• Certes l'addition était modique mais cela n'excusait pas tout et surtout pas l'inexcusable : le doigt dans le bouillon. Nous  rejoignîmes nos vélos respectifs avec chacun en tête la même obsession: faire cesser ce scandale au plus tôt ! En passant devant un restaurant thaïlandais je regardais songeur et à regrets la carte des spécialités traditionnelles, je connaissais bien la Thaïlande dés que j'avais un week-end prolongé j'en profitais pour aller y passer trois semaines. Peuple admirable, parmi les premiers à avoir initié le tri sélectif, je me souviens encore d'un restaurant le Radada Patpang qui servait un délicieux Shapout Durom à base de Bergasol fermenté aux poils de foune, eh bien il y avait toujours deux poubelles à l'entrée l'une pour les déchets de cuisine et l'autre pour le plat du jour en libre service. 

    Le lendemain au bureau je me mis au travail délaissant la rédaction d'un rapport pourtant fort important que j'avais en cours sur le développement d'une pédagogie sociale contraignante à l'égard des locataires non fleurisseurs de rebords de fenêtre qui par leur indifférence voire leur hostilité à une pratique sociale pourtant gratifiante défavorisent  les insectes butineurs et participent par là-même au réchauffement climatique sus-mentionné (annexe III G). J'envisageais un barème de sanctions et d‘amendes ainsi que des stages de rééducation en milieu fermé (camps dans des deltas marécageux, Camargue par exemple) et je préconisais dans le même  temps une grande politique de  prévention des chutes de pélargoniums en pot qui avait l'année dernière occasionné une moyenne (corrigée bien entendu des variations saisonnières et des entrées maritimes) de 8.79 décès pour 100000 habitants. Peut-être même pouvait on envisager une campagne de sensibilisation et d'éducation auprès des populations de pélargoniums urbains voire des stages parachutistes.

    Je commençais par interroger différents fichiers centralisés courants  à fins de savoir si mon auvergnat y figurait :

    Le fichier des détenteurs de sacs de caisse en matière plastique,  des obèses et consommateurs de corps gras, des chasseurs de Bougrindubourg et autres espèces protégées, des délateurs assermentés de conjoint divorcé, des auteurs de conduites sociales à risques (exemple: tourner les pages d'un magazine est une conduite sociale à risques : on peut enrhumer son voisin !), des individus sujet à addiction (exemple : regarder tous les jours le feuilleton de la 3 à 20 heures est une addiction (et aussi un signe de couennerie ! note de la rédaction)) des détenteurs de poêle sans queue (milieux sado-maso), des détenteurs de queue sans poils (cabinets ministériels), aussi le fichier des non-téléspectateurs de plus de dix-huit ans ayant fait l'objet d'une non condamnation pour non consommation de ménagères de moins de trente ans dans les vingt-sept derniers mois enfin le fichier central des personnes n'émargeant à aucun fichier : FICPNAAF (elles ne sont plus que 114 actuellement sur le territoire mais sont tenues pour particulièrement dangereuses : déviance d'évitement social et sont donc particulièrement surveillées .)

    Vers dix heures du soir (la première fois que je restais aussi tard au bureau mais c'était une veille de véquinde et j'en profitais pour faire connaissance avec un monde étonnant que je ne soupçonnais même pas: le concierge sri-lankais aidé de ses nombreux cousins avec la rapidité et l'organisation d'une unité du Génie avait transformé les bureaux en atelier de chaudronnerie où un personnel nombreux et incessant s'affairait déjà à la réparation de mécaniques Toyota. Je le félicitai pour son sens de l'initiative et son esprit d'entreprise. Décidément ces non-français sont formidables !), oui je disais donc que j'avais découvert enfin quelque chose : un signalement de l'auvergnat. Fait par un agent de la circulation officiant devant l'école de ses enfants et qui avait remarqué que le cadet qui accompagnait l'aîné dans les bras de son père jusqu'à la porte du collège ne portait point de chaussettes malgré les froideurs de Novembre, le fonctionnaire de police avait suspecté de possibles maltraitances et envoyé un signalement circonstancié en trois exemplaires (trois fois le même mail au même service concerné quoi ! Oui il y a encore du travail de formation à la modernitude à faire dans la police.) Des enquêtes de voisinage et de paramétrage social avait été diligentées par les services sociaux durant 17 mois, le père fautif convoqué, son domicile perquisitionné et une réserve conséquente de chaussettes pour enfants découverte, ce qui l'innocentait en partie d'autant qu'il avait pu prouver qu'il s'était garé juste à côté de l'école. Bien heureusement le dossier du signalement n'avait point été « déconservé » car une autre conduite antisociale grave avait été relevée: il avait garé sa camionnette sur les clous. Mais là encore déception il avait réglé son amende et même fait son autocritique publique et dénoncé son beau-frère au cours d'un stage de  récupération de points.

    Je relisais l'épais dossier (14064 pages quand même !), j'avais quelque mal à me concentrer à cause du bruit et de la musique et puis la porte s'ouvrit et trois filles blondes déboulèrent dans mon bureau enroulées autour d'un type à peu prés saoul :

    -C'est bien ici la Bombita ! Dit l'une des filles en allumant une cigarette... la boîte de nuit quoi ?

    Je demeurais coi mais elle me désignait d'un doigt insistant l'enseigne lumineuse et clignotante de trois mètres de haut que le concierge venait d'installer au troisième étage.

    -Eh bien on dirait... C'est au troisième ?... c'est à la Compta... mais... mais éteignez cette cigarette il est interdit de fumer dans les bur...

    Ils étaient déjà partis et dans le même temps où ils claquaient la porte j'eus comme une illumination :

    -La route du mégot il faut couper la route du mégot !

    Je tenais mon auvergnat.  

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    J'avertis dés le lundi matin les collègues de la Brigade Antifumage à la Préfecture de police, je les mis au courant  de l'industrie coupable exercée par l'auvergnat ils firent une descente un samedi soir le restau était plein, c'était tous des clients qui attendaient leur soupe au mégot. On saisit plusieurs cartouches de Gauloises chez lui dont certaines entamées, son beau frère le dénonça ainsi que son plus jeune fils qui venait de subir un entraînement de dix jours à la lutte anti homophobique anti tabagisme anti poêles qui collent et bouchons dans l'œil à l'école Maternelle Cyril Collard de la rue Charlie Gaul.

    L'auvergnat essaya bien de négocier mais en vain. Fermé six mois, à la réouverture, à peu prés sevré, il proposa « une soupe aux bonbons mentholés à l'ancienne », mais sans grand succès il exhuma une vieille recette de « soupe au panaris mariné du commis à ma façon. » mais ce n'était plus ça, les habitués ne retrouvaient plus l'ambiance un peu clandestine et coupable  que l'on appréciait lorsque l'on venait s'encanailler ici dans le temps, quelques fois on retrouvait même dans ses préparations culinaires une patcheux anti tabac flottant sur le bouillon, bref c'était vraiment devenu n'importe quoi.

    Finalement l'auvergnat reçut le coup de grâce avec un courrier du fisc qui lui demandait le remboursement d'un trop perçu à la suite d'un trop payu :

    -Fumiers de fonctionnaires !

    Il venait de comprendre que son monde n'existait plus et se pendit au réverbère devant son restaurant avec l'un des bas de sa femme.

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    Je crois pouvoir dire aujourd'hui que cette affaire fut rondement menée et j'en aurais retiré une pleine, entière et légitime satisfaction si son dénouement heureux n'avait été quelque peu gâchée par ce qui s'ensuivit : d'abord  la découverte que je fis au cours de mon enquête en croisant, la routine, les fichiers des détenteurs de produits d'épargne indexés en roubles convertibles avec celui des inscrits maritimes du 18° arrondissement : Jean-Nick, dont la famille est d'origine bretonne, apparaissait sur les deux fichiers, poursuivant mes investigations je découvris qu'il achetait régulièrement des insignes militaires allemands du troisième Reich sur des sites  wouébes russes et les revendait avec force bénéfice à de pauvres occidentaux inconscients, je fus dans l'obligation de faire un signalement aux services concernés.

    Jean-Nick est actuellement détenu à la quatrième section, cellule   478  de la prison de Fresnes.

    J'occupe la cellule 480, juste avant d'être incarcéré, Jean-Nick avait découvert que j'étais un lecteur régulier d'Urbane Tattack et il avait fait un signalement aux services concernés (non pas les mêmes, d'autres, mais tout aussi concernés !) et je suis en attente de mon jugement, j'espère qu'ils seront assez sévères, c'est pas des trucs à faire, d'ailleurs pour m'occuper je travaille à une campagne de sensibilisation contre.

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  • La vraie soupe au mégot parisienne par G.M.Neoletto 1/2

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    Avec Jean-Nick Kloporth nous sommes amis depuis bientôt dix ans, nous avons fait Sup de Conss' ensemble, promotion Jean Luc Delarue. Sup de Conss', oui ce n'est pas encore très connu, c'est l'Ecole Supérieur de Contrôle Sociale. Nous sommes tous deux fonctionnaires, lui travaille au Laboratoire Central de Paramétrage Social LCPS et moi à l'Observatoire Parisien de Conduites Antisociales non Agrégogênes OPCANA. Les crétins qui rêvent de revenir à la loi de la jungle nous qualifieraient sans doute de flics sociaux mais je pense que nos missions sont quoiqu'on en dise d'une grande utilité.

    Malgré les RTT, les 21 heures de boulot hebdomadaire, les pauses café, apéritives, repas, digestives (non l'addition c'est en face !), les congés maladies, ressourcement, éthiques, les formations aux nouvelles réglementations administratives, formations aux nouvelles simplifications administratives, formations aux nouvelles formations. Bref en dépit d' un planningue dingue, nous trouvons encore le temps une fois par mois de nous faire de petites bouffes.

    Le mois dernier il m'avait gâté en m'invitant chez Jean-Luc Le Gerbeur à La Compoilade Boulevard Eddy Merckx dans le 5° où j'avais dégusté un Haricot de Mouton servi en tube (oui comme le dentifrice !) accompagné d'escargots à la nage (indienne): une merveille ! 

    Ce mois-ci me revenait donc le choix du restau' et je me décidais en contraste avec toute cette modernitude pour l'authenticitude d'un vrai bistrot parisien et lui donnait rendez-vous au Sapeur Couronné rue Jacques Anquetil dans le 18°. 

    L'établissement était tenu depuis cinq générations par la même famille d'auvergnats, ce n'était pas l'un de ces remakes, au demeurant fort sympathiques, où un couple de jeunes gens régressifs: très comme il faut en noir amincissant font comme si, jouent à la marchande, au mastroquet comme avant : à preuve on a gardé le zinc en strat années 50, mis des affiches et des photos d'époque aux murs et on a même engagé à l'année un poivrot qui a sa licence professionnel.

    Non là le tenancier était poilu de partout, il lui en sortait même des oreilles, il avait un accent chuintant et plus important que tout un mégot perpétuel au coin de la bouche.

    Car la spécialité du restaurant c'était la vraie soupe au mégot à l'ancienne, je sais que pour certains de mes collègues hygiénistes sociaux de strict observance cela peut heurter leur croyance profonde et sembler une pratique quelque peu transgressif sinon blasphématoire mais enfin si l'on veut conserver à la vie parisienne un peu de son charme natif il faut montrer une certaine tolérance vis à vis de l'indigène et de ses coutumes, et puis quoi ! même si je ne prise pas loin de là les carreaux vichy (qui me rappelle un peu trop la période la plus sombre de notre histoire) j'aime à me laisser aller dans une ambiance désuète et surannée  même si je me replonge tout de suite après dans les délices de notre contemporanéité compulsive. A ce propos j'ai lu quelque part que la mairie de Paris allait  remettre en service une compagnie de sergents du gay (je ne suis pas sûr de l'appellation exacte) qui nous prouve assez que même dans une ville musée il faut des gardiens et savoir renouer avec des traditions utiles.

    Le tramway à gazogène étant une fois encore en panne (on doit assumer les aléas du progrès). J'avais pris un vélo-taxi et pour une fois le type n'était pas un fainéant, j'arrivais en avance, j'en profitais pour me faire cirer les chaussures devant l'entrée du restaurant. Jean-Nick lui eut un peu de retard et dés son entrée je lui plaçais ma première semonce :

    -J'espère que tu as fait attention et que tu n'as pas encore garé ton vélo sur un passage clouté, deux fois dans la semaine ça fait beaucoup !

    -Ah ma vache là tu m'as eu : 1-0 !

    C'était un rituel entre nous que de mettre en avant les fautes sociales de l'autre commis au cours du mois écoulé ; rien de plus simple grâce à nos fonctions nous avions chacun libre accès aux fichiers et il nous suffisait de les croiser.

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    C'est pour ça que j'ai voté Sarkopéte,  parce qu'il a compris, lui, et avant tous les autres que le croisement des fichiers et le flicage mutualisé était la grande aventure du 21° siècle : nos cathédrales à nous !

    Je posais sur la table la cellophane entourant la barrette de shit Equitabeule Traide que je venais d'acheter dans un distributeur automatique (ghanéen) à la sortie du métro.

    -Ne jette pas l'emballage n'importe où pour un type qui a eu un avertissement pour tri non réglementaire de ses déchets cela peut être grave ! 1 partout !

    Ah l'enfoiré il avait lui aussi croisé les fichiers: de fait j'avais écopé d'un avertissement quinze jours auparavant pour avoir mis un pot de yaourt vide (bio le yaourt quand même !) dans le mauvais container d'une amie chez qui je passais la soirée, la police avait remonté la filière grâce aux traces ADN laissées sur l'opercule fermant le yaourt (je fais partie des 77 % de consommateurs de yaourts qui lèchent l'opercule) et j'avais passé 16 heures en garde à vue au commissariat du 15 °.

    Nous nous racontâmes quelques anecdotes de travail, Jean-Nick me raconta en particulier qu'il avait participé à une opération de gendarmerie visant à retrouver dans un village de la France rurale un type (après un profilage serré on était sûr du sexe de l'individu) qui envoyait des lettres anonymes à fort contenu discriminant et sexiste à la députeuse UMPpiste du cru, l'opération avait été remarquablement combinée: à six heures du matin neuf cents gendarmes mobiles en treillis et la mitrailleuse à l'azimut avaient investi le village, parqué les 380 hommes de plus de seize ans dans un parc à bovins, déroulé les barbelés et monté le mirador (ils ont en des pliants très commodes maintenant) et ils te leur avaient gratté la glôte à fins de recueillir les traces ADN.

    Le maire un extrémiste, élu du Flan National avait protesté que c'était là des méthodes dignes de la Gestapo, mais manque de chance pour lui après une rapide perquisition il fut trouvé à son domicile des armes de guerre: couteau suisse (allemand) à décapsuleur renforcé:

    -J'ai fait l'Algérie. Fut sa seule explication.

    Il l'avait faite mais du mauvais côté. Il suffisait de voir les décorations qu'il affichait sans vergogne dans sa salle à manger.    

    Malheureusement la moisson n'avait pas été suffisante l'anonyme utilisant des enveloppes autocollantes et pré-timbrées ce qui laissa nos pandores perplexes.

    Le juge d'instruction, c'était Plombiveau, ordonna alors de procéder à un second grattage mais à l'opposé soit au niveau du rectoum de chacun des 380 suspects, il avait repéré des traces douteuses sur les missives, ce qui fut fait, sans protestation cette fois, l'édile rétif ayant été incarcéré entre temps (il purge une peine de deux années de prison pour refus d'obtempérer à un banal examen qui nous en aurait appris bien plus sur lui et sa destinée terrestre que n'importe quel introspectif moyen n'en découvrira jamais sur sa propre personne !).

    Hélas là encore ce fut  sans grand résultat, hormis un taux un peu supérieur à la moyenne d'hémorroïdaires.

    Mais on ne soulignera jamais assez combien le métier de gendarme est devenu une activité passionnante, outre le grattage de conduit (dans les deux sens) sur suspect, le gonflage et dégonflage de ballons multicolores, le planquage derrière panneaux pour surprendre le contrevenant et autres disciplines nourrissantes, s'est ajouté la pratique de la psychologie.  

    L'un des brigadier chefs profileurs assermentés eut l'idée somme toute astucieuse de faire procéder à une analyse ADN des fautes d'orthographe, de syntaxe et de ponctuation et grâce à cela le coupable fut confondu: un garçon de ferme solitaire et renfermé...

    -... en bonne justice il devrait en prendre pour vingt ans... si le lobby onaniste ne fait pas pression ! Conclut un peu désabusé Jean-Nick.

    Ah les groupes de pression c'est notre hantise quoique je ne conteste aucunement leur nécessité.

    Après quelques anecdotes du même tonneau glanées au long de nos divertissants travaux de fonctionnaires/factionnaires le grand moment vint enfin: toute fumante et odorante arriva la soupière porté à grand train par la belle-fille du patron :

    -Bon appétit messieurs !

    L'appétit ne nous fit point défaut, nous en reprîmes deux fois chacun.

    -Alors tu en penses ? Demandai-je à Jean-Nick.

    -Elle est fameuse ! Il y a longtemps que je n'avais pas bouffé une soupe au mégot aussi bonne !

    La soirée se passait donc au mieux et nous nous dirigions gentiment vers les sempiternelles et loyales profiteroles quand je ressentis le besoin de me rendre aux vaters.

    Ils étaient parfaitement tenus, l'on devinait que c'était là le domaine réservée de la patronne, elle y avait apporté sa touche personnelle de mauvais goût franchouillard : abattant en bois mouluré, balayette haute époque en vrais poils de sanglier et porte-rouleaux surdoré, bref on y était bien et j'y musais quelque temps.

    Malheureusement sur le chemin du retour je me trompais de porte et là je vis... je vis simplement ce que sans doute je n'aurais pas du voir, l'innommable: le cuistot auvergnat tout érigé qui trempait son doigt dans la sauce à fins de la goûter et  savoir si elle était ou non trop salée. Il fit plusieurs fois le geste, trempant et re-trempant jusqu'à satisfaction. J'en fus... on le comprend bien... bouleversé et quand je revins à notre table Jean-Nick vit mon changement :

    -Qu'est-ce que tu as Jean-Fultre ?

    Je n'arrivais pas à articuler, enfin je bredouillais :

    -Il... il trempe...

    -Tu veux dire... tu es sûr ?

    -Je l'ai vu de mes yeux vu : il trempait son gros doigt dans la sauce.

    -Ah ben ça alors...

    Il était aussi anéanti que moi. (... à suivre...)
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