• Walter Chéchignac 12 Bis par H.T.Fumiganza

    12.bis
    Garni diplomatique.
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Le Consulat Général se trouvait sur le port de La Ponche dans un vieil hôtel particulier d'armateur que Walter Chéchignac avait rénové avec adresse et un bon goût suranné, on se serait un peu cru dans l'un de ses films français de qualité bourgeoise des années cinquante. Las Islas Bravados y Perditas pouvaient être fières à bon droit de leur représentation en France.
    Il y avait une antique dactylographe posté derrière une machine à écrire Royal hors d'âge. Tout en tapant à deux doigts faiblards, et en remontant ses lunettes qui pendaient sur sa poitrine creuse, pour vérifier sans cesse sa prose, elle faisait aussi la police parmi les quelques ressortissants bravadiens échoués sur les canapés de cuir. Quand j'entrais elle tentait de chasser la fumée qui avait envahi la pièce en ouvrant en grand les hautes fenêtres :
    -Stoppa la fumita ! Je ne le répéterais pas deux fois, cela devient invivable ! Ah Dona Chupita a bien raison : quelle race infernale!
    Les autres se marraient.   
    -Et vous là !
    Elle s'adressait à moi comme une vieille institutrice d'antan aurait fait avec un cancre connu de ses services.
    -Vous n'êtes pas un représentant j'espère ? Son Excellence reçoit les contrebandiers en tournée, les trafiquants assermentés et les représentants en articles d'importation seulement le Jeudi .
    -Non madame je...
    -Mademoiselle !
    -Pardonnez-moi Mademoiselle je, je suis un... un ami de son Excellence, il m'a dit de venir le voir.
    -Vous avez rendez-vous donc il va vous recevoir, c'est bien... c'est bien assoyez-vous... je vous appellerai... votre nom?
    -La Gaspèrine.
    -Quelle classe ?
    -Euh... 6° B4... je redouble.
    -Tachez de travailler cette année. Je  ne vous conseille pas de voisiner avec toute cette pouillerie ou vous allez attraper de la vermine...
    Elle sortit une bombe désodorisante Brizznet de l'un de ses tiroirs et nous vaporisa en abondance de « senteurs du soir des îles caraïbes » qui tiraient plutôt sur le parfum de vécés collectifs, après quoi elle actionna un interphone qui devait sans doute marcher encore au charbon .
    -Mon petit Valter ton camarade est là... très bien je le fais entrer... oui, oui, je leur ai préparé leur petit goûter à ces vauriens... et toi tu ne veux rien prendre... je t'ai acheté des pains-z-au chocolat... bien comme tu veux... vous pouvez entrer. 
    Dans le même temps où elle me désignait la porte, je la vis sortir d'un placard des brioches au sucre, des barres de chocolat Milka et des bonbecs et commençait la distribution aux fumeurs hilares.
    -... trois par personne... ah ne commencez pas à chercher à me filouter ! Décidément des voleurs de poule voilà tout ce que vous êtes tous...
    <o:p> </o:p>Le bureau de son Excellence impressionnait par sa taille et sa hauteur de vue, des fenêtres on pouvait découvrir tout le port de la Ponche en plein labeur et plus loin l'océan passablement désœuvré. Aménagé dans le style quatrième république prospérante de meubles lourds et ministériels, l'on s'y sentait bien et surtout étonnamment à l'abri.
    Aux murs étaient accrochés des fresques stalino-roboratives représentant les principales réalisations en génie civile de ces dernières années « en Las Islas Bravados y Perditas », les barrages de Las Hermanas Nicas et d'El Gondolfo Coronito renommés pour leurs fissures géantes, un révolutionnaire pouvant y tenir debout sans retirer ses cornes, l'autoroute traversante A Uno y Basta, interdite au public, le Pont suspendu sur la Pelada y Gratos qui présentait de visibles signes d'affaissement et l'Usine de retraitement d'huiles lourdes de las Coyones actuellement en plein retraitement pour malfaçons congénitales. 
    -Bonjour La Gaspérine, l'air de Paris vous réussit, vous avez pris des couleurs !
    Il n'avait pas tout à fait tort je devais le reconnaître. J'étais allé à Paris pour obtenir des éclaircissements et des encouragements, je les avais obtenus et au delà et j'en revenais pleinement satisfait et rasséréné.
    A ce moment Mademoiselle entra comme une petite souris, elle trotta vitement à travers la grande pièce, déposa sur le bureau deux pains-z- au chocolat et repartit sans un mot.
    -Elle a de la suite dans les idées votre secrétaire. Elle vous aime bien, je crois, elle vous admire.
    -Mademoiselle de Plombelec ? Oui sans doute, c'était mon institutrice, elle m'aime bien mais pour l'admiration voyez plutôt Dona Chupita, c'est son héroïne.
    -Votre gouvernante est de là-bas m'a-t-on dit ?
    -Elle descend en droite ligne (de pêche) de l'amiral Chupito y Gomez héros de l'indépendance de Las Bravados y Perditas, qui à la suite d'une fausse manœuvre coula dans le port de Las Perditas son chalutier de combat empêchant pour partie le débarquement des troupes amenées par la flotte monégasque à fins de réprimer, dans le sang bien évidemment, l'héroïque insurrection du F.L.B, Front de Libération Bravadien. Selon les décomptes de l'institut Révolutionnaire de la statistique la répression colonialiste fit 79685 morts.Un pain-z-au chocolat mon cher ?
    -Oui, oui merci. Qu'est-ce que la flotte monégasque vient faire là-dedans sccroutch ? Interrogeais-je un peu surpris mon pygmalion, le cher Valter doncque.
    -Mais ami La Gaspérine, las Islas Bravados y Perditas était la seule colonie monégasque répertoriée. Lors du vaste mouvement de décolonisation et de libération des peuples c'est donc son aïeul qui fut couronné père de la patrie et en fit une démocratie populaire, réussissant dans la même semaine à diviser le niveau de vie par quatre-vingt-quatre, à doter dans les mêmes proportions sa fille unique et à faire lance-pierrer (ils n'avaient plus les moyens de fusiller) 79685 réactionnaires, que voulez-vous il était d'une nature comptable.
    -Non pas possible ?
    -La vérité diffère quelque peu de l'histoire officielle, la  flotte monégasque ne se composait que d'un navire océanographique commandé par le commandant Coustard, il s'était échoué en matant de trop prés des baleines bleues en pleine partouze estivale,  la  répression du pouvoir colonial fit seulement trois blessés légers, des gardes monégasques qui s'étaient reçus des pots de géranium dans la figure, là-bas, dans les cas d'émeute on ne dépierre pas les rues, on ne  lance pas des pavetons, on dégarnit les balcons et on balance des pots de géranium.
    -Chaque pays a ses traditions et elles sont toutes respectables.
    -Sur injonction du Prince Rainier régnant, le vice-prince délégué, l'adjudant Pierrot Bavallo signa l'acte d'émancipation et depuis le bonheur règne là-bas en même temps que la nostalgie monte. Au marché noir le Paris-Match coûte une petite fortune.
    A l'époque tout fut nationalisé, la société des bains de mer aussi bien que les matelas de plage; les night-clubbers, les putes, les plagistes et les milliardaires furent dorénavant nommés en conseil des ministres, l'avortement fut autorisé jusqu'à la quatre-vingt-septiéme année suivant la conception et l'euthanasie dés l'avant-veille. La réglementation fit des progrès fulgurants, aujourd'hui encore vous en pâliriez de jalousie mon cher, la respiration est rationnée, l'asthme ou plutôt les asthmatiques vaincus... Le progrès règne partout quoique la population stagne en bouffant des racines de coromel...
    -De... de Coromel ?
    -C'est une plante indigène, avec une crème brûlée, c'est divin! Malheureusement il n'y a plus de crème, et le feu même est contingenté.
    -Mais comment fait-on ?
    -On bouffe froid.
    -Et c'est ce pays que vous représentez ?
    -Ma foi il me semble, mon cher, que vous souhaitez en représenter un autre qui n'est pas moins fautif et ne montre pas autant de franchise, alors tant qu'à jouer à un jeu de con... 
    -Mais quand même la population ne fait rien contre un tel régime et ce tyran d'Adamsen Pinocevic de sinistre renommée ?
    -Pinocevic n'est point un tyran c'est un démocrate transgressif.
    -Pardon ?
    -Ils sont allés plus loin que vous et vos collègues, n'en soyez pas jaloux mais c'est un fait, vous êtes d'accord que la transgression est l'un des moteurs du progrès social et que sans vos grands ancêtres transgresseurs de 89 nous serions encore en monarchie autant dire dans les ténèbres et jamais quiconque n'aurait eu l'idée de se déplacer dans un véhicule automobile, s'élever dans les airs ou même inventer la pomme de terre?
    -Sans doute... oui sans doute...
    -Et bien Pinocevic transgresseur de la démocratie n'est simplement qu'une manière de créateur d'avant-garde, un démocrate cubiste si vous voulez, et si parce qu'il pratique la démocratie non-figurative vous l'appelez un tyran, je dis: attention au conformisme petit-bourgeois mon cher.
    J'étais ébranlé, quand même dans n'importe quelle soviet de maternelle française, le seul nom de Pinocevic révulsait les âmes simples de nos institutrices même les moins militantes et faisait lever du pot la jeune garde, ne disait-on pas qu'il avait même osé profaner des stades de foutebôle en y parquant des opposants dans les débuts de son régime militaire .
    -Mais... mais... mais...
    -Vous partez pour l'alpage ?
    -Mais c'est un régime  despotique ?
    -Ce n'est pas n'importe quel régime despotique c'est « le » fameux régime dissocié despotique : une alternance de médiocrité fanatisée et de monstruosité familière, mi-ogre, mi-bon papa, les gens aiment bien ça : qu'on leur tienne la main même si dans le même temps on leur serre les couilles au bleu : « Quand la merde monte dans l'étable la chaleur aussi », c'est l'un des dictons préférés de notre Maréchal Président Trou du cul à vie.
    -Vous voulez dire qu'il existe une réelle solidarité entre...
    -Je veux dire que chacun est le flic de chacun et vice-versa et puis leurs pratiques sociales sont d'une grande... « modernitad », d'ailleurs j'ai abonné le nouveau premier ministre Arrivistos Filandrosos, un technocrate d'origine indubitablement grecque, un peu dans vos tailles d'ailleurs, à votre estimé bulletin du Cercons, il en fait son miel croyez-moi, tenez, il y a peu, à la télévision, sur la Una j'ai assisté à ce qu'ils appellent une exécution sociale thérapeutique, le grand succès d'audience du samedi soir, le condamné, pardon le sociopathe récurrent, n'est plus exécuté au petit matin mais à la fin du journal télévisé, un travailleur social, le plus souvent un psychologue-barman souriant et avenant, vient lui proposer de lui parler de sa petite enfance, et à la fin de l'entretien il lui offre de prendre un Daïquiri Lithique ou de regarder le feuilleton social de la Una...
    -Et alors ?
    -Ils choisissent toujours le Daïquiri fatal...
    -L'alcoolisme sévit donc tellement sur vos îles ?
    -Il sévit moins que les programmes tévévisuels, eux rigoureusement imbuvables.
    -Mais enfin je ne sais pas il y a bien une opposition ?
    -Tout à fait elle est retranchée dans l'extrême centre-est du pays : la Sierra Bogart, de temps en temps quand les récoltes de leur fumette locale la Chuma, baissent ou que les prix du marché chutent ils tendent quelques embuscades aux milices gouvernementales ou mènent quelques actions d'éclats au accents viriles de leur chant de combat, le fameux : « Mi rompa los bonbones ! » Mais très vite il y a des négociations, discussions, création de sous-commission, rapport d'étape, parce-qu'ils ont  braisé tout vivants quelques technocrates ils s'estiment encore des hommes et on leur vote en retour des subventions et des droits à prîme et ils se réunissent tous en cercle pour entonner le « Vamos a ganar » c'est l'hymne national un Te Deum d'Artistico y Gomez sur lequel on a calé des paroles esotérico-foutebolisantes.  
    -Et Dona Chupita Bonita y Gomez ?
    -Elle est l'âme de la révolution anti-révolutionnaire... calculez pas ça chiffre tout de suite là-bas.
    -Et vous ne craignez pas que l'on sache qu'elle est réfugiée chez vous ?
    -Mais tout le monde est au courant, notre Maréchal Président pot de chambre à vie lui fait verser une pension de Chef de Bureau Honoraire de l'Agence Révolutionnaire pour l'Emploi, il fait suivre son courrier ici et il paye même sa carte naranja tres zonas quand elle retourne au pays pour y mener des actions clandestines, et quand elle lui téléphone d'ici il accepte tous ses PCV. Il adore quand elle l'insulte.
    -Elle paraît d'une nature paisible pourtant ?
    -Vous plaisantez. Tenez pas plus tard que la semaine dernière quand il a fait passer sa loi sur la consommation autorisée de viande de nonne pendant les périodes de congés payés afin de permettre de mieux reconstituer les forces du prolétariat utile, eh bien que croyez-vous qu'elle fit : elle a confectionné une bombe très étonnante avec des boulons de 12, du permanganate azoté et plein de bonnes choses trouvées dans mon garage, une vieille recette de passionaria, qu'elle a faite bouillir trente-six heures à feu doux et adressée en recommandé au palais présidentiel, il y a eu quatre-vingt seize morts au service du courrier, le Président a tenu à la féliciter par téléphone et à lui annoncer lui-même le strike vainqueur. Elle l'a traité de burrito, d'encoulado, de couardito, de morvito et même... d'empéchado, la pire des insultes pour eux, mais et c'est bien là la preuve de son humilité foncière elle a reconnu que cela n'avait pas été si difficile étant donné qu'ils étaient en sureffectifs flagrants dans les services postaux de la présidence comme partout là-bas dans l'administraçion révolutionnaire. N'est-ce pas que cette modestie est admirable ? 
    -Mais... mais ... ils sont donc tous fous là-bas... et d'abord  qu'est-ce que c'est  que cet Adamsen Pinocevic ?
    -Le taulier... ah c'est une nature le fils Pinocevic, le papa avait fait fortune dans le sanitaire de couleur pour la classe moyenne métis, un très brave homme d'ailleurs, le fiston est devenu marxiste à Portofino, sa Porsche a eu une panne, il est tombé sur un agent de la marque indélicat, et c'est comme ça qu'il a perdu la foi dans les valeurs de l'occident soit pour l'essentiel le service après-vente, il est rentré chez lui, il a pris le pouvoir et il a nationalisé toutes les concessions autos mais depuis quelques années il s'est converti au libéralisme, la grâce lui est tombé dessus au milieu d'une réunion Tuppervouaire...
    -Qu'est-ce que vous racontez là ?
    -Oui le premier ministre uruguayen organisait des réunions Tuppervouaire dans les années 90 lors des sommets internationaux. Un moyen de se faire un peu de gratte.
    Aussi sec il est devenu représentant Tuppervouaire exclusif pour las Bravados y Perditas et depuis tout le monde là-bas organise des réunions et s'y repasse des boîtes alimentaires alors que personne n'a plus rien à y mettre dedans.
    Signe qu'il a recouvré la foi il m'a même autorisé à ouvrir une concession Ferrari à La Bravade.
    -Ferrari ? Il est rancunier. Et cela marche ?
    -Je n'ai qu'un client mais un gros, vous devinez lequel.
    -Quel imbécile !
    -Oh non ce n'est pas un imbécile, plutôt un mélange de politicard démagogue et rural genre troisième république, de psychopathe bavard et emmerdatoire, de branleur marxisto-freudien et de chanteur de charme entraînant. Je vous le présenterai, c'est toujours une rencontre... nourrissante et il se peut montrer un fort joyeux compagnon quand il le veut bien.
    -Et vous vous flattez de son amitié ?
    -Concedo...Il faut vous dire que j'étais dans la Porsche sus-mentionnée quand elle est tombée en panne, il m'avait pris en stop alors que j'avais la police italienne au train, on a tenu trois jours retranchés dans la concession Porsche, au matin du quatrième jour on a forcé le destin et réussi une sortie en Vespa 400 Abarth.  Forcément cela crée des liens.
    Mais je n'écoutais plus ce qu'il me disait, je cherchais une explication, la plus rationnelle possible.
    -La Vespa ? Oui... oui sans doute c'est très amusant, moi mâme j'en ai une à Paris... mais quand même j'essaie de comprendre... ou alors c'est la drogue cette Fuma Chuma qui rend fou et tient tout l'édifice ?
    -L'édifice mon vieux il y a beau temps qu'il est par terre et que chacun vient y ramasser des pierres ou un bout de tôle pour aménager son terrier... quant à la Fuma Chuma elle a surtout des qualités aphrodisiaques.
    -Elle se fume comme le cannabis ?
    -Non, elle, elle se fume par tous les trous aussi bien en suppositoires que par les oreilles ou dans les trous de nez, il suffit voyez-vous d'en rouler une feuille très serrée de se la caler dans l'un des orifices sus-mentionnés, d'y mettre le feu et la fumigation vous envahit. Pour quoi il est conseillé aux plus assidus qui en arrivent à se calfeutrer tous les trous, pour s'éviter les courants d'air dans le cerveau, de ne jamais s'asseoir non plus que de s'endormir pendant « una fumita ».
    <o:p> </o:p>Le téléphone sonna, et oui il sonnait encore ici, quel bonheur  que de retrouver dans un livre de telles clarines provinciales annonçant que papa sera en retard pour le dîner et que belle-maman l'attende pas ou que le monsieur du garage dit que la traction avant est réparée.
    Walter Chéchignac décrocha et commença une conversation en espagnol à laquelle je ne comprenais rien, ayant fait Deutsch fur Unter Menschen en première ligne... je veux dire en seconde langue.
    J'allais jusqu'à la fenêtre afin de contempler les vastitudes océaniques et me goberger de pensées dans les tons. Il y avait une fort belle longue-vue de marine en cuivre astiquée, postée à demeure devant la fenêtre.
    Le soir venait, démesuré, flatteur, et les pêcheurs de moules rentraient bredouilles de la chasse aux crevettes, au fond de moi je ne pouvais m'empêcher de penser :
    « Quand même quel pays aux traditions attachantes et qui en même temps ne craignait ni ne réfutait la « modernitad », je veux dire la modernitude ! Après tout ce devait être fortement énergétique la viande de nonne, pourquoi ne pas en servir dans les cantines scolaires ? Il faudra que je demande au Cercons la réunion d'une commission d'experts sur le sujet.»
    Après cette bonne résolution et quelques autres réflexions assorties, je mis l'œil à la lunette d'approche et observait la vie des quais.
    A l'autre bout du port sur le quai des Brunes une fumée noirâtre montait comme d'un caboteur forceur de blocus... oui sur le Quai des Brunes ma permanence brûlait... (à suivre...)
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