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Election Mister Camping-Matignon 1/1 Chronique du Conquennat 14 par Lofti Benayak
Élection Mister Camping Matignon 1/1 Lofti Benayak
Journal de la France de pendant par François F. soumis
Depuis que mon maître effervescent (c’est sûr à force de se secouer dans tous les sens il est tout éventé maintenant on dirait un Coke sans bulles mais avec encore comme une odeur de coke !) avait eut l’idée de lancer ce curieux :
« Grand Concours à Matignon-Plage . Sélection Mister Camping Matignon. Vous êtes moyen partout et faible de caractère:
« Premier ministre ! Pourquoi pas vous ? »
Épreuves de sélection avec l'orchestre de Claude Guéant suivies d’un vin d’honneur, d’un tir aux parlementaires et d’un lâcher de vachettes »
ils étaient tous en rut pour essayer de me piquer ma place, moi-même j’avais découvert l’affichette à la boulangerie Robert & Daniel, deux jeunes gens charmants que m’a présentés Roselyne, qui jouent au boulanger et à la boulangère, et où tous les matins je vais chercher les croissants pour Pineulope, j’y vais tôt, elle les aime chauds, les croissants et puis je tombe là-dessus, ah les chouquettes (les chouquettes elle les aime froides et bien gonflées pour ça qu’elle apprécie pas trop les miennes qui sont petites et toutes fripées.) sûr ça m’a fait un choc, c’est vrai quand même c’est pas tellement les usages de la V° (à droite du local à poubelles) pour choisir un chef de gouvernement de faire dans le genre marché aux bestiaux, concours Miss Argelés plage avec synthé et podium démontable.
Mais mon maître inaliénable (il s’est tamponné ça dessus quand il a été élu, comme il y a marqué sur les vieux téléphones des P&T, il appartient à l’état et comme l’état c’est lui et ses copains il risque plus rien il m’a espliqué.) c’est un vicieux (pour ça aussi que je l‘aime) et ça le fait saliver de voir tous ces types, juste élus, trop élus, mal élus ou ex-élus, ces êtres d’exception puisque élus (je sais l’élu c’est rien de plus que de la tête de gondole, de l’article en promotion et qui vous fait pas d’usage mais quand on regarde la gueule des électeurs en rayon qui votent ineffablement depuis des années pour des mecs auxquelles ils confieraient pas leur petite soeur à garder pendant qu’ils vont chercher le pain il faut pas s’étonner !) venir brouter sa moquette et faire leur réclame le nez à hauteur de ses talonnettes.
Le pire c’est les centristes centrifuges, eux ils sont équipés d’origine comme les Citroën, ils ont une position surbaissée dans la cour ils bouffent déjà du gravier.
C’est vrai au début, j’y croyais pas et j’avais un peu manqué le départ, je le reconnais et qu’est-ce qu’elle m’avait passé ma Pineulope :
-Et qu’est-ce tu vas faire pétite con si tu fais plous prime ministre ?
-Je... je réfléchirais, je... je méditerais, je pense à écrire un livre sur mon oeuvre à Matignon, j’ai quand même accompli deux réformes des retraites successives et aussi définitives l’une que l’autre et ...
-Ton h-oeuvre mais tu n’as rien foutu à part cirer les pompes de le nain. Tu crois que jé vais té nourrir à rien faire pétite branleur !
-Eh bien je me présenterais à la Mairie de Paris.
-Pour faire quoi ? Balayeur ?
Bien entendu dans les premiers temps ils s’étaient tous précipités, surtout que mon maître infaillible n’avait pas mis la barre très haut, on n’était pas obligé d’exister après vingt-deux heures, il s’occupait de tout, fournissait les ministres tout équipés avec cabinet intégré, même de rentrer le chat et de changer la litière des gardes républicains de faction.
Pour les premières épreuves, je m’étais fait dispenser, j’avais un mot de Pineulope et puis j’étais le champion en titre et quel champion hein!
Ah qu’est-ce qu’on a pas vu défiler à Matignon !
Des qui montés de leur circonscription basse-meusienne prenaient déjà les mesures, des qui faisaient visiter à leur femme et à leur famille, la belle-doche en tête ou qui arrêtaient mes motards pour se renseigner sur les commerces qu’il y avait à proximité et s’il y aurait une bonne école pour les mômes dans le coin.
Et puis le concours d’homme d’état a commencé, d'abord une petite interviouve présentation où on leur demandait de parler d'eux et quel était leur voeu le plus cher, tous bien entendu répondaient qu'ils rêvaient d'un monde sans guerres ni famines, puis c'était le défilé en maillot de bain où ils rentraient leur bide comme ils pouvaient, ensuite rhabillés, ils avaient à affronter quatre épreuves, je les cite avec quelques commentaires conclusifs:
Une de civisme:1/ Dénonciation d’un proche avec mise en garde à vue pour rébellion sur flicaillon. Là, nombreux sont ceux qui se se sont pris des beignes du beau-frère une fois relâché.
Une épreuve technique: 2/ Branchement sur écoutes d’un journaliste. Quelques cas d’électrocution.
Une philosophique : 3/ Expulsion d’un rom. Ils se sont mis à cinquante pour virer un gratteur de guitare et sa mère cartomancienne free lance qui sont revenus dans la soirée avec cousins et caravanes boucher l’entrée de Matignon et chanter autour d'un feu de bois. C'était sympa ça me rappellait ma jeunesse scoute.
Enfin une épreuve pratique: 4/ Succion jusqu’à plus soif d’un électeur du Flan National. Je suis témoin, pas un n’a recraché ils ont tous avalé, c’est dire s’il y avait de l’application et de la bonne volonté.
Mais la bonne volonté ça suffit pas, il faut un don, je ne dis pas que je l’avais à la naissance, c’est plus prosaïquement pendant mon enfance à Pathétique-sur-Navrant que je l’ai acquis en regardant les vaches faire, le tomber de bouses m’a tout de suite ému, c’est ça que je veux faire plus tard me suis-je dit : m’écraser indéfiniment,me mouler, devenir informe tout subir mais avec en plus cette étincelle miraculeuse qui me fait croire en Dieu un peu plus chaque jour: tout en demeurant inodore, car ce n’est pas tout d’être une merde il faut aussi ne pas incommoder.
Oh je sais que beaucoup s’y sont essayés mais il y a peu de vraies réussites, en politique surtout, on finit toujours par sentir un jour ou l’autre.
Bref après les sélections ne restaient plus que moi, qualifié d’office en tant que tenant du titre, Jean-Louis Boorla, plus boorlé que jamais, et "le premier ministre masqué", un type en costard croisé avec un masque en caoutchouc sur la tête comme les catcheurs du temps de l’ORTF.
-Ce sera l’un de vous trois, je déciderais après ce week-end à la Lanterne. Il nous a annoncé mon maître irréfragable avec ce petit sourire vicieux qu’il a quand il prépare une belle saloperie.
Les épreuves ce serait d’abord pour huit points un signe de piste: retrouver les 175 milliards qui manquaient au budget pour boucler l’année, ensuite une course en sac diplomatique, le premier qui réussirait à aller à Alger tirer la moustache à Bouteflika et lui chanter dans les narines : Al-gérie Fran-çaise ! gagnerait quatre points. Puis une rédaction sur huit points : faîtes le portrait de quelqu’un que vous admirez plus que tout au monde et dîtes pourquoi vous l’admirait et en quoi Nicolas il est admirable.
Enfin en question subsidiaire il y avait un problème d’arithmétique:
« soient deux candidats pré-selectionnés par les instances rastaquouéro-mondialaises pour diriger le territoire 24.2b allée F, (on ne marche pas sur les pelouses !), ancien lieu-dit Présidence de la République Française, l’un DSK (K pour Khan) partant de New York siége du FMI l’autre NSK (K pour Khon) de Paris Palais de l’Élysée, le même jour, à quelle heure (tenir compte du décalage horaire ) se croiseront-ils dans les locaux du Département d’État pour y chercher leurs instructions et faire les cuivres ?
Dans un deuxième temps dîtes lequel finira pendu le premier à un lampadaire de la Place de la Concorde.
J’avais bien répondu à tout je crois et pendant que Jean-Louis Boorla se trompait de zinc et atterrissait à Karachi j’étais arrivé premier à Alger où Bouteflika avait repris avec moi la larme à l’oeil: Al-gérie Fran-çaise ! en m’exhibant sa carte de l’OAS, avec ce qu'il avait fait lui et ses copains aux algériens depuis l'indépendance, ils l'avaient nommé membre d'honneur.
La rédaction, un peu que je l’avais torchée, douze pages écrites serrées où je célébrais mon maître vénérable, les 175 milliards je les avais empruntés, avec une caution de marraine et contre la cession de la moitié du pays, aux chinois et quand aux problèmes des pendus, il y avait un piége, je m’étais renseigné sur les horaires des révolutions, ils finiraient ex-aequos les deux K...
Pourtant quand il est arrivé le lundi matin, il m’a même pas regardé ni fait ramasser Jean-Louis Boorla qui avait glissé sous la table basse, Il s’est tourné vers le type masqué :
-C’est très bien mon fils, bravo pour les épreuves de natation ( ???) et tes coloriages étaient ma-gni-fi-ques, tu remercieras ta femme pour la gazinière, Carla a été ravie. Ah je suis sûr, mon Jeannot, que tu feras un excellent premier ministre.
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