP c'est l'heure de la descente des couleurs, tous ces héros simples et sur un rang chantent l'hymne national dont je reprend et médite les larmes z'aux z'yeux les paroles si vraies:

    "... ils viennent avec leur pack anti-homophobie jusque dans nos écoles, élargiiiir nos môôômes, nos enfants...".

     

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  • Vive l'U.E.R.S.S !!!
    Par le Schtroumpf à pépétes.
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    Je comprends pas depuis que je fais président des petits bleus tout va encore plus mal que quand ça allait pas mieux. Il faut dire aussi avec la théorie de connards et de malfaisants qu'ils ont eus comme président c'est pas racontable, vrai ça ressort de la malédiction et à chaque coup ils te vous choisissent le plus malhonnête ou le plus vicelard, ils se disent que comme ça ils sont parés on s'occupera bien d'eux, ils oublient ces couillons-là qu'on peut faire crevure à son compte et qu'un escroc ça joue perso.

    Enfin je m'en fous pasque je vais faire président de l'Europe. L'U.E... R.S.S c'est quand même mieux, putain ça en fait des flics ça! Et ils sont tous à moi maintenant! Depuis que je suis môme j'ai toujours aimé ça de jouer au flicaillon, pas de protéger, la veuve et l'orphelin, rien à f... ils ont qu'à se démerder et s'ils y arrivent pas y dégage. Fliquer c'est autre chose, c'est empêcher le monde d'avoir un destin bien à lui, tous taulards, fichés, fliqués, signalés on peut pas appeler ça un destin! Et puis ça dégage la route pour les mecs comme moi, ceux qui se font pas chopper, parce qu'ils savent se rendre utiles et tenir l'échelle aussi quand il faut tenir l'échelle et la retirer quand c'est plus nécessaire et que le mec qu'est dessus ne vous sert plus à rien.

    Cette semaine vo...yons, j'ai pas fait grand chose, ah si j'ai liquidé l'Armée Française, il faut dire qu'il en restait pas grand chose, le Grand Con avait obtempéré aux ordres de Bruxelles et déjà fait tout le travail, vrai il va plus nous rester que des gendarmes, mais beaucoup de gendarmes, une nuée de pandores: 100 000 pour fliquer le petit blanc... je veux dire le petit bleu, on imagine. Quand on voit tous ces cyrards, breveté parachutistes, sortis premiers de leur promo Bayard, Rochambeau ou Desaix et qui vont passer leur temps à photographier les chauffards qui roulent à 82,4 km/heures au lieu de 80 au bord des départementales.

    C'est un destin ça: maton des nationales. Une grande taule c'est ça ce que doit devenir l'ex-France sans quoi ça finira comme l'Irak: un camp de tôles pluri-ethniques avec les Prukhménes au Nord, les Balourdches (très, très lourdtches!) au sud et les américains au milieu, de toutes façons j'y peux rien c'est les ordres.

    Ah si il y avait le championnat d'Europe de Fotebale avec nos valeureux Coqs Indomptables, on me dira qu'ils jouent au fotebale comme des videurs de discothèque ou des vigiles de supermarché, l'intimidation ça ne marche qu'un temps mais quand même on avait bien une petite chance avec le fric qu'on met là-dedans mais il m'a suffit de causer dix minutes avec le Thuram à lunettes pour me rendre compte des limites du concept de rédemption de la ressource humaine par la race noire (tiens je croyais que ça existait plus les races, 'faudra que je me renseigne... oh et puis je m'en fous autant que de la veuve et de son gamin.) cher au cher et défunté et illisible Mémée Césaire(c'est comme ça qu'il l'appelait ses administrés, allez savoir pourquoi?). Le Thuram à lunettes (il parait que c'est lui l'intellectuel de la bande, marrant je croyais que c'était El Ribéry!)  il m'a expliqué sans rire que c'était les noirs qui avaient construit les pyramides et inventé le sèche-linge et la biscotte sans sel avant tout le monde.

    <o:p> </o:p> Bon j'avais compris et je m'ai dit: je vais faire comme le Grand Con quand il avait acheté sa Coupe du Monde, je vais te leur acheter un titre de champion d'Europe et ça tombera pile avec le début de ma présidence de l'Europe et je remonterai dans les sondages.

    A l'époque ça lui avait pas coûté bien cher à l'ex-grand Mouffteur de la Mairie de Paris, il leur avait refilé un porte-avion d'occase aux brésiliens, ce coup-ci je me suis renseigné auprès de l'ambassade du Brésil pour avoir les tarifs et qu'ils me fassent un devis pour un titre de champion d'Europe et voir s'ils pouvaient pas me faire un petit rabais vu qu'on était bon client et là ils m'expliquent l'ambassadeur en personne qu'il voudrait bien mais que malheureusement le Brésil n'est pas (encore ) en Europe.

    Merde alors! Mais qu'est-ce qu'ils foutent à Bruxelles? On élargit quoi ou merde. Surtout qu'il y a des plages sensass là-bas! Alors on prend les polaks qui nous emmerdent et où il y a rien à part des plombiers et des chantiers navaux et on s'occupe pas du Brésil qui est au moins aussi européen que... la Turquie par exemple.

    L'ambassadeur, un type très bien, ancien arrière droit de devoir m'a conseillé  de m'adresser  aux allemands, mais là c'est du lourd, et puis la Merkel elle me met minable chaque fois que je m'illumine, pas oublier que je suis un visionnaire!

    De toutes les façons j'avais plus de porte-avions, j'ai bien demandé à Carla si elle pouvait pas me dépanner un peu, me payer au moins une demi-finale mais depuis que la bourse s'effondre au moins deux fois par semaine, elle me lâche plus rien et il faut que je me trouve des petits boulots dans le quartier pour avoir un peu d'argent de poche alors je livre les courses à domicile pour Hassan l'épicier du coin, en bagnole officielle et avec les motards ça va plus vite, aussi je revends à Jean-Louis Bourmou mon miniss de je sais plus quoi les saisies de coke des douanes, il m'en prend un bon quintal par semaine et puis il y a le fils Leclerc qui quand il passe me rapporte un caddy garni. Il se fout de ma gueule l'apôtre de la libre concurrence, la dernière fois il y avait que des "premiers prix", j'ai eu des boutons toute la semaine, s'il continue je vais te lui en foutre de la concurrence moi! Des années qu'on bloque les frontières aux géants du discount américain et européens pour faire plaisir à cette engeance, tiens qu'il débarque Wal-Mart on verrait comment ils te l'arrangeraient le champion du libéralisme.    

    Y m'énerve! Y m'énervent tous! Je sens que je vais encore piquer une crise.

    A propos du Chirak à Riri je l'ai rencontré dernièrement, il m'a dit qu'il était en train de monter une radio pour les pygmées, je m'ai pensé: ça y est il nous refait un ramollissement cérébral, mais non il rigolait pas. J'ui ai dit que c'était une fort chouette idée, qu'il faudrait juste prévoir de baisser la hauteur des micros ou bien que je leur refilerai des vieilles talonnettes dont j'ai plus l'usage et que j'en parlerai à Bernard (Kouchner) qui en parlerait à Christine et qu'elle lui ferait une chronique (pas gratuite la Cri-Cri, les tarifs sont affichés au Quai d'Orsay, petite et grande secousse en Francs CFA.) sur Radio Pygmée, sans les ménages, les couchers en ville et les piges que sa gonzesse lui fait, le Bernard il le confesse lui-même il s'en sortirait pas, il est comme tout le monde il a le pouvoir d'achat dans les chaussettes... de ses chaussures en croco, il a perdu le goût pour la belote et il proméne même plus son petit clebs au Bois.

    -Enfin je lui ai dit Bernard on va être Président ... et pas d'un stalag comme l'ex-France, Président de l'Europe t'imagines! On va te leur mettre en place ... et bien profond le traité simplifié en vingt-quatre volumes!

    -Justement ça il y a des mauvaises nouvelles les polaks et les tchèques en veulent plus!

    -Quoi? Mais pour qui ils se prennent ces chiens de déviationnistes, ils vont voir ce que c'est que la puissance de l'U.E.R.S.S je vais te les normaliser moi ça va pas faire de pli, je vais te leur envoyer les chars moi à Prague et à Varsovie...

    -Les chars? Quels chars?    

    Ah merde c'est vrai j'y pensais plus, j'avais tout liquidé.

     

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  • Le Pleuroir municipal  de la Mairie du XXII ° par H.T.Fumiganza 1/1 

    Je me présente à vous: Muguette Boucheton, je suis en charge du Pleuroir municipal dépendant de la Mairie du XXII° arrondissement, c'est un travail qui m'occupe à plein temps, on l'imaginera, tellement enrichissant certes mais qui est parfois aussi assez éprouvant. La mairie de Paris en décidant l'installation d'un pleuroir municipal laïque dans chaque arrondissement a marqué là sa volonté d'engager une politique de pleurage laïque et républicaine, bien dégagée (derrière les autels) de toutes influences et dévoiements religieux judéo-chrétiens et obscurantistes même si bien entendu nous restons ouverts aux autres cultures de pleurage.

    Encore récemment un couple de réfugiés politiques lapons nous a révélé d'étonnantes pratiques de deuil (ils venaient de perdre leur ourse polaire qui n'avait pas supporté le changement de climat), en effet il fait si froid en lapponie qu'il est impossible de pleurer, les larmes gèleraient tout de suite alors l'on pleure de l'intérieur en ravalant sa salive très bruyamment, la pomme d'Adam (dans cette culture si remarquable seuls les hommes ont le droit de pleurer, les femmes ont le droit elles de ravauder les canoés) monte et descend à la manière d'un dindon, c'est étonnant et... admirable bien sûr.

    Nous disposons de plusieurs salles de pleurs : la première est bien entendu réservée aux  ayants droits des arrière-cousins de déportés et victimes de la Sho...TM oh j'ose même pas écrire le mot en entier tant je serre les fesses (... d'émotion ?.... oui, oui ce doit être ça.), la deuxième salle est pour les descendants (amis, collègues de bureau et  relations de travail compris) d'esclaves victimes de la traite négrière européenne (exclusivement), une troisième aux héritiers des voisins de palier des victimes de l'infâme colonialisme républicain français, enfin une dernière pour les discriminés de toutes sortes : victimes de l'homophobie, du racisme en discothèque (mais pas en épicerie de quartier ), de discrimination sexuelle ou de harcèlement moral.

    Nous pensons ouvrir d'autres salles à l'avenir mais nous ne disposons que d'un budget annuel de fonctionnement  de 17 millions d'euros.   

    Nous veillons à la parfaite tenue de l'établissement, aussi pour éviter tout débordement outre un service de sécurité en faction à l'entrée, nous avons carrelé les salles et installé au centre une évacuation des pleurs où ils sont recyclés et renvoyés vers des stations de lavage autos.

    Hier alors que je me trouvais dans la salle de pleurs de l'esclavage, une jeune fille est entrée, elle me semblait bouleversée, je lui ai demandée si je pouvais faire quelque chose pour elle, elle m'a répondu qu'elle était mauritanienne, que dans sa famille l'on était esclave depuis 12 siècles au moins, qu'elle avait suivi ses maîtres, qui étaient venus en Europe pour leurs affaires, que comme c'était bien parti pour durer encore une bonne douzaine de siècles, elle voulait s'en sortir, alors elle avait eu l'idée d'aller voir le curé de la paroisse où ils habitent (elle loge sous l'évier de la cuisine) pour se mettre sous la protection de l'église, bien heureusement il a su éviter tout prosélytisme et l'a renvoyée sous son évier aussi en désespoir de cause elle était venue ici. J'ai dû moi aussi lui expliquer fermement que son cas ne nous concernait pas d'autant que je n'étais absolument pas convaincue par ce qu'elle me racontait, De fait si l'islam (Il faut mettre une majuscule non ?) si l'Islam avait jamais autorisé et encouragé l'esclavage cela se saurait, il me semble.

    C'est le plus fatigant tous ces gens qui se trompent, on ne peut pas recevoir n'importe qui, Tenez la semaine dernière encore un descendant de réfugié ukrainien s'est mis à pleurer dans l'une de nos salles, comme ça sans autorisation, il pleurait disait-il à la mémoire des sept millions d'ukrainiens (dont les quatre-cinquiéme de sa famille) morts durant la grande famine organisée par Staline dans les années 30 eh bien il nous a fallu l'expulser cela ne nous concerne pas, j'insiste là-dessus, la Mairie de Paris a très clairement défini notre mission et les titres de ceux qui ont le droit de venir pleurer ici: pas de harkis victimes du F.L.N et du gaullisme, de cambodgiens manchedepiochés par les khmers rouges, d'anti-castristes castrés,  d'arméniens génocidés par les kurdes ou de kurdes génocidés à leur tour par les turcs et que sais-je encore, ici l'on ne pleure que ce qui est au menu, on ne pleure pas à la carte.

    De nombreuses personnalités sont venues: Elie Wiesel nous littéralement inondé et il a fallu fermer la salle, les égouts refoulaient. Nous avons même reçu la visite de Herr Schweitzer qui est venu pleurer pour tout le monde (sauf les blancs, il déteste ça les blancs, ils lui ressemblent trop !) avec Chirac qui a pleuré lui parce que son chien s'était pris la queue dans la porte, curieux phénomène de communion de  pensée et de sensations, Ségolène Royal a elle aussi beaucoup pleuré et en sortant elle a masturbé un paralytique qui venait pleurer pour les paralytiques qui ne pouvaient plus se masturber tout seul et auxquels on prenait les places de parking réservées. A la mort d'Aimé Césaire le si grand poète, chantre de la race noire (tiens je croyais que les races n'existaient pas ?) et de la négritude uber alles nous avons fait une grande cérémonie de pleurs, j'ai lu un texte de lui mais personne n'a trop rien compris à ce que ça racontait, il était obscur le grand poète noir, alors on a tous pleuré ensemble. Notre président lui aussi nous a fait l'honneur d'une visite: lui il s'est pleuré dessus il n'y a que lui qui l'émeuve vraiment.

    Martine Aubry aussi est venue, elle n'a pas pleuré.

     Mais depuis quelque temps, je l'avoue, mon travail me pèse un peu, il faut dire que je veux un enfant est depuis quatre ans je suis presque constamment enceinte, mon compagnon est d'accord sur le principe, seulement voilà j'ai certaines exigences, je ne vais quand même pas dépenser de l'argent à élever n'importe quoi: je veux un bébé non fumeur, j'entends par là que je veux être sûre que mon enfant ne développera pas par la suite un tabagisme actif, grâce à la science il est parfaitement possible de s'en assurer maintenant et c'est ainsi qu'en quatre ans, il m'a été impossible de conserver un seul de mes bébés, il m'a fallu les interrupter volontairement (enfin eux n'étaient pas volontaires, mais c'est ma volonté à moi vu que le corps en question est à moi et eux ne sont au mieux que des locataires, sans bail et vachement précaires car je peux les expulser quand je veux, je vais m gêner tiens !)  les uns après les autres, qu'on en juge: j'ai eu un fumeur de cigare (l'horreur absolue), deux fumeurs de pipes et trois fumeurs de cigarettes dont deux de Gitanes mais jamais un foetus sain. C'est usant à la longue. D'autant que Jean-Ché Poinbard mon compagnon qui est professeur des écoles (ben oui c'est le titre comme il y a des conducteurs des voitures !), lui ne veut pas d'un possible électeur du Flan National. 

    Aujourd'hui j'attends les résultats de ma grossesse en cours, ce qui explique ma nervosité, permettez je regarde mes mails... ah voilà celui du labo:... oh mais c'est bon, ils écrivent : réponse négative aux marqueurs génétiques du tabagisme et de l'estrémisme... merde ! Merde ! Merde ! C'est un obèse ! Je vais quand même pas élever un obèse ! Ah ce n'est vraiment pas de pot, j'en pleurerais ! D'ailleurs j'en pleure... toute seule... dans mon coin...

     

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  • Oublions Ingrid !  1/1 par A.Sottos
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    -... je reçois aussi ce soir Benoît Pompaluile, je dois vous appeler Benoît ou Benoîte, je vous présente à nos téléspectateurs: vous avez changé de sexe ?

    -Bonjour Madame Mireille Flaubert, je vous remercie de m'avoir invité (e) dans votre émission, en effet j'ai changé quatre fois de sexe, aujourd'hui c'est Benoîte pour l'état civil...

    -Très bien donc je reçois Benoîte Pompaluile...

    -Au beurre ! Benoîte Pompobeurre, en même temps que de sexe j'ai changé de spécialité.

    -Très bien donc Benoîte Pompobeurre c'est tout naturel et je vais m'y faire très bien, vous allez voir...  ainsi que le sous commissaire du peuple du mouvement révolutionnaire des Farç y Attrapas Ignazio Sanchez Ramonar. Vous parlez très bien français je crois sotto-commissario ?

    -Honorario, sous commissaire du peuple honoraire, je suis en retraite, oui j'ai fait mes études à La Sorbonne de 65 à 67, à l'époque ce n'était pas encore la chienlit et cela voulait dire quelque chose !

    -Je vous présente à nos téléspectateurs, vous avez été le gardien de l'otage franco-colombo-luxembourgienne Ingrid Billancourt

    -Bourgeoise !

    -Pardon sous commissaire ?

    -Luxembourgeoise pas luxembourgienne, vous faîtes une faute d'usage, la terminaison que vous donnez à ce gentile est fautive.

    -Euh oui merci Maître Capello... euh je veux dire sous commissaire, pouvez-vous nous parler de ces huit années passées dans la jungle colombienne avec l'otage ?

    -Dans la jungle, n'exagérons rien, à l'époque notre lider Ernesto Guerriero-Manontropo croyait beaucoup à l'investissement immobilier et il faisait des lotissements un peu partout à travers le pays, nous avons donc pérégriné (verbe du premier groupe non transitif) de lotissements en lotissements, certes il n'y avait pas toujours tout le confort affiché surtout quand l'armée venait à nous bombarder, il y avait un accord avec le gouvernement central pour ne pas faire baisser les prix de l'immobilier de jungle en bâtissant outre mesure.

    -Racontez nous ce qu'était le quotidien de...

    -Je vais d'abord vous faire un rapide résumé de ma carrière: après des études supérieures à Bogota et à Paris, je suis entré comme tupamaros vacataire au mouvement du 19 de Abril, c'était une entreprise jeune, je l'étais aussi et leur slogan me plaisait : « Futar la mierda ! » c'était très vendeur à l'époque, quand ils ont été ramassés par la C.I.A et exécutés pour concurrence déloyale, j'ai changé de branche, dans la jungle c'est facile, je me suis orienté naturellement vers le mouvement maoïste des Farç y Attrapas qui était bien mieux implanté, un peu le Procter and Gamble du marxisme révolutionnaire si vous voulez, engagé comme sotto-combattante de 4 ° classo j'ai fini ma carrière comme sotto-commisario de primero classo.

    -Très bien, très bien, mais parlez-nous un peu d'Ingrid !

    -C'était une emmerdeuse !

    -Euh oui... mais encore...

    -Elle ne voulait manger que du lézard allégé, dans la jungle allez trouver du lézard allégé !

    -Du lézard...

    -C'est le plat de base de tout guérillero, elle ne voulait fumer que des joints issus de l'agriculture biologique et quand on s'arrêtait dans un village proche des gouvernementaux, au matin quand on allait brûler le village et fumer les villageois elle nous faisait un scandale parce qu'on allait polluer la nappe phréatique avec les cadavres ! Pourtant quand elle est arrivée parmi nous, un peu par hasard...

    -Par hasard ?

    -Elle faisait une tournée d'inspection en hélicoptère pendant les élections avec le chef d'état-major des armées et trois de ses collègues et elle est tombée de l'hélicoptère.

    -Tombée comme ça ?

    -On l'a poussée, même le pilote s'y est mis, je vous l'ai dit c'était une emmerdeuse !

    -Comment l'avez-vous accueillie ?

    -Plutôt bien, on la connaissait, son grand père avait fait une honorable carrière de dictateur cantonal, local puis national, il était très populaire avant les éliminatoires de la coupe du monde de football de 1950... beaucoup moins après. On a téléphoné par satellite à notre lider illimitado, il était en Suisse à Gstaad, il nous a dit de la rapporter à un commissariat de police ou aux objets trouvés et de ne plus l'emmerder avec cette conne !... mais c'était loin, le temps que l'on y arrive les français s'en étaient mêlés, et ses ex-maris, et les belle-famille et ils avaient tous bien foutu la merde, alors on l'a rappelé et il nous a dit de la garder en attendant que le dollar remonte. Il avait spéculé et venait de prendre un bouillon sur le marché à terme des remontées mécaniques, il avait besoin de cash.

    -Et alors ?

    -Il avait raison, une fois encore, grâce aux politiciens français elle a pris 500 points de base en même pas six mois. Il a titrisé l'otage et vendu sur le marché du crédit. Après ça a été l'envolée. Tout le monde voulait la voir, même les collègues proxos-léninistes du Promontoire Lumineux, le gouvernement français nous envoyait des signaux de fumées, des parlementaires et des pigeons voyageurs tous les jours pour avoir des preuves qu'elle était toujours en vie...

    -Et les luxembourgeois? 

    -Ils s'en foutaient complétement, remarquez que ça nous distrayait, les officiels français sont de très bons comiques et on bouffait les pigeons ça nous changeait du lézard, on a bien gouté au parlementaire mais c'est immangeable, aucun goût, aucune consistance, pour les rassurer on leur envoyait une oreille de temps en temps, je crois bien qu'on leur en a envoyé  une quinzaine.

    -Et elle?

    -Elle... elle continuait de ...de nous emmerder ! A chaque fois qu'elle voyait un hélicoptère elle se mettait à remuer de partout comme une folle et à tous les coups on se faisait grenader!

    -Peut-être une résurgence de l'épisode traumatique initiale...

    -Je vous dis que c'était une emmerdeuse... une...

    -Je crois que le Sous Commissaire Ramonar est ému, nous allons le laisser boire un peu d'eau !

    -...

    -... ça va aller... elle... elle me réveillait à quatre heures du matin pour me parler des masses paysannes et du combat prolétarien urbain ... Ah la salope ! La salope !

    -Il est temps je pense de demander au Docteur Zbormglub psychiatre-psychanaliste  de nous rejoindre... installez-vous docteur.

    -Bonjour madame Flaubert.

    -Et vous qu'en pensez-vous Benoîte ?

    -C'est émotionnant quand on se rend compte de ce qu'a vécu ce monsieur.

    -Alors docteur quel conseil pourriez-vous donner?

    -A Benoîte? D'essayer la margarine la prochaine fois. 

    -Et au Sous Commissaire Ignazio Ramonar.

    -Lorsque nous avons un malade polytraumatisé, nous mettons en place une sédation artificielle, de la même manière je pense qu'il vous faut occulter pour un temps cette période et oublier Ingrid. Je dirais même pour vous accompagner dans votre démarche: oublions Ingrid !
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  • Mon infernal féminin 2/2 par Jean-Pierre Chassavagne
     

    A mon premier entretien de reconformation je suis tombé sur une psychologue qui m'a dit qu'on allait faire un bilan psychologique afin de déterminer mon taux de conformabilité et d'opérabilité.

    -Qu'est-ce que vous fabriquez dans cette usine ? Elle m'a demandé en se passant la main sur ses cheveux en brosse, elle me rappelait un peu mon chef de corps au 8 ° RPIMA de Castres, mais en moins féminin s'entend.

    -Béh des ponts –z-élévateurs madame.

    -Pas madame, je suis pour vous un proxem, c'est-à-dire un opérateur  qui travaille avec vous.  

    Mon nom civil est Bertholon.

    -Ah bien... et bien Bertholon nous fabriquons des ponts-z-élévateurs.

    -Vous en êtes sûr ?

    -Ben ouais. C'est difficile de passer à côté sans les remarquer.

    -N'essayez pas de montrer de l'esprit, ou de vous défausser par la dérision, je vous demande si vous êtes certain que ce sont des ponts élévateurs de sexe masculin ou si ce n'est qu'une projection que vous faîtes sur eux ?

    Là j'ai senti un truc comme on doit en connaître au moment du jugement dernier quand on est tous à poil, plutôt esseulé au milieu de quelques milliards d'autres bitards ressuscités de frais et qu'on attend que ça vous tombe dessus pendant que derrière tout s'écroule. Sûr on doit  regretter de pas avoir assez révisé et les vacheries votées à bonne maman.

    -Ben c'est des ponts... des outils quoi...

    -Ils sont grands, ils sont puissants, ils sont inépuisables, ils ne peuvent donc être que des mâles c'est ce que vous pensez ? A ajouté ma cheffe qui venait d'entrer dans le bureau.

    -Mais non, pas du tout, mesdames je...

    -Pas mesdames... Bertholon et Michard.

    -Ecoutez Michard...

    -Cheffe Michard !

    -Euh oui pardon... cheffe Michard ça s'est fait comme ça un pont est un pont.

    -On vous le fait pas dire ! Elles se sont esclaffées.

    -Et si je vous dis que ce pont-élévateur est femme... femme depuis la nuit des temps... alors comment l'appelleriez-vous ?

    -L'appeler ? Euh... vo-yons l'appeler ?... euh un pont mais en femme... euh  une ponte ?...

    C'était le cas de le dire, je marchais sur des œufs :

    -... une ponte... éléva-trice ?... touze ?... treuse ?... teuse ?... une ponte-t-élévateuse !

    -C'est bien vous pouvez regagner votre poste.

    J'ai rejoint la chaîne Ernest-Etienne m'a demandé de quoi on avait causé, je lui ai répondu sérieusement parce que je commençais à en douter:

    -Du sexe des ponts-z-élévateurs.

    Et il s'est mis à se marrer en grand.

     

    Le soir c'était un vendredi, on a laissé les mômes à Bonne-Maman et on s'est fait une bouffe et un ciné avec ma Poupinette, on a vu le film obligatoire de la semaine: un polar social français qui racontait les malheurs d'une femme flic pour s'imposer dans un métier d'homme, c'est marrant mais j'ai jamais pensé, moi, que flic c'était un métier d'homme.

    C'était très réaliste avec des flics qui avaient de vrais têtes de flics et des bandits qui avaient aussi des têtes de flics, il faut dire que dans la vie on est tous maintenant un peu flic... au moins jusqu'à ce qu'on aille en taule, eux ils étaient flics comédiens ou flics auteurs ou flics sociaux et que ça rigolait pas avec les consignes, on s'y croyait tellement qu'à la fin, quand on a rallumé les lumières j'ai vérifié qu'on m'avait bien rendu mes papiers, c'est divertissant le cinéma et reposant... quand on sort.

     

        Après je me suis mis sur ma Poupinette, comme tous les vendredis, mais ce vendredi-là ça venait pas, à chaque fois que je bandouillais m'arrivait devant les yeux le visage de la Cheffe Michard qui, c'est marrant je venais de m'en rendre compte, avait elle aussi une tête de flic et quand je rouvrais les yeux, je voyais ma Poupinette qui convenons-en  avait un peu une vocation dans les tons, oh j'aurais tant voulu que m'apparaisse un vrai visage de femme et le regard qui allait avec, dodu et apitoyé comme il y en avait plein dans mon enfance. C'est le regard, je crois qui a le plus changé chez les dames, il a pris ce côté cureteur et fouailleur des mâles, maintenant elles marchent au comptant, paiement à la livraison, le crédit est mort aussi chez elles.

    Le lendemain je suis allé voir le toubib de l'usine, le docteur Bastien pour lui expliquer que je bandais mou, Bastien c'était un vieux type, veuf et clopeur, pas très propre que la direction essayait de balancer depuis des années mais qui bénéficiait de la protection toujours agissante du vieux Ploquet en son exil suisse :

    -Ouais, ouais c'est normal  vous z'êtes dans le programme de rééducation ?

    -Oui.

    -Eh ben ça fait partie du programme, si vous voulez mon avis ces dames en veulent à vos couilles c'est tout, ma défunte c'était ça qui l'emmerdait, quand je lui tapais à la porte en pleine nuit ou que je la bourrais au matin quand elle venait de finir de se maquiller, alors si elle peuvent nous rendre impuissant et arriver à l'heure au boulot c'est bingo vous pensez. De toutes les façons c'est comme ça que ça finira, à force de passer l'aspirateur et de torcher les mômes les mâles finiront tous impuissants, ça mute, ça mute... j'ai lu un truc là-dessus dans Ze niouve Inglande Journal of Medicine... allez et en attendant fais-toi une pute mon gars, histoire de voir si tout fonctionne normalement. 

    Le soir je suis allé rôder dans le vieux quartier de la cathédrale, quand j'étais môme c'était là que se tenaient les putes, mais il faut croire qu'elles avaient toutes déménagées, les vieilles boutiques suiffeuses avaient été rénovées, il y avait plein de galeries d'art et de magasins d'antiquaires, c'est là que j'ai rencontré Jean-Loup le chef de chaîne sablage, il était avec des copains, il m'a invité à venir bouffer avec eux chez lui, c'était tous des garçons charmants, cultivés et amusants. Il a un appartement délicieux, ce garçon a un goût! Et puis il fait très bien la cuisine et il est plein de douceur, d'attention et de gentillesse, bref cela fait six mois que l'on est en ménage.

    A l'usine on a validé mon stage de rééducation et j'ai quitté la chaîne pour rejoindre les bureaux, Ernest Etienne M'Bomba, lui il est toujours sur la chaîne, et il en bave, et il se marre.

    De toutes les façons si ça continue comme ça il faudra bientôt qu'on se cherche tous une nouvelle place, Ploquet c'est mal parti 

    Le fils Ploquet et ces dames ont voulu qu'on baptise la ponte élévateuse de la commande malaisienne « Angela Davis », vu de prés, à dix mètres cela ressemblait plus à grand-chose, on avait tout lissé même les boulons, c'était mauve et vert pomme on aurait dit un téléphone portable géant ou un gode multi têtes, un sex-toy flashy.

    Quinze jours après les Malaisiens nous ont téléphoné furibards, ils venaient de se prendre « Angela Davis » sur le coin de la gueule et en plus tout le monde se foutait de leur gueule à Kuala Lumpur à cause de la couleur, ils nous envoyaient un huissier en recommandé pour savoir quelle herbe on fumait  et les lawers suivraient parce que sous le pont il y avait encore cinquante ouvriers de coincés.

    version imprimable: http://revue.lurbaine.net

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