• La Pute équitable. 1/1 Par G.M.Néoletto.
    Zie equitabeule houquère
    Les aventures de Jean-Plaude et Jean-Cluc militants Umpistes de base

    Avec Jean-Cluc qui est comme moi au comité central de l'UMP Basse Meuse on a été invité en Suisse au congrès de l'UDC . Tout de suite on a été surpris c'était pas comme chez nous où les élus sont nommés, chez eux  les élus sont élus, y sont bizarres ces suisses. On nous avait refilé un badge avec nos noms, titres et qualités et très vite on a été entouré et un peu chahuté.

    -... alors la présidence Choukroun ça marche toujours? C'est la saison des soldes non on dirait?

    -C'est vrai ça qu'est-ce qu'il devient le petit bleu qui tâche? Le président du pouvoir d'achat... dans les chaussettes.

    Ils disaient que notre dynamique président faisait vendeur de fripes... à l'arraché. Sauveur du monde à la sauvette. 

    -On a toujours l'impression qu'il veut vous refiler en Décembre sa collection d'été ce type-là!

    -L'UMP ça veut dire quoi déjà? L'Union des Mickeys Péteux c'est ça?

    Il faut aller à l'étranger pour savoir qu'on se fout de nous... à l'étranger! Vrai on est ressorti de là complètement déprimé avec Jean-Cluc.

    Pour se remonter... le moral, on a décidé de se faire une pute, une à deux.

    Il faut dire qu'en Suisse c'est presque aussi cher qu'en France, enfin pas autant il faut pas exagérer, mais eux en plus ils ont une monnaie bizarre, le truc overclocked, le Franc que ça s'appelle et c'est super difficile de s'y retrouver par rapport à notre euro national à cause des conversions.

    On s'est renseigné auprès du barman du bar de l'hôtel, il nous a dit que dans le coin c'était de la pute haut de gamme plutôt Hédiard que Shopi ou Ed.

    -Enfin je vais essayer de vous dépanner, il y a un petit jeune qui s'est lancé dans le coin il y a pas longtemps, il doit faire des promotions pour ses débuts, je vais l'appeler.

    Pour les putes ou les banques ils sont organisés les suisses, y a pas mieux, le barman a raccroché:

    -Il va passer, vous avez qu'à aller l'attendre en terrasse.

    Une demi-heure après on a vu arriver un petit mec à vélo, dans son caban, avec son écharpe, son petit sac à dos et sa tête de foutriquet à préjugés recyclés il ressemblait à n'importe quel bobo parisien ou bas meusien.  

    Il a sorti de son sac à dos des dépliants sur papier chiottes mâchés et recyclés qu'il nous a distribués et il s'est présenté:

    -Wilfried Shmutts de Lausanne je suis proxénéte éthique.

    Déjà ça impressionnait, presque autant que ses tarifs baveux imprimés sans solvant. Proxénéte éthique quézaco a demandé Jean-Cluc?

    Wilfried nous a expliqué dans le détail qu'il avait des principes, mais ça, rien qu'à sa gueule on s'en doutait, et que le proxénétisme était une carrière comme n'importe quelle autre si on la suivait selon les susdits principes éthiques, il était donc un proxénéte allégé en matières grasses, pratiquant le commerce sexuel équitable, il faisait venir ses filles de Bolivie où elles avaient été élevées dans des petites bordels familiaux bien loin des taules industriels:

    -... comme vous pouvez le voir on a reçu le label Max Havelaar 

    -Pourquoi tu fais aussi de l'expresso ? A demandé ce con de Jean-Cluc.

    -Non, nous avons été labellisés dans la catégorie "Equitabeule sex". Regardez nos tarifs, nous ne faisons pas de vente forcée, vous avez nos conditions de vente en bas de page, je vous laisse réfléchir...

    Il s'est mis à siroter sa menthe à l'eau.

    Finalement on s'est décidé pour Maria Susa.

    -Très bien, je vous accompagne à l'hôtel.

    Le petit proxo propret a enfourché son petit vélo propret jusqu'à l'Hôtel propret et on l'a suivi à pied sale, arrivés à la Résidence du Panier Défleuri il a salué la réceptionniste, une mémére impayable:

    -C'est madame ma mère. Nous a-t-il expliqué en montant son vélo à l'étage, là il a ouvert la porte de la chambre 15.

    Autant le dire tout de suite, j'ai trouvé Maria Susa tarte. Avec son petit chapeau melon enfoncé jusqu'aux oreilles, son châle tricoté maison et son regard résigné on avait pas tellement envie de la baiser, plutôt de lui mettre une tarte et de la renvoyer au pays en port dû. 

    Jean-Cluc lui s'en foutait, il avait la trique, équitabeule ou pas, il voulait tringler, il a renversé la fille sur le pieu et il a commencé à l'entreprendre...

    -Ah mais non, c'est pas éthique ça, d'abord vous devez procéder au paiement auprès de mam... de la réception, vous allez recevoir en contrepartie une savonnette bio, une serviette en coton sauvage ainsi qu'une copie de nos conditions de vente  et...

    Jean-Cluc était déjà dans l'escalier, il a ciglé maman Shmutts et il est remonté aussi vite, il est passé dans la douche pour se savonner son appareil à frissons, et il est revenu à poils et aussi érigé qu'un obélisque d'importation:

    -Bon, ben vous pouvez nous laisser? Il a demandé au proxo éthique.

    -Non, non je dois surveiller la prestation.

    Jean-Cluc est reparti à l'assaut.

    -Ah non ça on n'a pas droit!

    -Comment ça? Mais merde on a payé.

    -Oui mais c'est pas éthique.

    -Et ça?

    -Non plus ou alors il y a un supplément.

    -Ben merde alors... mais c'est qui les deux vieux là dans le coin prés de l'armoire avec leur drôle de chapeau melon qui nous regardent en se marrant?

    -Ce sont ses parents, on les a fait venir de Bolivie pour un meilleur confort affectif...

    -Et le scrabbeule on peut? J'ai demandé énervé.

    -Oui mais il y a un supplément... mais on fournit le scrabbbeule équitabeule .

    En voyant comment ça tournait... court, j'ai dit à Jean-Cluc:

    -Bon Jean-Cluc on s'encluquent ce sera toujours ça d'économisé.

    A l'UMP on a l'habitude, ça fait même plus mal.

    -Ta gueule Jean-Plaude j'ai payé pour baiser, je baiserai... c'est combien les suppléments?

    Pour se retrouver du courage, elle était de moins en moins laubée la bolivienne, on aurait dit une poire pelée qui se flétrissait à vue d'oeil, Jean-Cluc il a vidé le minibar et il est remonté en ligne.

    Quand il est revenu sur terre il a vu la tête hilare des deux vieux à chapeau rond et de la Maria Susa toute rhabillée assise devant eux, drôle de tableau de famille, surtout il a regardé la facturette de sa carte bleue que lui tendait Wilfried Shmutts, le proxo éthique.

    -Putain c'est pas vrai je me suis vraiment fait enc...

    -Normal, vous l'avez enc...elle vous enc..., c'est ça l'équitabeule trade! Ah vous n'oublierez pas de laisser un petit quelque chose à mam... à la réception.

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  •  

    20 Juin
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    « L'épreuve m'a toujours renforcé dans mes choix et mon caractère mâme ! » J'écris fébrilement dans mon journal quelques phrases à la lueur d'une lampe à pétrole, dans l'une des cabanes de jardinier du Parc du château de Huberstbörg qui me sert comme en ultîme refuge, bête blessée, encore saignante et essouflée de la dernière traque. Tous m'ont accablés... non pas tous mon cher Uurtikrn m'a été d'un grand réconfort. Il m'a souri. Il a compris, je lui ai appris que la vie est quelques fois injuste et peu améne mais que c'est alors dans l'épreuve que se distinguent les vrais caractères. Mais les autres... tous les autres.... Ah ingratitude, quand je pense à toutes ces années, mes meilleures, que j'ai données à un pays qui, l'on me pardonnera le mot est le trou du cul hémorroïdaire du monde gelé et a été infoutu même d'inventer la crème glacée. Bien entendu, ce salopard d'Urinald Fun Froeben qui a des espions partout dans le Palais s'est empressé de raconter l'incident de la bibliothécaire à la Reine.

    Ah faible femme je te pardonne, femme que j'ai tant aimée et servie je te pardonnerai encore demain, femme influençable et donc coupable comme tu m'as déçu, (d'ailleurs j'ai toujours pensé que Reine c'était un métier d'homme !... oui enfin l'on m'a compris) et pourtant je te pardonnerai toujours.

    Alors j'ai préféré au scandale et aux éclats, au mots blessants parce que trop sonnants la dignité d'un exil silencieux, temporaire et agreste.

    Et si il le faut demain je rejoindrais mes terres, mon bon village de Bonpèze où notre (voilà que cela me reprend !) nom est respecté depuis des siécles et où je suis aimé de tous. Là-bas les plus anciens se souviennent du mioche  aimable et tant vivant que j'étais, d'ailleurs de cette enfance campagnarde j'ai conservé le surnom de Raoul il cagadou, ce qui veut dire en patois celui qui « fait » partout, que l'on me pardonne la rudesse, l'acreté de notre parler, mais il est si vrai et authentique, il faut dire que dans mon enfance j'étais souvent agité de coliques et il me fallait me soulager un peu n'importe où au gré des champs et des haies et bosquets. Le surnom m'en est resté.

    J'occulte la lampe car j'entends des pas qui s'apprôchent, je ne suis point un brigand pour chercher à me cacher ainsi indéfiniment, mais pour un temps je préfére quand même la discrétion.

    Le silence, comme souvent le silence, sinon pesant à tout le moins pondéreux, on l'aura remarqué, me laissant le temps de me ressaisir et de réfléchir :

    « Cela pue un peu ici, les sacs de fumiers de cheval et d'azote sur quoi je suis assis, sans doute. »

    L'on toque à la porte... ah que n'ai-je emporté avec moi quelque arme ! Ils ne m'auront pas vivant ces sauvages vikings, il retentira une fois encore le nom français à leur faces embierrées et...

    -Ouvre quoi Raoul fais pas le couillon !

    Cette voix, je la reconnais, cette voix amie c'est celle du Père Fulmance des Emplettes, mon confesseur et directeur de conscience.

    Il me faut là aborder la question religieuse, né dans la seule et vraie religion catholique et romaine, il m'a fallu embrasser la foi réformée à l'occasion de mon mariage, éh sans quoi l'affaire ne se faisait pas tout simplement, c'est qu'ils sont tolérants les parpaillots mais dans la limite du tolérable.

    Troublé par cette exigence, j'avais pris le conseil à l'époque d'un  jésuite  qui m'avait enseigné dans mon jeune temps: le père Fulmance des Emplettes.

    Suivant sa recommandation je me fis donc Calvinien.... Ou Luthériste ? Je ne sais plus, il m'avait confirmé ce que je pensais que ce n'était là que puériles formalités et que je serais plus utile pour notre sainte église et la vrai foi auprés de la Reine qu'à Paris où je n'étais qu'un étudiant, désargenté et même passablement endetté et sans grandes espérances, monsieur mon père venant de se  remarier pour la cinquiéme fois à une meneuse de revue d'un music hall parisien où il avait ses habitudes, compte ouvert et sa bouteille de champagne au frais.

    Il va de soi que je n'ai jamais pris très au sérieux cette religion d'épicier mais malgré tout pour m'assurer l'âme j'emmenais dans ma suite mon directeur de conscience. La Reine n'a jamais voulu le recevoir au Palais, elle le craint je crois, comme un menteur la vérité, assurément.            

    Souvent après m'être confessé à lui le Père Fulmance m'interroge :

    -Bon mon garçon, dans la vérité de ton cœur les choses sont bien fixées, ton attachement à la seule vraie doctrîne chrétienne: la catholique j'entends, reste entier malgré tous les simulacres auxquelles tu as du te plier ? Dans le tréfonds j'entends ?

    -Dans le tréfonds mon père ?... eh ben je vous avoue que ça tourne un peu. Lesquels sont damnés, les luthéristes ou les calviniens ?

    -Mais Bon Dieu tous, ils le sont tous ! Ce sont des hérésies commerçantes et commodes, nées pour faciliter le commerce et la bonne conscience usuraire de ces messieurs ! Mais bien entendu que tous le seront !

    -Et même ma Poupetkë... et les mômes ?

    -Ah là il ne tient qu'à toi qu'ils ne le soient pas, Raoul, et tu sais comment. Allez apprôche-toi mon grand que je te donne ma bénédiction.

    J'ai mis mon influence et mon charisme au service de notre sainte mère l'église mais jusque là je n'ai réussi à convertir qu'une très lointaine cousine de la Reine 1875° dans l'ordre de succession au trône et encore la victoire ne me fut point confirmée car elle abjura très vite sa religion nouvelle pour se faire mahométane et épouse en second d'un émir polygame.

    -Allez ouvre enfin quoi merde, je sais que tu es là  petit con!

    L'homme a son franc parler, on en jugera. De fait Le Père Fulmance a sur moi une réelle autorité morale. J'ouvre donc la porte.

    -Joy-eux-z-anni-ver-saire Tétesse !

    Mon Dieu ils sont tous là derrière la porte, soit maintenant exactement devant moi, tous mes bons amis, outre le père des Emplettes, le cher John Branke accompagné de l'orchestre symphonique de Manchester de passage dans notre capitale, l'attaché culturel russe le vice-colonel d'artillerie Vassilli Merdakov, venu avec un corps de ballet au complet et en unifôrme encore, actuellement en voyage d'étude dans notre base sous-marine modèle de Uughsborg qu'il a tenu à leur faire admirer et pour quoi je lui ai obtenu un permis de visite, Pétcho Larigaïe, le lecteur de français de la Reine dont je parlerais plus loin et que j'ai élevé au rang de véritable ami de nous-même, la grosse Lottie, une belge qui tient une maison fort accueillante dans le quartier chaud de la capitale et qui est venue avec quelques unes de ses pensionnaires et tant d'autres compagnons d'interminables régates (en brise glace), camarades de polo (sur chenilles), ce sport si démocratique où tout le monde me tutoie, (sauf les chevaux et les palefreniers bien entendu !) et joueurs de golf (des neiges, il faut parfois quinze jours pour retrouver sa balle ou attendre la fonte) amis que je veux remercier ici et qui ne tiennent point tous ensemble dans mon île d'Elbe improvisée, cette modeste cabane de jardiniers.

    Nous festoyons pendant des heures, heureuses et inoubliables heures, au matin l'orchestre symphonique gît désaccordé et ronfleur sur les pelouses, dans la grande piéce d'eau le corps de ballet, avec à sa tête le cher Vassilli, affronte en de renouvelées naumachies, la troupe de la chère Lottie commandée par le non moins cher John Branke. J'ai du mal à ouvrir les yeux mais je me demande bien où ils ont pu trouver leurs bateaux, lorsque je réalise que ce sont les guérîtes des gardes du Palais qu'ils ont dérobés (nuitamment cela va sans dire), sciées, reclouées et armés en bataille.

    Je cherche le Père Fulmance et le découvre enfin sous les fenêtres de la Reine, ma Poupetkë est levée, malgré l'heure matinale et elle regarde avec quelque surprise la paire de fesses que lui soumet le jésuite passablement éméché et assez vindicatif à son endroit pour lui montrer ainsi son envers (si j'ose dire.) :

    -FoutreDieu ! Ah tu veux pas me voir ! Et bien au moins tu auras vu mon cul !

    Je vais pour remettre un peu d'ordre dans les esprits, malgré mon mal de tête, lorsque la cabane de jardinier explose (sans doute la lampe à pétrole que j'ai oublié sur les sacs d'azote, il faudra que je me renseigne) et je vois l'édicule propulsé à une belle hauteur dans les airs et retomber sur la statue monumentale d'Albert le Moyen, qui le représente signant un accord cadre sur la réduction de la durée du temps de massacre hebdomadaire avec le Roi de Prusse, qu'il coiffe littéralement.

    Quel chouette anniversaire en vérité. (... à suivre...)

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  • Nous informons notre aimable clientéle qu'un site blanc de l'UrbaineDesArts qui contiendra la majorité des feuilletons déjà parus sur Urbane Tattack en version imprimable, est maintenant à sa disposition au deuxiéme étage du rayon Arts Ménagers... à cette adresse:

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    La Dame à la mycose 1/1 par A.Lagueulebée.
    Compte de fées pour les enfants d'aujourd'hui 
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    -... il était une fois dans un royaume merveilleux une reine et fée, belle dame aux cheveux d'or qui jouait du psaltérion, aussi partout dans le pays l'appelait-on la dame au psaltérion....

    -Non, non, non mon vieux c'est pas possible votre truc!

    Jean-Pierre Chassavagne notre estimé directeur de L'Urbaine se lève furieux, en deux foulées, il est si grand cette animal-là, il est sur le pauvre auteur qui se resserre un peu plus sur son texte qu'il est venu défendre.

    -Et d'abord qu'est-ce que c'est que ça un psaltérion?

    -Un... un instrument de musique... Bégaie-t-il

    -Vous pouvez pas lui coller une lyre à cette conne comme tout le monde, de toutes les façons ça va pas je vous ai commandé un bouquin pour enfants pas l'Odyssée mon vieux! C'est un très grand honneur que je vous ai fait d'ailleurs, le premier ouvrage de notre collection pour enfants: les belles histoires du Père Cassepion. L'Urbaine s'ouvre au merveilleux, au marché de l'enfance, c'est autrement plus rentable!

    -C'est justement pour ça que ça se passe dans le susdit pays merveilleux monsieur le direct...

    -Mais on n'est plus au Moyen-Âge, vous les prenez pour des pastoureaux vos lecteurs, vous vous adressez aux 8/12 ans d'aujourd'hui, ce sont des mômes qui ont déjà violenté leur institutrice à 8 ans et incendier leur premier gymnase à 10 et vous venez leur jouer du flûtiau sous le naseau! Mais votre première signature/dédicace va finir en tournante mon vieux!

    -Pou... pourtant monsieur le directeur, j'enseigne depuis 23 ans et je raconte chaque année ces mêmes histoires à mes élèves qui sont dans ces ages, et je vous affirme qu'ils les écoutent avec une infinie attention...

    -Vous enseignez où?

    -A Castagniez-les-Golfeurs prés Champlouzy c'est... en Loire inférieure

    -Je vois ça fleure bon les heures les plus sombres du journal de treize heures votre bled! La France profonde quoi!

    -De fait nous avons eu l'honneur d'un reportage au journal parlé de 13 heures il y a deux an-nées lors de notre grand concours de Cougnes annuel.

    C'est d'ailleurs aussi à l'occasion de notre grand concours de Cougnes que j'ai rencontré cette année monsieur Fumiganza qui m'a conseillé de m'adresser à vous pour...

    -Fumi, il est où ce salopard? Mais mon pauvre ami la France profonde, il y a longtemps qu'elle s'est fait mettre... profond! Vos moeurs d'iroquois ça n'intéresse plus personne, aujourd'hui ce qu'il faut c'est du social ! Verstehen Sie Herr Professor ?

    Il se rétrécit, se lyophilise sur son fauteuil le petit instit' des campagnes, c'est toujours comme ça que le Jean-Pierre dresse les auteurs: en férocité.

    -Bon allez on va vous arranger ça je vais vous adjoindre un conseiller éditorial et vous allez revoir votre copie ensemble...

    -Vous voulez dire que vous allez m'imposer un nègre pour retoucher mon oeuvre?

    -J'ai pas de négre sous la main, je vais vous refiler un arabe ça fera aussi bien l'affaire... Lofti? Il est pas là Lofti? Trouvez-moi Benayak!

    <o:p> </o:p>

    *

    <o:p> </o:p>-C'était une bombaxe, de la Barre des Cosmonautes à Bondy, la reine de l'assoç: "Bondy qui bonde!" elle avait eu un bléme  de gumshwi et s'était peucho une chouette cosemy ça qu'on l'appelait la Meuf  à la cosemy ...

    -Bravo mon cher Lofti... bravo à vous deux vous avez fait du beau travail cette histoire d'une représentante du personnel socio-éducatif, reine du signalement, qui se trouve confronté à la maladie et aux problèmes de notre époque: inceste, chômage, alcoolisme, drogue, prostitution, viol, intégrisme, sida,  travail clandestin, entre parenthèses... où sont mes parenthèses... oui je vous disais: (entre parenthèses  mon cher Lofti vous n'en avez pas oublié un?)

    -Vous me connaissez monsieur le directeur, je fais rarement les choses à moitié, ils veulent du social on leur en donne, ceci dit  je m'en suis mis partout, j'ai eu de gros frais de teinturier. 

    -Vous me ferez une note de frais mais il y aura une prime mon cher...

    -Et vous connaissez pas la meilleure notre ami vient d'être nommé officier d'académie pour l'ensemble de son oeuvre et plus particulièrement pour cet ouvrage qui parait-il à beaucoup plu à Monsieur le Ministre qui l'a même trouvé nécessaire et va le faire distribuer dans les écoles élémentaires et le mettre au programme.

    -Putain le con j'en étais sûr!

    -Pardon monsieur le directeur?

    -Non je disais: et comme il a raison, vous avez si bien retrouvé le monde merveilleux de l'enfance: l'innocence préservée et l'imaginaire inépuisable hors de toutes les pollutions, cruautés et désillusions  des adultes... je vais faire un tirage à 30 000 et une mise en place à 20 000, on enverra l'autre c... euh notre ami dans les écoles avec un pack... anti-tout ce qu'il faut pour lutter contre... avec une dizaine de parrainages de combinats institutionnels:  Orange, SNCF ect et du rédactionnel payé dans la grande presse, vous allez voir le troupeau, ça va cartonner... ah oui un vrai compte de fées moderne!

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  • Un grand jeu concours est organisé par Urbane Tattack à l'occasion de l'avénement du Messie... du nouveau président étasunien Barack Bomber Obama qui succéde à Georges Bomber Bush II, lui-même successeur de William Bomber Clinton, Georges Bomber Bush I, Ronald Bomber Reagan... ect

    La question est:

    Quel est le premier pays qui sera bombardé par la nouvelle gentille administration américaine?

    Question subsidiaire:

    De quelle couleur est le cheval Blanc d'Obama?

    Envoyez vos réponses à lurbaine@orange.fr ou info@lurbaine.net , les dix premières réponses (bonnes ou mauvaises on s'en fout! D'ailleurs on vous donne la réponse à la question subsidaire: c'est gris, "Blanc" c'est son nom eh patate pas sa couleur!) recevront un magnifique ouvrage des collections de l'UrbaineDesArts/Noveling Press Editions en vente dans toutes les bonnes armureries librairies.

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    19 Juin
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    Je profite de mon exil bibliographique pour mettre un peu d'ordre dans les 50 000 volumes, en rangeant les collections du grand-père je découvre toute une ancienne série des Pieds Nickelés je m'en régale tout en dégustant la pizza que j'avais commandée au fidéle Pezzollino et qu'il m'a fait livrée sans tarder. Brave garçon ! Quand même il faudra que je vérifie les pouboires qu'il donne aux livreurs... et les compositions et provenances des sus-dîtes pizzas, celle-ci me semble partculièrement poilue, cela ne prouve que davantage sa latinité certes mais quand même  je préfére la pizza imberbe.  

    Je suis affalé sur mon canapé, en robe de chambre, les doigts plein de tomate quand une petite jeunasse, toute en blondeur clignotante et jupette d'été entre dans la piéce, je replie mon clic-cl...aïe à la con... hâte, m'essuie les doigts sur ma robe de chambre :

    -Excusez-moi Monseigneur je viens prendre mon service. Je suis la nouvelle bibliothécaire adjointe.

    -Mais ce n'est plus Mademoiselle Huurlmondborg. L'interrogeai-je, vivement intéressé par ce mouvement de personnel indépendant de ma volonté mais auquel je donne volontiers mon assentîment tant la vieille Huurlmondborg était chignognesque et détestable à tous points de vue.

    -Non elle a pris sa retraite la semaine dernière Monseigneur, vous nous aviez fait le grand honneur d'assister à la fête pour son départ et sa Majesté lui avait remis la croix d'écuyer de l'Ordre d'Albert le Moyen pour ses trente sept années de service au Palais.

    Quand je pense que cette vieille schnoque a été décorée et que moi-mâme on me chipote... enfin !

    -Je suis mademoiselle Shupettsen.

    -Mais oui, je me souviens, émouvante cérémonie. Très bien, très bien... alors bienvenue au Palais mademoiselle Shupettsen. J'étais justement en train de compulser quelques vieux traités d'archéologie carthaginoise...

    Je suis devenu un spécialiste de l'archéologie carthaginoise le jour où j'ai découvert que le royaume en était fort dépourvu.

    -J'ai passé mon doctorat sur le sujet de la représentation de la figure du sacré dans l'art mosaïcal des pédiluve anté-hamilcarien.

    Une spécialiste des bains de pieds carthaginois convenons-en c'est pas de pot.

    -Ah... bien, bien nous pourrons en deviser ensemble à l'occasion alors... dis-je tout en songeant-je qu'il allait me falloir réviser sérieusement la chose parce que je ne sais pas même où se trouvait Carthage. En Afrique et quelque... ce me semble ?

    Enfin c'est l'une de ces filles qui ont la particularité de parler longtemps et sans respirer, si bien qu'elle arrivent au bout de leurs idées à peu prés asphyxiées et prêtes à cueillir.

    -Mais asseyez-vous Mademoiselle Shuppetsen.

    Elle s'assoit en confiance sur ma pizza encore chaude, se reléve vivement, maculée (déjà !) le fondement tout peinturluré, c'est charmant.

    -Quand je travaille, je ne prends pas le temps de dîner, je grignote n'importe quoi.

    Elle apprécie mon côté simple et sans façon, de fait je suis très accessible, pourvu qu'elle le soit autant. Je prends ma pochette de soie pour lui nettoyer galamment la partie maintenant la plus rutilante de sa personne et pas la moins avenante, certes non.

    Elle se laisse faire, souriante, accommodante, je me fais plus pressant, elle ne recule ni ne proteste, après tout va très vite:

    -Je... je vais demander à mon majordôme de vous faire monter une robe... voulez-vous ? Lui demandai-je en appuyant sur la sonnette d'appel.

    Elle acquiésce, je l'aide à retirer sa jupette.

    -Le slip aussi Monseigneur ?

    Allez hop faîtes monter un slip !

    -Aaarrrhh les français sont fous ! Murmure-t-elle béante de désir.

    Dans nos emportements sensuels nous ne remarquons point le groupe de scolaires qui sous la conduite de leurs professeurs et du guide viennent d'entrer dans la bibliothéque, nous sommes lundi jour de visite du Palais Royal.

    -... à gauche vous avez les collections de grimoires et incunables de feux les rois Hourrald XII et Youppiald XIII... à droite vous pouvez apercevoir le Prince consort Raoultkë de Nordnmark en train de troncher la nouvelle bibliothécaire adjointe du Palais Mademoiselle Shuppetsen...

    -ÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔ !!!

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