• Nordnmark one point! Journal intîme du Prince Raoultkë de Nordnmark by H.T.Fumiganza /Votre feuilleton (pluvieux) de la rentrée 4...

     

    17 Juin
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    De quoi je peux causer un Vendredi 17 Juin, c'est pas toujours facile de tenir un journal, de trouver des trucs intéressants à dire mais enfin je suis un écrivain! Allons reprends-toi Raoultkë c'est aussi pour l'Histoire que tu écris!

    Encore ce serait un lundi, je suis plein de séve, moi, le lundi et le mardi et comme ça au moins jusqu'au mercredi, à partir du jeudi je plonge, j'ai toujours été ainsi les mes professeurs eux-mêmes l'avaient remarqué dans mon jeune temps: le jeune Raoul, déjà pas brillant dans l'effort, se laisse aller tout à fait et cela ne va plus du tout!, à l'époque je faisais des morpions solitaires sur mes cahiers, j'en couvrais des pages entières tant grande est la faculté que j'ai à m'abstraire et m'évader du monde, pareillement aujourd'hui une certaine indolence me gagne, j'inaugure floralies, jeux d'eaux et centre d'aide à la jeunesse coupable avec entrain jusqu'au jeudi et puis là je deviens mou du ruban, j'ai le coup de ciseaux moins définitif, ce matin encore nous inaugurions (« nous » c'est moi seul dans l'accomplissement des devoirs de ma charge, dans l'intimité littéraire et « artiste » d'un journal je reviens au « je » moins... sacerdotal !) un foyer pour vieillards onanistes dans le centre ville, je ne dis pas c'est une œuvre sans doute utile, mais je préfére inaugurer en grand uniforme, je le confesse, je dirais que c'est plus pédagogique, ce que j'incar... ce que nous incarnons de tradition saute aux yeux émerveillés des enfants, et je ne déteste pas non plus les beaux regards clairs et ouverts (quoique souvent un peu vacants) de leur maman

    Mais revenons à ce matin, je portais donc un petit costûme de ville en cheviotte, j'aime ça la cheviotte pour inaugurer, c'est un peu mon bleu de travail parce que c'est léger et en même temps chaud et par ici il faut veiller à rester couvert, en toutes occasions. J'inaugure donc, rappelons nous la scéne: moi ou plutôt nous: les lunettes noires (je boude toujours eu égard à de certains événements récents, voir plus haut !), la cheviotte, le ruban tricolore (bleu, bleu, bleu, les couleurs nationales, je précise: ce sont trois bleus différents. Encore qu'il faille quand même mettre le nez dessus pour voir la différence !) que je coupe et « zzzdaaanggg ! » Ce foutu ruban qui me revient dans la figure avec les glands qui y étaient suspendus, à croire que ce salopard de Urinald fun Froebeun, le grand Chambellan du Palais, (il ne m'aime pas, c'est définitif et je le lui rends bien, il rêvait d'avoir un maître allemand car il appartient à la minorité allemande du royaume qui est là depuis un raid des chevaliers teutoniques  qui cherchaient une location dans le coin après s'être fait virer de Lituanie par les polaks !), avait mis une élastique de slip comme ruban inaugural, mes lunettes noires qui valsent dans les airs, je saigne du nez (je suis sujet à de fréquentes épistaxis* (*comme ça que ça s'écrit, ‘faudra que je vérifie dans mon petit Robertkë !) et voilà pas que l'un des pensionnaires de l'établissement un zigoto octogénaire sort son machin turgescent et tire dessus jusqu'à éclabousser ma cheviotte. Alors là, c'est vrai dans ces moments-là mon tempérament latin prend trop souvent le dessus, je te l'ai pris au col le vieux dégueulasse et je te l'ai balancé dans le monte-charge !

    Cela a été un « ÔÔÔÔÔ !!!!» unanîme de désapprobation, il n'y a que les scandinaves pour en sortir des comme ça, aussi bien réglés et désapprouver tous en même temps comme au signal, suivi d'un « clang !blang !tring ! bling ! » tout aussi parlant  il faut dire que le monte-charge était plein d'assiettes.

    Ils vont passer du temps à lui enlever tous les éclats de vaisselle qu'il a au dargeot l'autre vieux saligaud.

    En attendant j'attends, retiré dans la bibliothéque du Palais les compte-rendus de la presse avec une certaine angoisse. (à suivre...)

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