• 22.

    Con... con... condidat!

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Ce n'était pas sans une émotion certaine que je me préparais à retrouver La Conche et la maison aux prestiges du cher Valter mais je me devais d'abord de rendre visite à Medpeu et La Branlaye qui luttaient en quelque façon pour une certaine idée de la démocratie participative.
    Ils étaient dans la salle d'attente du consulat en train de draguer des ressortissantes bravadiennes en instance de formalités, jeunes étudiantes en économie planifiée et lutte des classes qui venaient parfaire en République Démocratique Française (RDF) leurs études supérieures prolétariennes.
    Mademoiselle de Plombelec tentait bien de rétablir l'ordre mais ils étaient salement remontés les deux réfugiés politiques, tout rutilants de bonne santé et de forte alcoolémie ils se promenaient en slip et charentaises, l'opinel à la main, saucissonnant  et vantant leurs capacités génésiques, selon eux très au dessus de la moyenne plafonnée.
    -Ils ne cessent d'importuner les dames et de raconter des cochonneries ! Le petit n'arrête pas d'exhiber son machin ! Oh mon petit Valter si tu pouvais nous en débarrasser.
    -Le droit d'asile est sacrée mademoiselle. Mais enfin je vais voir... Messieurs, messieurs je vous en prie...
    -Tiens il est là çui-là ! Oh putain et avec le mousse encore ! Alors la petite voiture elle marche bien... et si on te crevait les pneus tu serais bien emmerdé hein...
    Martial Médpeu, barbu et sale, avançait vers nous, menaçant, il avait remisé son saucisson dans son slip et marchait son opinel à la main, les yeux rougis et huileux, la lutte clandestine les avait bien changé.
    -Bon Dieu ! Vous avez trois minutes pour foutre le camp dans votre cave ou je vous déclare en grève illimitée de la faim et je balance un communiqué à la presse! Gueula le cher Valter convalescent et que notre dure nuit avait quelque peu éprouvé.
    Mepdeu frissonna puis s'ébroua, merdeux comme un chien de chasse qui s'extirpe bredouille de l'étang aux canards et précédé par son comparse en com'erie se précipita vers les caves du consulat.
    <o:p> </o:p>*
    <o:p> </o:p>   Ils étaient d'ailleurs fort bien installé, les caves tenaient plutôt de l'entresol cosy à l'anglaise agréablement aménagé, un rien bohême, il y avait des journaux de fesses par terre, des cannettes de bière, des cassettes vidéo, des collants et des capotes usagées.
    Quand ces messieurs les conseillers réapparurent ils avaient retrouvé meilleure allure.
    -Excusez-nous c'est ce salaud de Tintin le taulier du 10/18 qui est venu nous voir tout à l'heure, soi-disant parce que nous sommes ses meilleurs clients mais à la vérité sans doute voulait-il obtenir des renseignements et juger de notre esprit de résistance et du moral de la troupe, il nous a fait boire du vin de noix de son parrain... c'est terrible !
    -Je sais, je connais, approuvai-je.
    -Bien maintenant La Gaspérine parlons un peu de votre avenir, alors cette fois ce sera la bonne, vous nous êtes revenu, vous allez voir ce qu'on va leur mettre.
    -Ah mais non mais ce n'est pas ce que vous pensez...
    -Comment vous n'êtes pas ici pour la chose... le passage à l'acte, vous voulez le perdre ou pas votre berlingue électoral ! Vous êtes plus en âge de rester électeur. Enfin réfléchissez la route vous est ouverte... votre prestige est intact et même renouvelé et augmenté par les tribulations de votre remplaçant, d'ailleurs chacun pense ici que c'est Letroncheur qui l'a buté,  à cause du rayon crémerie...
    -Le rayon crémerie vous êtes sûr que c'est un mobile de crime ?
    -Et comment don', le parti a toujours touché un petit quéque chose et même un bon petit quéque chose sur le rayon crêmerie-produits frais de la grande distribution, ici ils avaient signé avec Edgar Letrouble des Centres Letrouble il est de Petros-Duisec, presqu'un enfant du pays, jusqu'au jour où le Lucien Boitel est parti rejoindre le grand plombier de l'univers, la succession revenait naturellement à Letroncheur, dans un premier temps il a pris la suite aux conditions habituelles et puis il s'est rebiffé et il a dénoncé les accords crêmerie-produits frais, il voulait faire revoir son pourcentage à la hausse, panique à bord au Parti... et dans la crémerie parisienne, c'était un précédent qui pouvait tout fou't par terre alors il a bien fallu trouver quelqu'un à lui mettre dans les pattes et c'est tombé sur vous. Il s'agissait pas de le menacer mais de le déstabiliser et le ramener à la raison. Vous l'avez vu en campagne et bien dans les affaires il est tout pareil affectif et exagéré.
    -Ainsi c'est pour ça ! Pour figurer dans une carambouille de boulevard que j'ai été choisi !
    -Vous ne vous doutiez de rien ? Vraiment ?
    -Eh bien non, non, je croyais... je pensais... j'imaginais...
    -Vous croyez qu'on vous avait distingué eu égard à  vos qualités d'homme d'état et votre caractère trempé ! Allons, allons soyons sérieux votre docilité convenait, quand elle vous a fait défaut un soir d'exaltation hormonale, paraît-il, eh bien vous n'avez plus convenu. Voilà tout !
    -Mais alors et Noyeux ?
    -Le Noyeux, ou devrai-je dire le Noyé puisqu'aussi bien nous pouvons employer le participe passé maintenant hiirc ! hiircc !...
    Médpeu n'avait rien perdu de son humour agaçant et mal à propos.
    -... bref votre petit camarade avait lui deux gros défauts: il était honnête et faisait ses courses le samedi, c'est au rayon fromages qu'il a tout découvert, en discutant avec le chef de rayon, un con à œillades vous voyez le genre, c'est toujours le petit personnel qui ruine les belles combinaisons, votre Noyeux a fait un renaud pas possible au parti, une semaine après on l'a retrouvé joyé le Noyeux... euh noyé le Joyeux, bon je rigole mais le plus troublant c'est le rapport de gendarmerie et l'autopsie qui a été pratiqué contre tout bon sens, ils ne se sont presque pas occupé des boyaux...
    -Et pourtant la lecture des boyaux c'est toujours par ça que je commence le matin avant même le journal. Important pour se tenir au courant dans une enquête. Remarqua le Chef ‘von le Gueuzec.
    -Eh bien eux ils ont juste retourné la peau comme un gant, un peu à la manière dont on prépare un lapin, vous voyez...
    Je ne voyais que trop bien ce pauvre Joël écorché.
    -...d'ailleurs le Chef ‘von le Gueuzec qui a été chargé par la famille de ce pauvre Noyeux d'enquêter à titre privé en a été le témoin ?
    -En effet et j'en ai causé encore la semaine dernière avec Mau-Mau...le Professeur Maurice Maurin-Pointard que l'on aurait dû appeler en pareil cas surtout pour un parisien et une pointure encore...
    -Une pointure n'exagérons bien, il était bien gentil ce cher Joël mais de là à ...
    -... au lieu de quoi ils ont réquisitionné deux toubibs militaire du camp d'aviation de La Ponche, c'est à croire qu'ils voulaient se le faire en civet le candidat ou à la chasseur, et notez qu'il a été impossible de retrouver la peau, les gendarmes et le juge d'instruction disent qu'ils l'ont jetée, qu'ils n'en avaient plus l'usage puisqu'aussi bien l'information était close: mort accidentelle... oui tout cela est bien étrange...
    <o:p> </o:p>Nous quittâmes les deux défenseurs de la foi et arrivé sur le trottoir Walter demanda au Chef ‘von le Gueuzec :
    -Dîtes-moi il en était de la petite fête à bord du yacht bleu votre candidat ?
    -Béh ma foi... il me semble oui l'avoir aperçu su' le pont... pourquoi mon petit Valter tu penses... c'est marrant ça me trottait aussi... 
    -J'aimerais bien le voir de prés le défunt, l'inventeur de « the authentic strawberry'french mustard ». Je vais demander au Capitaine Kelbonbec de préparer la Détestation.
    -Moi je téléphone aux capitaineries de port pour savoir s'il est signalé quelque part et je t'appelle dés que j'ai des nouvelles mon petit Valter.
    -Fort bien, vous venez La Gaspérine aaaallons prendre quelque repos avant que de repartir vers de nouvelles aventures.
    Il était de belle humeur le cher Valter depuis qu'il savait que la belle madame Belcourt n'était pas indifférente à sa personne.
    -Si ce sont des aventures maritimes très peu pour moi.
    -Ne fâites pas votre bêcheur La Gaspérine.
    -Je suis faaaaatigué de tout cela.
    -Allez rentrons à la maison, venez sur mes genoux vous vous faaaaaatiguerez moins.
    Nous traversâmes la ville dans cet équipage étonnant de jeunes mariés handicapés moteur, mais arrivés à la maison  du druide une surprise nous attendait.
    <o:p> </o:p>*
    <o:p> </o:p>En effet ce fut le cher Doubi le chef des services secrets prukhmen en personne qui nous ouvrit la porte.
    Je pensais aussitôt, quoique faaaatigué :
    « Oh merde ça y est c'est reparti pour un tour de manége infernal ! »
    -Cherrr Voualtérrre quel biencontrrreux plaisirrr de vous revoirrr !
    Le prukhmen n'était pas menaçant, au contrrrairrre il sourrriait, ah zut v'là que ça me prend moi aussi, ce doit êtrrrre contagieux le rrroulement de « r ».
    -Colonel Dubaïev quelle bonne surprise !
    Ils s'embrassèrent à la prukhmen, férocement sur la bouche, peut-être y mirent-ils la langue tant ils montraient d'empressement sentimental.
    Pour ma part je n'y comprenais plus rien, il n'y avait pas deux heures nous échangions nos bons vœux de prompt démolition et force coups de flingue et grenades def' en veux-tu en voilà  et maintenant ils faisaient assaut... d'amabilités.
    Un peu plus loin dans la grande salle à manger Dona Chupita y Gomez faisait goûter les enfants du prukhmen et échangeait avec sa dame des recettes de confiture à la rrrrhubarrrbe y bolones. Dona Chupita mettait des boulons partout, elle aurait pu écrire un livre de recettes de cuisine insurrectionnelle.
    -Vous... vous connaissez ? M'étonnais-je.
    -Le Colonel Dubaïev, Doubi est un ancien du KaGuéBé, nous nous sommes connus à Prague au temps de notre jeunesse.
    -Le bon temps rrrrévolu hélasssss !
    Ah non là s'il se mettait à rouler aussi les « s » je démissionnais.
    -La belle fraternité des services n'est pas un vain mot, c'est une grande famille. Me renseigna ému le cher Valter en serrant une fois encore le cher Doubi dans ses bras.
    Pour le reste les explications étaient simples le cher Doubi était au chômage,  Mademoiselle Br... avait dénoncé ses carences chroniques et déconvenues récentes à leur gouvernement et prit sa place à la tête des redoutables sinon redoutés services secrets prukhmens .
    -Ah la sale cafetière ! M'indignais-je. J'étais moi-même encore sous le coup de la trahison de mon adjoint à la Filière truc-chose.
    -Je licencié. La location maison saisonniérre dénoncée. Je me perrrmetrrrer venirrr à vous.
    -Vous avez bien fait mon colonel. Ma foi il me semble bien qu'on embauche chez nous, je vais me renseigner, je pourrais vous avoir un poste d'adjoint middle east center and western europa et quelques heures de... de « ménage ». Et pour ce qui est de la pizzeria je ne devrais pas avoir trop de mal à négocier un arrangement avec votre propriétaire.
    -Ah je trrrés bien, même si perrsonnel défaillant, prrroprrement perdu chef de rrrang maîtrrre d'hôtel serveurs mais deux plongeurrrs rrrestés loyales à moi.
    -Des plongeurs de combat cela ne m'étonne pas. C'est un service public que le monde entier nous envie. Ce sont des gens d'honneur ! Approuvais-je avec quelque lyrisme .
    -Non commis bengalis, pas comprrrendrre Prrrukhmen, pas frrrançais non plus, pas au courrrant de rrrrien mais fairrre vaisselle trrrés assidûment.
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  • Corbeil-Essonnes Novotel Pipoléoptère Pétassoïde commun  2/2

     

    J'ai fait :Glups !

    Très maître de moi malgré tout, la pratique du Ki-Tsi-Denldo n'y était pas pour rien, j'ai tenté un dégagement glissé latéral mais rien à faire elle m'avait fait une clef de slip, le truc imparable.

    Entendons-nous Corby est très bien, blonde et bronzée elle est formatée  presse magazine : deux tiers de jambes, un tiers de buste et un sourire perché comme un phare lointain, un sourire qui ne s'éteint jamais : aligné et étincelant à la manière d'une palissade repeinte. Elle clignote même la nuit pour que les photographes puissent se repérer dans le noir, une œuvre dans le genre secours aux... paparazzi partis en mer avec leurs téléobjectifs, une manière d'apostolat  je vous dis.

    Mais voilà moi je n'aime que les filles pas au standart, le genre inédit, jamais vu: les fessues tressautantes, les poitrinaires toussotantes, les régnantes aussi bien que les nourrissantes, j'aime les demoiselles complexées à lunettes et plus haut encore les rousses retentissantes qui lorsqu'elles sont nues sont tellement plus nues que les autres

    Alors la Corby elle était parfaite mais je n'en avais que foutre, elle ne m'excitait pas du tout et même ...

    -Comment tu me trouves ? Bandante ?

    Gerbante ! Je la trouvais gerbante.

    Elle ressortit ses doigts de mon slip, un peu incrédule :

    -C'est tout l'effet que je te fais il y a des millions de blaireau qui se branlent en regardant mes photos et toi tu ne bandes même pas !

    Elle était vexée-furax, moi j'avais pas envie de me faire lourder, j'ai cherché une explication :

    -C'est que... voilà,  mademoiselle, je dois vous dire que...

    -J'y suis t'es pédé ? C'est ça ?

    J'ai approuvé timidement, en regardant mes pompes et en croisant les doigts, je savais pas ce que ça donnerait :

    -Woouuuaaaaaaaps ! Blaque et pédé mais c'est tout ce que j'aime !

    J'étais rassuré même question mentalité elle était au format, il n'y avait plus à s'inquiéter.

    Elle a appelé Charley-Douar et Pervenche pour une réunion de crise :

    -Rien à faire il est pédé.

    -Ah merde alors ! Bon écoute on pourrait demander à ton mari, le pasteur qui est dans les combles ? On dirait que c'est ta nuit de noces !

    -Tu rigoles Pervenche, la nuit de noces je te raconte pas, d'abord il était bourré, il a eu un mal fou à bander, après il a tiré son coup et le lendemain je l'ai retrouvé crucifié sur le gerflex, il expiait sa faute ! 

    -Bon alors Walter Panzani ! Mais si ton soupirant de la saison dernière... l'héritier des pâtes Buitoni... il est pas pédé lui au moins!

    Décidément la chère Pervenche avait l'air de m'en vouloir.

    -Et pourquoi pas le père Lustucru ! Walter il est plâtré de bas en haut, il a eu un accident de Riva sur le lac Léman, il s'est mangé un bateau poubelle de la ville de Genève au petit matin en revenant de chez une de ses pouffes... je lui ai envoyé des chocolats... suisses pour le faire chier ce con !

    -Et toi Charley-Douar tu pourrais peut-être ?

    -Tu rigoles si Mauricette apprend ça, je suis mort! Et si... et si on faisait une... une  tombola ?

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Finalement ils ont trouvé un chanteur belgo monégasque qui venait de faire un gros bide avec son dernier album et qui avait le fisc belge au train et le besoin pressant de se relancer, il leur a cédé ses droits d'image contre 30 pour cent sur la commercialisation, il était pas pédé, pas plâtré... il était juste éjaculateur précoce et il a fallu envoyer les rideaux au nettoyage.

    Enfin Corby était maintenant célèbre, son petit film marchait bien :

    -167000000 téléchargements rien que la semaine dernière ! Putain ça en fait des nuits de noces en solitaire à travers la planète ! Méditait Charley-Douar. Maintenant ce qu'il te faut c'est une émission de télé réalité en praîme-taïme !

    -J'ai ! A dit Pervenche toute aussi triomphante.   

    Elle  détailla le concept, il  était des plus vendeurs, on enfermait des pipoles vivants, dans des préfabriqués en tôle à la Plaine Saint Denis, déjà rien que ça, cela faisait rêver, on déterrait avec l'autorisation des familles s'entend, l'éthique c'est important à TéHéfHuns, des pipoles décédés, ça c'était pour le côté  transgénérationel, on formait des équipes de deux compétiteurs exerçant ou ayant exercé à des époques différentes dans la même spécialité par exemple: R.Virenque / le clown Zavatta ou Carla Bruni et le mime Marceau et c'était l'équipe qui avait perdu les moins d'os à l'issue des trois mois d'incarcération qui gagnait le gros lot, qu'elle reversait bien entendu à une bonne œuvre tellement utile dans le genre « Les orphelins du porno ».

    Quand au processus d'élimination, ou de gestion du bétail, la chère Pervenche l'expliqua avec gourmandise en quelques phrases à une Corby déjà enthousiaste :

    -... chaque fin de semaine, tu vas dans un gros tuyau avec les autres pipoles et on actionne d'en haut une sorte de cataracte, et tu dois t'accrocher et c'est celui qui tombe dans le bac, il y a un bac récupérateur à pipoles s'entend en dessous, qui est éliminé.

    Si je comprenais bien la pauvre enfant allait passer ses fins de semaine dans un chiotte géant en Seine Saint Denis.

    <o:p> </o:p>

    En tant que garde du corps personnel de l'une des personnalités, j'obtins l'autorisation, que je n'avais point sollicitée, de demeurer sur le plateau, de temps en temps je passais à la pauvre gosse milliardaire un petit pain récupéré à la cafétéria des studios, oui parce qu'en plus ils les affamaient (ça stimulait la consommation de snacks apéritifs pendant les pubs !), et elle m'expliquait qu'elle n'avait pas eu de chance parce qu'elle devait se coltiner Lolo Ferrari :

    -Elle a vachement maigri depuis qu'elle est morte mais elle pèse quand même et alors... elle a aucune conversation !

    C'est au terme de la troisième semaine que l'accident ou supposé accident survint :

    Corby, quoique lourdement chargée, avait pris un bon départ qui devait lui permettre de se positionner assez bas dans le siphon et de mieux résister au poids de l'eau, puisque protégée par les derniers arrivés, bien sûr Richard Virenque et son clown crevé sur le dos revenait fort mais enfin elle parvint à s'installer assez confortablement, au moment où la personnalité invitée: Philippe Candeloro ex-tapineur artistique et tout nouveau secrétaire d'état aux Teufs et Raves actionna la chasse d'eau avec la solennité d'un baptiseur de transatlantique.

    Il y eut un « Glaooooouuuurps ! » assez effrayant et l'un des techniciens s'écria :

    -Merde c'est le filtre à pipoles qui a sauté ! Putain elle est partie direct' dans le collecteur principal... oh là là la ça sent pas bon...

    Corbeil-Essonnes Novotel, héritière désignée, présélectionnée par le destin et castée par le Dieu des rongeurs himself, venait de disparaître à jamais dans les égouts de la Seine-Saint-Denis.

    Bien sûr des recherches furent lancées en direct à l'antenne, au cours d'émissions spéciales multi diffusées :

    -... je suis avec les hommes de la Brigade Fluviale Jean-Pierre !

    -Ah très bien Jean-Pierre. Des professionnels dont il faut saluer le courage et l'abnégation, nous retrouvons Jean-Pierre et les personnels de la Brigade Fluviale ainsi que Maubeuge Ibis la sœur de Corbeil Essonnes Novotel qui nous a fait la gentillesse de venir sur ce plateau... à  tout de suite donc après une page de publicité...

    Ils ont tenu comme ça quinze jours, les tévéspectateurs balançaient des gerbes de fleurs dans les bassins de l'usine de retraitement où ça sentait pas vraiment la rose d'ordinaire et devant les locaux de TéHéfHuns qui étaient, eux, très sérieusement désodorisés et désinfectés après chaque émission.

    Les scores d'audience furent à peu prés ceux qui avaient été prévus.

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  • En exclusivité pour « Urbane Tattack ! » la dernière interview de l'ourse Franska :
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>« Elle me reçoit dans sa grotte agréablement aménagée, napperons brodés sur la tévé, fauteuils confortables dans le style rustique pyrénéen, souvenirs de saint Jean-de-Luz et de Paris se côtoient, un Télé Star est ouvert sur la table, l'on sent les efforts d'une ourse qui certes a vécu, souffert  et connu sans doute bien des déboires durant son existence mais qui aujourd'hui s'est posée et montre de réelles talents d'ourse d'intérieur.
    Franska malgré tout reste nerveuse et triture son paquet de cigarettes pendant l'interview, à côté d'elle quoique un peu en retrait son manageure dont la présence semble la rassurer, c'est Jacky La Guépéou que nos lecteurs connaissent bien, l'ancien chanteur solo du groupe Lou Roch Pyrénéous est maintenant élu vert au conseil général et dirige l'association : « Lâchez tout ! »:
    -Franska, pouvez-vous raconter à nos lecteurs un peu votre vie avant votre venue chez nous ?
    -Je suis née dans le parc naturel de Ftainblow en Slovénie Orientale, j'y ai vécue heureuse dans ma famille, l'été toute mômette je faisais déjà des petits jobs,  je ramassais les papiers gras et je faisais peur aux touristes, ça me permettait d'être indépendante par rapport à mes parents, ça a toujours été important pour moi : ma liberté et puis un jour par mon oncle qui était artisse de variétés, il travaillait au Cirque Gravos International, j'ai rencontré le dompteur Walter  Schupo il m'a proposé de faire avec lui des animations  pour Pridzunick, une chaîne de magasins slovènes  et de fil en aiguille je me suis retrouvée dans le milieu du show-biz...
    -Vous parlez très bien français Franska, c'est une surprise, où l'avez-vous appris ?
    -Ah ça... c'est après... Herr Schupo qui buvait pas mal, il lui fallait chaque jour ses deux bouteilles de Chlovo, c'est une spécialité slovène, un alcool fort à base de ficelle de gigot longuement macérée, bref il avait besoin d'argent, il a accepté une tournée en Europe pour un cirque mais il buvait de plus en plus, il s'était mis à la fumette et on a fini par se retrouver sans un à Pigalle, on a un peu fait les cabarets... à la fin on avait un numéro: Walter Schupo et son ourse péteuse... voyez le niveau... là que j me suis mise à picoler et à fumer un peu...
    Je devine que Franska est émue à l'évocation de souvenirs pénibles et comme pour les balayer elle donne un grand coup de patte que Jacky Le Guépéou évite avec adresse mais qui défigure à peu prés mon photographe :
    -Faîtes escuse c'est les nerfs... bon le soir après le numéro je tenais un peu compagnie aux clients... là que j'ai rencontré Jacky, on a sympathisé et puis et il pouvait supporter mes... mes caprices... il avait déjà un bon jeu de jambes...
    A ce moment Jacky intervient :
    -Je tiens à préciser que Franska a suivi mes conseils et elle a retrouvé une réelle hygiène de vie, elle a fait deux cures de désintoxication, commencé une psychanalyse et elle ne boit presque plus...
    Franska sourit :
    -Ouais un petit Saumur de temps en temps ...     
    -... et surtout elle suit maintenant un régime dissocié végétarien/chouquettes et elle a perdu 37 kilos ! Ceci pour faire taire ceux qui inventent des moutonicides dénués de toute réalité !
    Franska semble lasse... et mon photographe saigne abondamment, il est temps de terminer l'entretien :
    -Et pour conclure: vous avez des projets Franska ?
    -Le mois prochain je dois passer chez Mireille Dumas... puis peut-être un disque à la rentrée... on m'a aussi proposé une émission de télé réalité sur TéHéfHuns, le concept me plait assez: des pipoles enfermés avec l'ourse Franska pendant trois semaines... personnellement je leur donne pas trois jours mais ... enfin je préfère réfléchir... on verra... »
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  • Peppa et ses copines...

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    -Qu'est-ce que c'est que ces trucs ! Quel est le rigolo qui a foutu des rideaux roses à ce blog ?

    -C'est Peppa ta fiancée, elle trouve que c'est plus girlie comme ça !

    -Primo on est pas fiancé ça me ferait mal tiens, deuxiémo cette connasse va dégager vite fait et troisiémo... ah te voilà toi tu vas tout de suite me retirer tes torchons !

    -Les torchons comme tu dis c'est de la soie sauvage et peinte par Nina ma meilleure copine qui est une vraie artisse elle ! Elles passent pas son temps à écrire des histoires de mecs aigris qui intéressent personne, elle !

    -Justement ça ! C'est interdit aux gazesses ce blog, d'ailleurs c'est bien connu les gazesses sur un blog ça porte malheur ! Alors tu remballes tes pétassouilleries et tu vas voir sur pouffiasse.com si on y est .

    -Comment qu'y me cause ! Et puis ça pue ici ! Vous pourriez pas aller cloper ailleurs, sur le trottoir comme tout le monde !

    -C'est un blog fumeur  et les pas fumeurs on les enfume !

    -Et vous Jean-Pierre, vous êtes son chef non, n'est-ce pas que j'ai raison ! Il est lugubre ce blog tout noir !

    -Je suis pleinement de votre avis ma chère Peppa, je ne cesse de le répéter à ces messieurs sans succès aucun  hélas !

    -Moi je verrais ça autrement avec des couleurs gaies : mauves, roses , fluo aussi, plein de trucs marrants qui clignotent et des sujets vraiment intéressants sur les pipoles, la télé-réalité... et puis tiens une rubrique sexo, elle est où la rubrique sexo ? Y en a pas.

    -Et je le déplore comme vous  ma chère Peppa.

    -C'est ça qui attire le monde, comment vous voulez vendre vos bouquins si vous parlez  pas des sujets qui concernent les gens.

    -De fait mon cher Fumi, les remarques de votre jeune amie me semble marquées au coin du  bon sens vous oubliez trop souvent que vous vous adressez d'abord à des mammifères, d'instinct le bestiau va au sexe, veut du sexe, consomme du sexe... tenez un de mes amis industriel en produits caoutchoutés a patronné une rubrique « sextoys » dans le pèlerin magazine et cela marche du tonnerre !

    -Jean-Pierre !

    -Oui ?

    -Merde.

    -Je ne saurais trop vous conseiller mon cher de le prendre sur un autre ton...

    -Allons, allons vous allez pas vous engueuler  pour une paire de rideaux quand même !

    -Toi Momo on t'a rien demandé !

    -Ah ouais, on m'a rien demandé... ben moi je me demandais justement s'il était bien à toi le faux Solex que tu entreposes dans le couloir du bureau depuis la semaine dernière, j'ai un peu gratté la peinture noire, dessous c'est gris, on jurerait que c'est un des vélocipèdes de la Mairie de Paris auquel on aurait bidouillé un moteur !

    -Tu crois pas que je vais payer pour pédaler comme tous ces connards non ! J'ai trouvé une tronçonneuse qui traînait dans la cour  je lui ai greffée en première mondiale!

    -Salaud la tronçonneuse de marraine !

    -Tiens Lofti t'es là toi aussi !... t'énerves pas je vais t'espliquer...

    -Pas con ça... et pour la location comment t'as fait ?

    -Ah là je te dis pas ! Ah ! ah y a un mec qui avait oublié sur la photocopieuse sa carte bleue avec le code écrit sur un papier, je te jure y a quand même des couillons sur terre !

    -Salaud la carte bleue de marraine ! Je la cherche depuis une semaine, elle me l'avait passée pour que j'aille chercher sa Mini au garage ! Putain je vais le buter ce con là !

     -Messieurs ! Messieurs ! Je vous en prie pas de violences ! Fumi lâchez ce cendrier et vous mon cher Lofti cessez d'étrangler votre collègue avec ces rideaux... vous allez les abîmer ! Ce serait dommage ! Venez ma chère Peppa, je suis sûr que nous allons faire de grandes choses ensemble, avec votre jeunesse, votre sensibilité, vos idées si originales et mon gros... savoir-faire...

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  • Le schtroumph à quéquette gourmettes en vacances...

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    L'ennui avec ma schtroumpfette à moi c'est qu'elle veut toujours aller en vacances dans des coins imprononçables. C'est rudement schtroumpf pour écrire les cartes postales, ce coup ci c'est Wolfchsboro... ou un truc comme ça, je savais même pas où c'était quand elle m'en a causé, dans l'avion j'étais pas mieux renseigné, j'osais pas demander à mon hôtesse personnelle pour pas avoir l'air trop schtroumpf, je sais toujours pas d'ailleurs exactement où j'ai atterri, je crois qu'on est encore dans l'hémisphère nord, mais c'est pas sûr, faudra que je me renseigne. En tout cas il y a un lac plein de yachts, je savais pas que ça existait des yachts de lac, faut quand même être un peu schtroumpf  pour se payer un yacht qui verra jamais la mer et qu'y reste enfermé comme un monstre du Loch Ness, à voyager jamais, voir toujours les mêmes rivages, et les mêmes vieux schtroumpfs ridés. Sinon y a pas à dire c'est rudement schtroumpf ici, que des gros schtroumpfs à gourmettes, ça me fout un peu des complexes parce que leurs gourmettes à eux sont trente fois plus grosses que les miennes, mais quand même on est rien chouette dans la coinceteau, d'ailleurs mon vrai programme de quand j'ai voulu faire Grand Schtroumpf c'était ça : vivre au milieu des schtroumpfs à gourmettes c'est quand même plus reposant que des métallos !... et vachement moins salissant.

    Tout à l'heure ma schtroumpfette à moi a voulu aller faire du shopping, y a pas c'est plein de boutiques comme dans le temps, des petits magasins et qui portent des noms de chez nous : Cartier, Chaumet, Boucheron, des petits bleus qu'ont réussi à force de travail et en se levant tôt à se monter une cabane à Wolxborough... merde j'y arriverai pas ! J'ai cherché le boulanger, je l'ai trouvé enfin, il porte un nom allemand Huppenshmeyer... et il vend pas de pain ! C'est pas assez cher et il a pas la vente, il m'a dit. On a pris trois brioches caviar/perles de la Caspienne/ cornichons/mayonnaise, mais j'ai eu du mal à digérer la mayo.

    Après une dizaine de boutiques, je commençais à en avoir ras la schtroumpf, mais ma Schtroumpfette elle en avait pas terminé encore :

    -Chéri je n'ai plus d'argent sur moi tu me passes le budget de la Justice ? Elle me fait comme ça.

    -Ah non pas question, ça va pas non, je suis le Grand Schtroumpf je...

    -On le saura, écoutes Rachida est une copine elle comprendra ... allez je m'arrangerai avec elle.

    -Je te dis non Schtroumpf alors !  

    -Mais c'est pas vrai ! Mais qu'est-ce que je fais encore avec un schtroumpf comme ça ! Je suis obligé de mendier à ce Schtroumpf pour m'acheter une paire de Schtroumpfs !Quand je pense que je pourrai être tranquillement en train de mendier à Central Park ! Sans compter que toi aussi t'aurais bien besoin de revoir ta garde robe, vrai la dernière fois à la télé t'avais l'air d'un plouc à côté de Radafi ! Lui il dégageait un max: chemise noir en satin de chez Petruccio, costard blanc en soie sauvage de Balducci, lunettes noires de Zbromvo et serpillière jaune de chez Mappa ! La classe le Mouamar ! Et toi à côté dans ton petit costard de fonctionnaire des impôts en déplacement !

    -Tu crois!

    -Puisque je te le dis ! Je t'ai toujours bien conseillé non ?

    -Bon écoute on tape un peu dans le budget de la Jeunesse et des Sports, l'autre schtroumpfette est tellement schtroumpf qu'elle y verra rien !

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    Quand on est rentré après un bon bain de foule... ouais en fait ils étaient que deux, des pécheurs qui m'avaient pris pour un french comic :

    -Loïs de la Funéste you are ?

    Ouais je disais à la maison, il y avait Rachida qui nous attendait ! Merde je m'ai dit, elle va encore chialer sur mes tapis, faut pas oublier qu'on est en location, j'avais pas envie de paumer ma caution de 14 millions de dollars !

    Sans charre à la Caisse des dépôts ils auraient fait une drôle de tronche !

    -Chéri Rachida est venu avec son frère, c'est une bonne surprise ça !

    -Ah ou-ais-ça-c'est-su-per-non-t'es-gentille-Rachida-on-parle-pas-boulot.

    <o:p> </o:p>

    Bon on était en train de schtroumpfer dans la salle de schtroumpfs, le proprio avait fait installer une réplique d'Airbus A 320 au 1/1 et on se marrait bien à faire des loopings autour des lustres (ouais en fait ça devait pas être une réplique parce que le zinc a eu sans doute « une défaillance humaine » et le fiston a eu  un mal fou à atterrir, on a labouré la moquette sur deux kilométres et on est allé se crasher dans les toilettes!) quand on a sonné à la porte.

    Mon garde du corps, le 22, je crois, je leur ai mis des maillots avec des numéros pour m'y retrouver, il y en a tellement, c'est pas que je sois pétochard mais quand on est Grand Schtroumpf faut faire schtroumpfement gaffe quand même, le 22 ou le 48 peut-être m'a annoncé :

    - Que c'était rapport à ce qu'on voulait me causer ! Ils sont pas très stylés, ça reste du schtroumpf de base, je les prends dans les commissariats, mais ils sont tellement fidéles, le soir ceux qui sont de garde me bavent sur les genoux devant le feu de cheminée, vrai j'en ai partout quand je me reléve.

    Merde c'était Condoléances Rances, encore elle :

    -C'est rapporte à the p'tite note !

    C'est là que j'ai compris où j'étais: ma conne de schtroumpfette à moi (et à quelques autres !) m'avait envoyé chez Gargabush la Gamelle le pire ennemi des schtroumpfs ! Faut-y être schtroumpf quand même !

    J'ai regardé la note y en avait pour des sous  et elle voulait du liquide encore!

    J'étais pas dans la schtroumpf, là que j'ai eu une idée ! Chuis le schtroumpf à quéquette gourmettes quand même !

     -Chérie dis au frère de Rachida de descendre on va en ville !

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    On s'est fait un DAB à la voiture bélier, en père peinard, de toutes les façons à l'Education Nationale ils ont tellement de sous et c'est un tel bordel qu'avant qu'y se rendent compte de quelque chose je serais rentré de vacances et j'aurais fait un remaniement ministériel! Je vais peut-être essayer Karen Chéryl à l'éducation, elle viendra avec des idées neuves, forcément puisqu'elle sait pas lire !       

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  • Le Schtroumpf à quéquette.


    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Quand le Grand Schtroumpf Félon était là il m'avait chargé de surveiller les autres schtroumpfs comme ça, ça lui laissait du temps pour me surveiller moi et s'assurer que je lui prenne pas sa place. Mais moi j'avais compris le truc, les schtroumpfs il faut les emmerder un max pour qu'ils vous soient reconnaissants, avec ce que je les ai fait schtroumpfer, sûr qu'ils vont pas tarder à se cotiser pour me monter une statue toute en plaqué schtroumpf . J'avais mis des schtroumpfs à képis partout dans la forêt, ils te leur demandaient à ces couillons de schtroumpfs leurs papiers tout le temps et dés qu'ils couraient un peu trop vite ou faisaient les malins : « Quoi rébellion à tautorité ! » et hop en cabane.
    Même quand les Schtroumpfs gris et les schtroumpfs noirs ont mis le feu à la forêt, les autres m'ont remercié parce que tout avait pas cramé, ouais vous me direz c'est con un schtroumpf, mais dans le temps ils étaient pas comme ça,  il fallait pas les enfumer les petits bleus, c'est depuis qu'ils font du vélib sans selle, fument des champignons, pratiquent plus les schtroumpfettes, regardent des schtroumpferies sur Télé Schtroumpf Un  et croient dans le Dieu des Ours plutôt que dans le Dieu des Schtroumpfs qu'ils sont comme ça.
    Le Grand Schtroumpf Félon a bien essayé de me coincer, il avait monté une combine avec le schtroumpf à Crinière mais il s'est pris les pompes dans le rideau de scène et ils se sont bien étalés comme deux grands cons qu'ils étaient.
    Pendant ce temps j'allais partout dans la forêt et dans le village en disant que j'étais fier d'être schtroumpf ! Il faut dire que les Schtroumpfs ils élisaient depuis vingt ans des Grands Schtroumpfs qui sitôt élus passaient leur temps à leur espliquer que c'était rien que des enflés, qu'ils leur schtroumpfaient à la raie et qu'ils  feraient mieux d'ouvrir le gaz direct.
    Moi j'ai dit que ça pouvait plus durer de durer et qu'il fallait changer de changement et des schtroumpferies comme ça et ça plaisait bien, je faisais plus d'audience qu'un match de schtroumpf quand je passais à Télé Schtroumpf Un, c'est-à-dire tout le temps.

    C'est comme ça que Télé Schtroumpf Un m'a élu... enfin je veux dire que les autres schtroumpfs m'ont élu Grand Schtroumpf à la place du Grand Schtroumpf Félon.
    Il faut dire qu'en face pour faire croire que c'était une schtroumpf  démocratie on  avait mis une schtroumpfette tellement schtroumpf qu'elle prenait le cresson de douves pour de la salsepareille  et puis vu que j'étais le seul schtroumpf à quéquette les autres schtroumpfs ils se sont dit qu'après tout  ça devait être utile, une quéquette, même une seule pour tous les schtroumpfs, et tant pis s'ils se souvenaient plus exactement à quoi ça servait, mais que quand même c'était peut-être aussi pour ça que je bougeais tout le temps et que je tenais pas en place et ils m'ont accroché une clochette à ma quéquette pour savoir toujours où j'étais. A croire qu'ils se méfiaient encore.
    Alors avec ma schtroumpfette à moi on a emménagé dans la maison du Grand Schtroumpf, ma schtroumpfette elle vient, elle part, elle me quitte, elle me revient aussi vite dans la gueule, c'est plutôt un jokari qu'une schtroumpfette.
    Je me suis fait faire une belle cape blanche chez Gucci et des gourmettes en platine lourd et sonore chez  Von Schtroumpf and Arpels, on me voyait partout : cling ! cling ! c'est encore moi ! Le schtroumpf à clochette ! Je veux dire le schtroumpf à quéquette !
    Vrai on peut bien le dire j'ai tout refait à vieux et comme ça rien à changé !
    Quand les schtroumpfs disaient : « ... dans le temps c'était mieux qu'après... » je te leur inaugurais une Motlepluslongauthéque Raymond Souplex et ils étaient tout contents.
    Bon je disais un peu moins souvent quand même que j'étais fier d'être un petit bleu parce que les schtroumpfs noirs et gris ils gueulaient que j'aurais plutôt dû m'escuser de l'être rapport au temps où on occupait leurs forêts et qu'on avait arraché des arbres et ils avaient plus d'ombre à cause de nous et qu'y fallait qu'on s'escuse et qu'on leur donne des sous !
    Quand on leur disait qu'on avait aussi planté des arbres ils répondaient que c'était pour leur cacher le soleil et qu'y fallait qu'on se réescuse et qu'on leur redonne des sous !
    Bon sang de bonsoir  ils allaient tous voir ce que c'était un schtroumpf à quéquette !
    J'ai demandé la convocation d'une réunion interschtroumpf rapport au trou d'ozone dans la culotte planétaire qui nous menaçait tous, dire si je suis un visionnaire doublé d'un esprit libre. Sûr j'avais un peu trop bu de liqueur de salsepareille, mais même le sorcier Gargabusch dit la Gamelle était venu avec son grand corbeau noir Condoléances Rances et quand ils ont commencé à me charrier, j'ai ouvert ma cape et je leur ai dit :
    -Quand même je suis le schtroumpf à quéquette !
    -A quéquiette de schtroumpf yeah ! A rigolé Condo Rances.
    Merde c'est vrai j'y avais pas pensé, j'avais bien une quéquette mais seulement une quéquette de schtroumpf ! C'est pas le modèle qui impressionne le plus. Peut être pour ça que ma schtroumpfette elle partait si souvent ?
    Alors je m'ai repentu auprès des schtroumpfs gris, noirs, rouges, jaunes et je suis retourné chez les petit bleus, eux ils s'en foutaient de la taille puisqu'ils savaient plus à quoi ça servait : une quéquette, mais quand même, depuis, sur les conseils de mes conseillers, je me fais appeler le Schtroumpf à Gourmettes, ça, les schtroumpfs, ça les impressionne maintenant, dans le temps ils se seraient bien foutus de moi. 

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