• Avec les as de l'escadrille Lafayette-Haussman

    Avec les as de l'escadrille Lafayette-Haussman ! 

    C'est avec fierté et un profond sentiment de reconnaissance que nous vous présentons cette série de portraits de nos as qui tous les jours défendent l'intégrité du territoire parisien de l'invasion des pédalomanes et autres trous du cul à manivelles:
    Aujourd'hui Marcel Fuque-Bobal du dépôt des Batignolles, 7 victoires à son actif, mais laissons la parole à notre héros:
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    "Ma première victoire c'est un souvenir toujours émouvant. J'accomplissais une mission de transport et de reconnaissance boulevard Haussmann sur mon Renault deux ponts articulé, le secteur était calme, le plafond bas, j'avais peu de charge, quelques retraités, il était 1400 GMT, peu d'activité sur la zone, je sors de l'arrêt quand mon leader Jean-Claude Baron dit le Baron rouge à cause de son teint c'est un normand, un sanguin, et qui était sur le secteur carrefour d'Antin me prévient par radio qu'il y a une flopée de "bandits" qui m'arrivent dessus à neuf heures, par réflexe je verrouille mes rétros et je décarre petit train.

    Très vite je les aperçois, c'est comme une nuée qui se pointe, compacte, terriblement revendiquant, ils engueulent les rares tomobilisses qui se garent pas assez vite, ils sont bien une trentaine, ils se sentent forts, ils roulent en front, ah les salauds quand on voit déferler ça sur notre pavé parisien, excusez-moi mais on serre les fesses, par réflexe quoi!

    Je réduis les gaz, me laissent dépasser et j'en prends un dans la mire, pas le plus rapide, c'est un peu triste à dire mais dans ces moments-là c'est celui qui pédale le moins vite qu'on verrouille. Il a son sac à dos plein. En plus il regarde son i-phone, il me voit pas lui revenir dessus.

    Il essaye de se défendre me balance ses dernières munitions: son Télérama sur le pare-brise, je fais mine de le prendre sur l"extérieur, il veut changer de plateau, se rappelle soudain que sur les vélib's il y en a qu'un, panique un peu, il a pas le temps de regretter le Gitanes triple plateaux du grand-père que je mets ma flèche et hop je te le déborde sur l'intérieur, je lui tire l'écharpe, lui envoie un coup de lave-glace, ça les énerve, il relève la tête et il se prend mon rétro droit en pleine tronche, après quoi eh ben il est parti en vrille.

    Ah sûr j'ai passé une sâle nuit, je me disais qu'il avait peut-être pu se poser dans un bistrôt, se refaire une santé et repartir, que jamais ma victoire ne me serait confirmée. On imagine plein de trucs dans ces moments-là

    Le lendemain on nous a téléphoné au dépôt que ma victoire était homologuée, et qu'il avait navigué quelque temps avant d'aller s'écraser derrière les lignes ennemies, rue de Valois dans la cour du Ministère de la Kultur!"  

    <o:p> </o:p>Je quitte à regrets Marcel Fuque-Bobal. Dans la cour du dépôt RATP c'est l'heure de la descente des couleurs, tous ces héros simples et sur un rang chantent l'hymne national dont je reprend et médite les larmes z'aux z'yeux les paroles si vraies:

    "... ils viennent avec leur pack anti-homophobie jusque dans nos écoles, élargiiiir nos môôômes, nos enfants...".

     

    « Vive l ' U.E.R.S.S !!! par le Schtroumpf à pépétes.Sainte Poubelle triez pour nous! »
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