• Nordnmark one point! Journal intîme du Prince consort(pas) Raoultkë de Nordnmark by H.T.Fumiganza 27...

    24 Juillet

    Tout est prêt à bord pour le départ, je ne suis pas fâché de m'éloigner de cet endroit dont je garderai quelques souvenirs cuisants, c'est la cas de le dire, et d'autres fort agréables, d'ailleurs le plus agréable a tenu à se déplacer jusqu'ici pour nous dire au revoir, malheureusement c'est un souvenir accompagné de son mari, dommage je lui aurais bien fait des Adieux plus circonstanciés à la délurée rouquine.

    L'amiral Biskit Bahlsen en grand unifôrme, nous le sommes tous, se fait admirer plus que de raison dans le commandement de la manoeuvre, il prend des poses devant les populations mêlées qui ont envahi les quais.

    -Tribord arrière 60! Stop! 3° degrés babord avant... j'ai dit 3°... enfin quoi mes enfants... là stoooopppp! Machines en avant toutes route à 74!

    Il faut dire aussi que dans la nuit un porte-avions nucléaire américain le USS Flatulance est venu nous serrer et que celà braque mal un contre-torpilleur. Enfin nous voilà délivrés et nous filons vers le chenal à bonne allure quand un jeune inconscient juché sur l'un de ces maudits scooters de mer nous barre la route, l'Amiral patine un peu il faut en convenir, il commande un : "Lâcher tout quoi merde!" qui ne me semble ressortir d'aucun manuel de navigation et que sanctionne un terrible bruit de tôle.

    Je rassure les âmes sensibles, le scooter n'a rien, en revanche nous, nous coulons.

    Nous coulons trés proprement, très sereinement, mais nous coulons.

    -Vous avez un hobby, Amiral?

    -Je pêche un peu quand j'ai le temps... Monseigneur.

    -Eh bien à l'avenir vous aurez de grands loisirs mon cher, j'y veillerai.

    Je m'emporte, mais nous avons déjà l'eau à la taille.

    Heureusement les garde-côtes Futraks viennent nous secourir très vite, il faut dire qu'ils n'ont pas beaucoup de chemin à faire. Nous n'avons pas à déplorer de victîmes dans nos rangs même pas l'amiral que j'aurais pris pourtant plaisir à déplorer.

    Le plus pénible c'est encore notre retour mouillé, décevant et précipité convenons-en sur le quai toujours plein de monde.

    Le Président Jon-Bob nous envoye une cellule de soutien psychologique, met une caserne à notre disposition et me propose d'affrêter un charter low-cost sans suppléments hormis pour le kéroséne, les pilotes et les hôtesses (27 heures de vol quand même! Quelle idée aussi de coloniser aussi loin! Il faut dire que nous nous y sommes pris tard et quand nous avons voulu coloniser tout était déjà retenu, la colonisation civilisatrice c'est comme les locations de vacances il vaut mieux s'y prendre longtemps à l'avance!), je me vois mal revenir en charter à Upshloüt aprés l'avoir quitté en contre-torpilleur, je m'en ouvre à mes fidéles compagnons: John Brank, Petcho Larigaïe et le père Fulmance des Emplettes.

    Nous sômmes tous assez abattus, jusqu'à ce que Erik le mauve entre hilare dans le bureau:

    -Je crois qu'ils ont retrouvé le moral! Dit-il en nous désignant la cour de la caserne où les psychologues et les infirmières dansent repeints en rouge et fort spirituellement remplumés avec de la colle à moquette et du duvet d'oreiller sous les plaisanteries de nos équipages, il y a peu abattus et maintenant tout à fait conquérants.

    Quel meneur d'hommes!

    -Je vous en prie baron, la cellule de soutien psychologique nous a été prêtée seulement par les autorités, elle ne nous appartient pas il nous faudra la rendre en bon état de préférence.

    -Bah les gars s'amusent, c'est pas méchant!

    Quelques cris nous renseignent sur la tournure que prend le chahut:

    -Evitons quand même le viol collectif, voulez-vous mon cher Baron.

    -A vos ordres Tétesse, mais ça va pas être facile de les occuper pendant tout ce temps!

    -Eh bien faîtes leur donc repeindre la caserne plutôt que les psychologues.

    -A vos ordres Tétesse!

    Il claque des talons et s'en va... pour revenir quelques secondes après:

    -Quelle couleur?

    -Mais je m'en fous bien Baron mauve!... euh mauve faîtes ça en mauve, celà calme parait-il encore que...

    A cet instant le téléphone retentit comme dans les meilleurs séries télévisées c'est Jon-Bob qui  prend de mes nouvelles, je le remercie pour ses attentions et lui demande s'il ne pourrait mettre à notre disposition quelque 'esquif:

    -C'est qu'on est pas trop une puissance maritîme malgré nos prédispositions insulaires, écoutes vieux (oh cette manie qu'il a de tutoyer tout le monde!) je vais t'envoyer mon secrétaire d'état  aux ... problêmes sociétales...

    -Taux! Les problêmes, j'imagine qu'ils sont plusieurs !

    -Ah ouais tiens don' la merde j'y avais pas pensé il va falloir que je fasse un remaniement alors! Enfin tu vas voir il va te trouver une solution allez on se phone hein ciao.

    Ce garçon est ce que la démocratie a fomenté de plus répugnant depuis l'invention des toilettes publiques.

    Toujours est-il que le secrétaire d'état aux problêmes sociétales sus mentionné nous rejoint assez tôt et qu'il paraît bien décidé à trouver une solution à nos ennuis:

    -C'est que des bateaux on en a pas de trop et si on vous repasse trois pédalos ça fera pas votre affaire, notre flotte c'est surtout des thoniers, des pipoliers et des connardiers... des yachts et des paquebots de croisière quoi ! Si vous voulez Monseigneur on pourrait aller faire un petit tour sur le port voir si on ne peut pas vous trouver quelque chose.

     

    De fait je me rends compte de visu qu'il y a beaucoup de yachts et de paquebots, certains yachts étant même plus grands que les paquebots, mais des navires de guerre en état et surtout dans nos prix il y en a peu! Sir John Branke a organisé une quête qui a recueilli 6589 Brelotqs ce qui fait à peu prés 500 $ Futraks.

    -Il y aurait bien un aviso libanais, ils sont arrivés le mois dernier ils se sont égarés après des manoeuvres en Méditerranée on peut toujours essayer.

    Mais les libanais demandent un prix exorbitant de leur barcasse qui est tout au plus une grosse vedette trafiquée.   

    -Mais je suis con moi! Il y a Jean-Françouais qui pourrait vous dépanner! Jean-Françouais c'est son surnom, son vrai nom c'est Jean-François Bombsec. C'est un gars qui tient une baraque à frites sur le port, un français, un sous-marinier il est arrivé l'hiver dernier à bord du "Françoise Dolto"  un sous-marin nucléaire lanceur d'engins français, avec les événements en ex-France ils avaient même plus le rond pour payer l'anneau sur le port et puis ils se sont engueulés il y aurait même eu des cas de cannibalisme, ils se sont rapatriés en s'engageant comme soutiers sur un cargo chinois sauf le capitaine de frégate Bombsec qui était commandant en second et qui a ouvert une guinguette sur son batîment ça fait venir les touristes et ça lui paye sa place sur le port mais je crois qu'il voudrait bien rentrer maintenant, vous pourriez lui proposer de vous le vendre ou de vous le louer... excusez-moi on m'appelle...

    Son costûme se met à s'illuminer,vibrer, siffler, philarmoniser, c'est son téléphone portable, je comprends qu'il parle avec son reluisant Président  et raccroche rayonnant:

    -Jon-Bob, à la suite de votre remarque, vient de me remanier il m'a promu Ministre des Affaires Sociaux .

     

    Nous allons discuter avec mon compatriote le capitaine de frégate Jean-François Bombsec, c'est un marin comme je les aime, breton de  vieille et haute école, très attaché à son batîment et aux usages de "la Royale", il est en plein coup de feu, il a l'air de bien marcher son petit commerce, il a arrangé le sous marin accroché des petits drapeaux et des lampes versicolores, c'est charmant, nous prenons langue mais il se montre intraitable, il veut bien nous louer son sous-marin mais rien à faire pour nous le vendre.

    -Arrivé à la maison, au Plessis Bouchard je le mettrais sur câle comme ça je l'aurais sous les yeux, le matin en me levant!

    Belle figure de breton!

    Nous nous mettons d'accord enfin autour d'une bolée de cidre de banane sur un prix de location (haute saison quand même!) assorti d'une certaine somme forfaitaire pour l'achat du kéroséne.

    Premiers incidents quand l'Amiral veut décrocher la guirlande de lampions multicolores, repeindre en rose le batîment et rebaptiser le navire. (à suivre...)

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