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    La Pinouillette super star!

    Journal de la France de pendant par François F. soumis

    by Lofti Benayak

     

    Nous étions en véquende avec Pineulope à Pathétique-sur-Navrant dans les appartements du préfet en train de regarder sa tévé, il en a une super à grand écran plat et GPS embarqué, il y a plus que ces feignasses de fonctionnaires qui peuvent s’en payer des comme ça, à Matignon les soirs de match on va tous chez le concierge, enfin quand Pineulope le permet et que j’ai pas gouvernement le lendemain.

    C’était le début du journal parlé du soir de la deuxième chaîne, présenté par le nain propret, je l’aime bien pasqu’il est tout mignon assis sur ses bottins et puis il est comme moi il existe pas trop, et lui aussi il a une raie et comme moi il est jamais décoiffé, d’ailleurs c’est le seul journaliste que Pineulope elle veut bien que je fréquente, pasqu’il salit jamais par terre alors je l’invite à tous mes anniversaires, je mangeais donc mon hamburguère que Pineulope m’avait payé pasque j’avais été bien sage et j’étais en train de mettre du ketchoupe quand je suis apparu à la tévé :

    -Regarde Pineulope c’est moi ! C’est hier quand j’inaugurais les vieux à Sainte Hivégée. Ecoute ma Poupougnette je me suis adressé aux français...

    -Gardészavus, gardézavuses...

    Depuis quelque temps on me voyait tout le temps à la tévé avant mon maître indépassable il aimait pas trop ça :

     

    -Moi d’abord tu permets ! Il me répétait tout le temps.

    Maintenant il m’encourageait. Je crois bien que j’étais en train de devenir une star, il faut dire  aussi que je rassure l’électeur, les français se retrouvent beaucoup en moi, comme eux je subis les illuminations d’un chef histrion, incapable et glandulaire, comme eux je m’ennuis dans un monde qui ressemble de plus en plus à une location saisonnière en enfer et comme eux... j’en fous pas une rame.

    Soudain il y a eu un bruit de carreau cassé et un gros caillou a atterri sur mes chaussures de gouvernement que je venais de cirer, forcément j’ai été surpris et j’ai fichu du ketchoup partout sur la moquette blanche du préfet.

    -C’est pas moi... c’est pas moi... et je l’ai pas fait esprès Pineulope !

    -Arrête de chialer pétite con et lis plutôt la message qu’il y a écrit dessus !

    Elle m’a dit Pineulope en regardant par la fenêtre le motard de la gendarmerie qui avait jeté le message et qui maintenant s’éloignait.

    C’était un mot de mon maître incommensurable qui me fixait rendez-vous pour le lendemain.

    C’était bien la première fois qu’il me faisait prévenir comme ça et par motard anonyme encore mais après tout on s’en fichait c’était les vitres au préfet !

     

    Il m’avait donné rendez-vous en grande banlieue au bar-tabac le Balto de la rue Franpin à Bagnolet. Bien qu’un peu surpris j’avais obtempéré (comme d’habitude, c’est si bon d’obtempérer.) et pendant que j’enlevais mes pinces à vélos, j’étais venu en vélo-taxi mais comme j’aime à souffrir j’avais pris la place du pédaleur (bienheureuse époque que la nôtre où des jeunes gens éthiques peuvent remettre à la mode sans risquer le lynchage ce proméne-couillons  pour marchands de soupe de temps de défaite, étonnant cette nostalgie de l’occup’ allemande, il faut dire aussi que l'actuelle ne tient vraiment pas la comparaison, une mosquée même salafiste dernier cri n’a aucune des commodités d’une kommandantur sans compter que c’est bien moins bien tenu et puis le petit personnel est rarement « korrekt » !), j’aperçus mon maître astronomique, il était assis sur une banquette défraîchie, défraîchi il l’était tout autant, ah il ne semblait plus trop de saison avec sa barbe de trois jours, ses lunettes noires, et son imperméable de permissionnaire en cavale.

    Il me fit signe de le rejoindre, discrètement en fond de salle, j’obéissais, avec délice.

    -Assieds-toi là, qu’est-ce que tu prends je t’ai commandé un demi moi je continue à la fine.

    J’aurais préféré un diabolo-grenadine, la bière c’est pour les grands et ça me donne la migraine, mais bon, je comptais les soucoupes, il y en avait une douzaine devant lui, j’étais consterné, ainsi c’était vrai il s’était mis à picoler.

    -Tu... tu as arrêté ton régime ?

    -Non connard j’en ai commencé un autre... tu as apporté ce que je t’ai demandé?

    -Le faux passeport ? Impossible ton petit protégé le Brice il a rien voulu entendre, alors je t’ai apporté un vieux de mon beau-frère... en bricolant un peu...

    -C’est ça à la patate... ben tiens don’ putain quand je reviens je te le propulse aux sports ce connard ! Et pour la planque t’as pensé à quelque part ?

    -Ben, j’ai pas eu trop le temps... enfin, je m’étais dit que peut-être en haut de la colonne Vendôme, ils sont en travaux, c’est central, il y a une belle vue et le gardien est un pays, Monsieur Chouinard il vient du Chauvinois comme moi, il pourrait te loger quelque temps...

    -C’est ça et pourquoi pas dans les chiottes de l’Opéra-Bastille !

    -T’énerves pas... mais tu prends les choses trop au tragique c’est pas parce que tu as dévissé dans les sondages que tu es devenu tricard !

    -Je te dis qu’ils sont en train de comprendre et quand ils auront compris il va faire chaud !   

    -Ah non mais s’il fait chaud  c’est à cause du réchauffement qu’on cause à la tévé !

    -Qu’il est con ! Écoute tu es assez grand maintenant pour que je te fasse confiance, alors voilà j’ai besoin de me reposer un peu, sous-maître du monde adjoint tu dois bien imaginer qu’à la longue c’est fatigant, c’est toi qui va me remplacer pendant quelque temps... mettons jusqu’aux élections, tu connais le métier, c’est pas compliqué de tenir la baraque à frites républicaine, t’as rien à faire ça merde tout seul, c’est ça l’administration, c’est comme les poules, ça pond en continue tant que c’est nourri et baisé, et pour le reste la flicaille, la racaille et les radars surveillent le troupeau.

    Il me semblait amer, il faut dire qu’il était bien mal récompensé de tous ses efforts, pourtant le million de chômeurs supplémentaires, les vingt pour cent d’endettement en plus, l’armée française anéantie, le pouvoir d’achat au ras des pâquerettes et bientôt les tickets de rationnement c’était lui et en même pas trois années, on me dira que l’armée allemande avait réussi à peu près le même programme en moins d’un mois en juin 40 mais eux ils étaient motorisés.

    -Bon alors voilà je t’ai fait ton planningue de la semaine, lundi tu commences par aller voir les métallos en Lorraine et tu te prends un pain, après mardi le salon de la plouquitude, ils vont t’insulter, te parler des couenneries faites par cette grande loche de Barnier et de la chute de leurs revenus, oublie pas les stands bretons, ils sont rincés dés le matin et une andouille sur le coin de la gueule ça réveille, le mercredi tu pousses jusqu’à Sète et tu te coltines les pêcheurs de thon ça m’étonnerait que tu t’en ramasses pas un peu, rate pas la soupe de poissons dans le coin c’est considéré comme arme bactériologique par l’OTAN, jeudi, ah jeudi c’est les cheminots tu vas les voir, tu leur parles augmentation du temps de travail, baisse des effectifs tu devrais normalement là aussi prendre un petit quelque chose, vendredi alors là la grande régalade le fiston te prête son scooter et tu vas sur la dalle d’Argenteuil, tu me raconteras, enfin samedi je t’ai organisé une petite visite officiel éclair en Libye, je sais pas ce qu’il sniffe mais il est remonté le bédouin en ce moment avec un peu de chance tu finis otage officiel en Libye. Alors heureux ? Tu vois que j’ai pensé à toi, merci qui.

    J’étais ému aux larmes, je me jetais aux pieds de mon sublime maître et lui baisais ses talonnettes crottées, qu’est-ce que j’allais en chier !

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  • 21 au 23 Juillet

     

    Depuis deux jours je boude mais ils s'en fichent bien et de mes lunettes noires autant.

    Je refuse toute nourriture ou Daïquiri frappé.

    Je fais la gréve de la faim et de la soif... j'ai soif il fait quand même 36 ° à l'ombre et ils m'ont mis au soleil.

    Pendant ce temps N'Gutu N'Gutu et le gouvernement tsilongais picolent à longueur de journée, il faut dire que le siége du Front de Libération Gaborien est un bar de plage déguisé en paillote.

    -Allez Pépère tire pas la tronche, les pourparlers ont commencé.

    Ils se déroulent au porte voix, l'Ilôt Gabor est juste à côté de Port Glandulk à moins de vingt brasses, et ces entretiens gueulés enlévent toute dignité aux débats.

    Des touristes en pédalo s'apprôchent de l'ilôt pour participer à ce qu'ils croient être quelques nouvelles festivités.

    De l'autre côté le Ministre d'état aux Pipoles négocie ma libération aux meilleurs conditions:

    -... 300 000 $ Futraks pour ça, non mais vous rigolez! Son dernier bouquin s'est vendu à 3000 exemplaires!

    -3087 rectifiai-je.

    Il n'y a que des marxistes pour s'enticher ainsi indéfiniment d'argent et de réussite matérielle.

    -C'est quand même le mari de la Reine quoi merde!

    -Justement ça si vous pouvez l'en débarasser. Allez on vous paye un entraînement de trois mois dans un camp du Hezbollah en demi-pension...

    La proposition semble plaire à mes géôliers tsilongais très curieux des dernières nouveautés en matière de tactiques révolutionnaires et de prise d'ôtages, on croirait des ménagères invitées au salon des arts ménagers.

    -D'accord mais en pension compléte!

    -C'est bon alors vous le relâchez !

    -Et notre indépendance! Protestent les indépendantistes Gaboriens.

    -C'est vrai ça et pour les collégues révolutionnaires du Front de Libération Gaborien (F.L.G) vous pouvez rien faire?

    Les officiels se concertent, ils se mettent tous à téléphoner en même temps sans doute à la même personne: Jon-Bob Kombinartkë leur fuligineux président :

    -D'accord le président vous accorde l'indépendance mais vous nous laissez trois heures pour démonter et rapatrier tout ce qui est  propriété de l'état Futrak.

    -On en a pas besoin de vos saloperies impérialistes! Nous allons vous prouver que de ce jour qui marque notre libération nous sômmes pleinement autonômes, indépendants et responsables.

    Et ils se mettent à entonner l'hymne gaborien qui commence par "en avant" et finit par "tous derrière" et que tous les valeureux combattants ne connaissent pas encore par coeur.

    Là-dessus débarque d'un bateau, qui vient d'accoster, une centaine de types en salopette portant sur le dos un logo: "Futraks International resort & entertainement Corporation", c'est étonnant à voir, avec beaucoup de professionnalisme ils commencent par  replier les palmiers qui se révélent être télescopiques, après quoi ils enroulent  la plage de sable qui est en fait une moquette épaisse fort bien imitée, emportent les touristes et les vendeurs de plage électroniques et fort bien imités, démontent les paillotes en plastique thermoformé, remballent le tout dans des caisses capitonnées, enfin le chef d'équipe, aprés un dernier contrôle visuel  panoramique, très naturellement se baisse, il tire sur un bouchon fixé au sol et un sifflement pneumatique  se fait entendre et tout autour de nous l'Ilôt Gabor se met à rétrécir... rétrécir... rétrécir... jusqu'à retrouver la surface d'un studio de location pour seize personnes dans une station de sports d'hiver en haute saison.

    Le ministre d'Etat aux Pipoles gueule dans son mégaphone:

    -Et n'oubliez pas de le délivrer et de nous le ramener!

    Une fois délié, je m'apprôche de N'Gutu N'Gutu qui avouons-le en ces instants a plutôt l'air... de ce qu'il est. Ce garçon ne porte définitivement pas bonheur aux causes qu'il dessert.

    -Un pour N'Gutu! Shhtaapfff!

    Je viens de lui décocher un superbe crochet du droit à la face:

    Que je compléte d'un gauche tout aussi vaillant:

    -Et l'autre pour N'Gutu! Schhttooopff! 

     

    Ah mais quand même ce type ne s'imaginait quand même pas pouvoir prendre rang de tourmenteur officiel du Prince Raoultkë de Nordnmark ! Je choisis mes fournisseurs moi!

     

    Avec tout ça j'ai pris un coup de soleil effrayant, je suis rouge de la tête aux pieds. J'embarque sur le bateau du ministre, les indépendantistes ex-gaboriens se regardent avant de gueuler:

    -Attendez-nous on travaille à la mairie, il faut qu'on reprenne le boulot.

    C'est étonnant ce goût qu'ont les irrédentistes, révolutionnaires et autres indépendantistes échévelés  pour la fonction publique et les emplois de bureau.

    Le gouvernement tsilongais après avoir relevé leur chef et baissé la queue quitte à son tour l'ex-ilôt maudit.

    (à suivre...) 

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    Votez beige !

    Journal de la France de pendant par François F.soumis

    1/1 by Lofti Benayak

    Je venais de recevoir mon carnet de notes, j’avais pris dix points d’un coup Pineulope me chouchoutait en me coiffant le soir avant de me coucher (elle passe son temps à me coiffer et me recoiffer ! Cette obsession qu’elle a de ma raie ça doit vouloir dire quelque chose ?) :

    -Je t’avais bien dit que quand tu voulais  tu pouvais être la meilleur. Tu n’as pas oublié tes affaires d’état, tu as bien fait tous tes devoirs de gouvernement pour demain!

    J’imaginais la tête qu’allait faire mon maître cyclopéen, lui il était stable dans les sondages, mais avec déjà les deux pieds dans l’eau, il était persuadé que c’était pas le pont supérieur qui descendait mais le niveau de l’eau qui montait à cause du réchauffement qu’on cause à la tévé.

    Enfin je commençais à croire à ma chance, j’allais les avoir à l’écoeurement, voter pour moi c’était presque voter blanc mettons beige, le truc beigeatre qu'on mettrait pas sur ses murs parce que c'est trop fadasse mais qu'on est bien heureux de ramasser dans l'isoloir et de pousser dans l'urne, pas douloureux ni dangereux, le coup pour rien, la Pinouillette (comme ça que m’appelle Roselyne ma seule copine au gouvernement !)  il la tenait sa revanche comme disait mon idole le regretté Alain Poher: « Je vais tous les niquer ces batards-lo! ».

    Et pendant ce temps mon futur ex maître regrettable ne voyait rien venir, il était tout heureux, BBO (Barack Bomber Obama) l’avait invité à son anniversaire, enfin le lendemain parce que le jour même il recevait que ses amis, mais il pouvait venir le lendemain si sa mère voulait bien. Il m’a espliqué :

    -Tu comprends les américains sont contents c’est la première fois qu’ils envahissent et occupent un pays sans avoir eu besoin de le bombarder, vrai ils ont pas eu de frais quand on sait ce que coûte le moindre nappage démocratique et libérateur en deux couches dressées gros au phosphore blanc sûr ça va leur faire faire des économies c’est comme une partie gratuite si tu veux, c’est bien simple ça leur économise une guerre et c’est important pour BBO surtout qu’il est un peu à court en ce moment rayon Tomahwaks il en a tellement balancé sur les civils pakistanais et yéménites pour fêter son prix Nobel de la paix qu’ils sont en rupture, il vont pouvoir attaquer les Nouvelles Hébrides ou le Guatemala dés qu’ils sauront où c’est et qu’il les auront repérés sur une carte.

     

    Pineulope a fini de me coiffer et elle m’a dit :

    -Allez puisque tu as eu de bonnes notes, tu peux regarder le télévision ce soir.

    D’habitude on regarde jamais TF1, ce doit être la même chose pour les types qui gavent les oies, ils bouffent pas de foie gras, là c’est pareil sauf que c’est les cons qu’on gave, et forcément  quand on sait comment c’est fait, eh ben ça coupe l’appétit, mais ce soir-là je sais pas pourquoi, sans doute parce que j’aime souffrir, on s’est retrouvé sur l’émission spécial avec Laurence Dacia et Jean-Pierre Perniflard et alors là le choc, la révélation.

    Avec Pineulope on a été ému, enfin elle pas tellement mais moi beaucoup, j’étais comme les autres et j’avais pensé jusque là que mon maître redouté n’était qu’une saloperie d’arriviste surbaissé préparé à toutes les compromissions et apte à toutes les bassesses et putasseries et il nous est apparu un saint homme, capable de miracles, il pouvait marcher sur le peuple sans y tomber et se noyer dedans.

    Oui comme tout le monde j’avais découvert la vraie nature de mon maître incommensurable, un humain plein de compassion et d’humilité qui soulageait de sa main l’incontinent et rendait la joie de vivre au chômeur clochardisé et rayé des listes.

     

    Quand je suis arrivé le lendemain à l’Élysée vrai j’étais encore tout impressionné de ce que j’avais vu :

    Il est venu à moi les mains jointes, j’ai bredouillé :

    -Oh ton émission... oh c’était beau comme le retable qu’il y a au-dessus du maître autel à la Cathédrale Sainte Blenneaux de Pathétique-sur-Navrant

    -Ah oui et ça représente ?

    -Sainte Ségolène branlant l’handicapé moteur sur le plateau d’Arlette Chabot. Oh vrai je t’ai découvert, excuse-moi...

    Et je suis tombé en pleurs à ces genoux, je m’y suis même vautré abondamment, délicieusement, voluptueusement.

    Il m’a tendu les mains et derrière lui ça rayonnait de partout, j’en prenais plein les mirettes :

    -Relève-toi ami ... ainsi homme de peu de foi tu as donc douté de moi, il est vrai que ton esprit était livré tout entier aux apparences... tu ne pouvais pas savoir que quand je me rendais au Fouquet’s c’était seulement pour apporter un peu d’humaine tendresse à la dame pipi qui a eu bien des malheurs. Et sur le yacht de Bolloré que de marins philippins, galériens des temps modernes, j’ai soulagé de peines, de paroles tues et de douleurs cachés. Ils se sont confiés à moi, et nous avons parlé comme l’autre soir avec les gardés à vue...

    -Quels gardés à vue ?

    -Eh bien les gardés à vue de TF1, ceux qui étaient sur le plateau.

    -Ah parce qu’ils étaient en garde à vue ?

    -Ben oui comme tout le monde.

    -Et les journalistes ? 

    -Eux aussi c’est plus démocratique et comme ça on est sûr de pas être emmerdé. Mais ami tu voulais me parler.

    -Ben oui j’ai apporté mon dernier plan d’action, le 74 bis corrigé 110b pour arrêter la paupérisation accélérée des classes moyennes.

    J’en étais assez fier il faut dire que pour le rédiger j’avais utilisé que mon double décimètre, mon stylo quatre couleurs et des idées simples, d’ailleurs je crois pas qu’il y en ait de compliquées, en tout cas j’en ai jamais croisées personnellement en quarante années de vie politique. Comme disait le grand Alain Poher: « il faut faire simple et con, c’est ça qui plait à l’électeur! »

    Il s’est assis sur une chaise toute droite, il était dépouillé et vibrait intérieurement, il avait tourné quasi janséniste:

    -Marche je t’écoute Ami .

    -Première mesure: hausse des salaires nominaux de 30 %... obligation faite au patronat de...

    -Oui... oui... non je t’arrête ami... nous allons suivre les recommandations de soeur Christine des Finances plutôt que les tiennes.

    Il avait retrouvé son petit sourire de gamin vicieux pour m’annoncer ça et là j’ai compris qu’une fois encore il s’était foutu de notre gueule... et j'ai joui.

    -Et quelles sont-elles ces recommandations s’il te plaît !

    Je lui ai répondu un peu sec, vrai j’étais remonté d’un coup.

    -D’abord développer le pouvoir d’achat, permettre aux gens d’acheter (le dimanche de préférence) les chaussures ou les gants à l’unité plutôt que par paire, c’est trop souvent une dépense superflue, parce que c’est bien connu le pied droit s’use toujours plus vite que le gauche, ensuite mettre sur le marché des succédanés bon marché, qui a vraiment besoin de manger des pâtes aux oeufs quand on peut en consommer d’excellentes à la sciure. Le poisson pané, sans poisson, de toutes les façons c’est la panure que les mômes adorent et la confiture d’ersatz sans sucre ajouté c’est tellement meilleur pour la santé... il y en a comme ça des pages et des pages, de recommandations et d’idées astucieuses je sais pas où elle va chercher tout ça, elle me dit que c’est en observant sa bonne, c’est incroyable ce que ces gens-là peuvent jeter, enfin bref toute une série de mesures de bon sens et pas coûteuses... ah il y en a une qui te concerne, elle a compté les cheminées de Matignon, il y en a 113, à partir de maintenant tu te chaufferas au bois, c’est une énergie renouvelable et écologiquement neutre, de toutes les façons je t’ai fait couper le gaz, non... non ne me remercie pas Ami et casse-toi en paix.

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    Divin meublé. 1/1 by A.Sottos

     

    Je suis stagiaire au Cabinet Auguste Couhard du Plessis-Les-Meules, c’est la principale agence immobilière du pays. Ce jour-là nous avions été  appelés avec le vieux père Couhard par une vieille dame pour faire une estimation de son pavillon, elle habitait dans les vieux quartiers du Plessis, tout en haut de la colline d’Acremont .

    L’endroit était charmant, même si les immeubles récents que l’on y avait bâtis en contrebas défiguraient un peu le vieil et digne Acremont tout chamarré de vigne-vierge, de clochetons troubadours et de décors émaillés.

    La propriétaire nous attendait, une vieille dame à l’ancienne, plus comme l’on doit que comme il faut, une petite vieille indémodable que cette veuve Cornepied née Le Trouhaduc. Elle nous avait préparé un thé avec brioches et confitures, et elle nous l’a servi avant de nous raconter l’histoire de sa maison.

    -C’est mon arrière-grand père Célestin Le Trouhaduc qui a fait construire la maison, quoique marié et père de neuf enfants il était diacre, c’est pourquoi on l’a toujours appelé la maison du diacre. Il avait gagné le terrain au jeu à un anglais pendant la bataille de la Somme. Il ne connaissait pas le pays mais dés qu’il est venu ici tout de suite il a voulu faire construire... à cause de la vue...

    Nous étions devant la grande baie cintrée à petit bois ouverte dans le mur du salon :

    -A droite vous avez le col de la Pognée, au milieu c’est le massif des Tringlettes et sur la gauche on peut voir Dieu.

    J’avalais de travers mon thé pendant que le père Couhard qui avait du métier se mettait en pilotage automatique.

    -Ah tiens don’ ! s’étonna-t-il sans y mettre trop d’intention. 

    Elle s’était levée pour aller chercher dans une encoignure d’énormes jumelles de marine qu’elle tendit au Père Couhard :

    -Donnez-les à mon jeune collaborateur, il a de bien meilleurs yeux que moi.

    -Tenez regardez bien jeune homme... plus bas... là... vous voyez pas le gros orteil  qui bouge...

    J’ajustais un peu mieux les grosses jumelles de marine:

    -Ah  non je ne vois rien... sinon... oh merde... c’est pas possible !

    La partie haute était masquée par les nuages mais la partie basse était bien visible et sensiblement animée et comme impatiente.

    Elle m’avait repris les jumelles :

    -...et là-bas à gauche par grand beau temps on voit un petit bout du paradis... et même j’aperçois quelques fois mon Raymond défunt, mon époux, Monsieur Cornepied, il me fait des signes. Il m’ennuie. Je sais pas trop ce qu’il fabrique là-bas c’était pas tellement son genre, sans doute une erreur de l’administration.  

    Le Père Couhard s’était levé et avait pris les jumelles pour se rendre compte « de visu ».

    -Et donc vous voulez vendre Madame ?

    -Oh oui moi je quitte pour entrer en maison... de retraite... un pavillon c’est de l’entretien... non vrai c’est trop de travail à mon âge, pour ça aussi que je le vends tout meublé, de toutes les façons ça rentrerait pas dans mon studio.

    -Eh cela ne vous manquera pas ? Je veux dire la vue... étonnante que l’on a depuis chez vous !

    -‘pensez don’ on s’en lasse vite... et  là-bas dans mon nouveau logement de la place Jean Sarkozy c’est pas la vue qui manque, on a vue sur le Stade Nelson Pinochet au nord et sur le Shopi Augusto Mandela au sud. Et puis ici il y a le bruit... vous n’entendez pas ?

    Nous tendîmes chacun une oreille et bien vite les deux dans un bel unisson avant de le distinguer enfin: le son, on aurait cru le bourdonnement joyeux et tellurique d’une énorme cour de récréation qui enflait comme la mer mais sans jamais se libérer par la vague, c’était très étonnant, tout à fait inhumain, sans fin ou recommencement,  soir ni matin.

    -A la longue c’est entêtant !

    Le Père Couhard fut le premier à remonter en surface et à ouvrir sa serviette :

    -Très bien chère Madame, on va signer quelques papiers et établir un mandat mais je vous préviens, il faudra se montrer raisonnable c’est quand même pas le bien courant qu’on vend dans la semaine, on va devoir faire de la publicité, passer des annonces...

    Pour ma part je ne comprenais pas sa réserve et je sortis de là plein d’enthousiasme:

    -Non mais vous vous rendez compte monsieur Couhard un pavillon avec vue sur le Bon Dieu.

    -Oui eh bien t’excite pas trop mon gars, ça m’étonnerait qu’on ait la clientèle pour ça.

    Le plus étonnant c’est qu’il avait raison, oh des visites on en a faites, des célibataires mystiques, des défroqués nostalgiques, des communistes borgnes et des libre penseurs pas encore convaincus on a même eu quelques couples très convenables et solvables intéressés par la maison mais, à chaque fois la femme faisait remarquer qu’il manquait une place de parking, que c’était trop isolé ou trop vieillot et qu’il y aurait trop de frais pour remettre en état et à chaque fois le mari obéissait et quittait le jeu à regrets. Moi-même tenté par le... le potentiel du bien, je l’ai fait visiter à mon amie:

    -Mais ce bruit !... oh c’est horrible on dirait des enfants ! Je supporterais pas et puis on est loin de tout ici.

    Loin de quoi ? Loin du reste mais si près du Bon Dieu ! Et comme les autres, avec les autres, après les autres, j’ai compris que les femmes ne nous sauveraient plus, que l’on était passé de l’Ève fautive à l’Ève coupable et qu’elles nous condamneraient cette fois définitivement.

    Quand même je venais souvent l’après-midi, pour me rendre compte, la propriétaire n’habitait plus le pavillon et je restais des heures à voir et écouter, à ne plus être seul au monde.

    Et puis un jour, après deux ans, le Père Couhard a débarqué dans mes habitudes avec un couple de jeunes gens modernes, des parisiens en exil fonctionnaire au Plessis-Les- Meules :

    -Tiens qu’est-ce que tu fais là toi, tu avais une visite ?

    -Oui, oui mais ils sont pas venus... ils ne viendront plus.

    Les jeunes gens modernes ont fait l’affaire dans la semaine à un très bon prix, il y avait des frais pour transformer un joli pavillon début de siècle en une espèce de morgue proprette et ripolinée. Ils ont aussi fait construire un mur anti-bruits dans le jardin et puis ils ont muré la grande baie et installé un immense  écran de télé dessus.

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  • 17 au 21  Juillet

     

    Les journées se suivent et se ressemblent, je procéde à quelques inaugurations de plages privées, de parkings souterrains, de sanisettes et de magasins Shopi les isles Futrak en sont couvertes mais ici le caviar est au rayon: nourriture pour animaux domestiques.

    J'ai très vite l'impression que le Président Jon-Bob, il veut que tout le monde l'appelle ainsi, et d'abord ses électeurs, profite de ma disponibilité et du prestige de ma fonction et de celui non moins considérable de ma personne pour inaugurer un maximum d'édicules en un minimum de temps.

    J'y mets très vite le holà lorsque le palais présidentiel me propose d'aller inaugurer un night club le Crazy Mambo dans lequel le président Jon-Bob  a des participations et qui m'a tout l'air d'être en fait une boîte à partouze internationale, je ne suis pas bégueule mais quand même.

    Je me fais donc porter pâle et je vais me ressourcer dans ma cabine jusqu'à ce que l'on frappe à ma porte, c'est ce cher Erik le Mauve:

    -je... je ne vous dérange pas Tétessse?

    -Je m'étais assoupi, entrez mon cher baron.

    Il semble gêné le viking,  très vite je le mets à l'aise et il s'ouvre à moi:

    -Voilà Majesté, j'avais pensé qu'en tant que parlementaire nordmois, représentant du Thöf, je pourrais peut-être vous représenter et faire retentir le nom nordmois lors de l'inauguration de cet... cet établissement.

    -Pourquoi pas allez donc faire retentir mon cher baron! Avec vous au moins je sais qu'il retentira haut et fort!

    Il faut savoir lâcher de temps en temps la bride à ses braves lorsque l'on prépare comme moi de futures grandes batailles, mais de celà j'en parlerai plus loin.

    Quelques minutes après l'on toque à nouveau à ma porte, c'est le Père Fulmance des Emplettes:

    -Ah mon père je voulais justement m'entretenir avec vous, et même j'aurais désiré que vous m'entendassiez en confession...

    -En confession? Euh plus tard mon fils, demain matin juste avant la messe plutôt... je dois m'absenter pour aller bénir un établissement dont l'on fait l'ouverture ce soir...

    -Le Crazy Mambo?

    -Quelque chose comme ça, oui il me semble.

    -Béh ma foi mon père vous allez vous retrouver là en territoire profâne et même...

    -Et oui même un peu plus que celà, mais vous savez que j'ai  l'âme missionnaire mon fils, je pense que ma présence aura quelque utilité là-bas d'autant que tout notre équipage y est convié!

    -L'amiral y va aussi?

    -Tout le premier mon fils, tout le premier, il s'en fait une fête et celà m'inquiéte.

    -Alors je ne peux que vous encourager mon père à vous y rendre pour y surveiller notre monde.  

    Le Père Fulmance me quitte, il a mis sa plus belle barbe et une soutâne immaculée en satin, vrai il a quelque chose dans ces moments-là de nos plus grandes figures de saint. 

     

    A minuit je monte sur le pont aprés une sieste réparatrice et je constate un peu étonné que je suis à peu prés seul à bord du Ingmör Bergmön.

    Quand même j'aperçois l'homme de quart qui se précipite vers moi en courant, il me tend ses jumelles.

    -Ah monseigneur je vous remercie, un peu plus et j'étais en retard pour l'inauguration.

    Et le bougre saute sur la passerelle et s'éloigne en courant.

    Des sanctions! Je demanderais des sanctions, décidément notre marine a perdu toutes ses traditions, me voilà réduit à la fonction de veilleur de nuit sur un contre-torpilleur.

    Ah la vie est farce quelques fois.

     

    Je l'ai dit quand je n'inaugure pas je m'ennuis très vite.

    Aprés avoir fait trois fois le tour du navire, je suis à deux doigts de courir à mon tour à l'inauguration, lorsque que quelque chose m'arrête, sans doute le sens de mes devoirs.

    Et puis je viens d'apercevoir sur le quai, une forme... et même des formes qui ne me sont pas inconnues.

    -Ouh! Ouh! Il y a quelqu'un? Je peux monter?

    Mais c'est.... mais oui la charmante épouse de mon tailleur, elle porte à bout de bras les trois uniformes de parade que j'ai commandés à  son époux:

    -Ah Monseigneur je suis bien contente de vous trouver! Je me suis permis de venir vous livrer moi-même vos costûmes, mon mari les a terminés ce tantôt et...

    -Rien ne pressait madame.

    -Si, si justement ça pressait! Bon, il faut un dernier essayage... et puis mon mari n'est pas là ce soir, il est invité à l'inauguration ...

    -Du Crazy mambo?

    -Non, non du foyer pour jeunes filles écornées qu'ont monté les Diaconesses de Port Glandulk... si vous voulez que l'on fasse les essayages tout de suite Monseigneur.

    L'essayer c'est l'adopter! La diabolique rouquine n'a rien perdu de ses qualités de fond.

     

    Nous sômmes dans le plein abandon de nos sens lorsque une demie-douzaine d'hirsutes font irruption dans ma cabine l'arme au poing.

    -Debout Pèpère on va promener!     

    Je me léve,  nu et  érigé de toute parts, si je puis dire, je me montre ferme... enfin sec, très sec:

    -Ah non celà suffit maintenant! Et d'abord qui êtes-vous?

    -Le Front de Libération  de l'Ilôt Gabor?

    -C'est où ça?

    -Béh c'est ici, enfin à côté.

    J'essaie de me souvenir de la géographie des lieux, de fait l'Archipel des Futraks compte un nombre incalculable d'iles et d'ilôts s'ils réclament tous leur indépendance on en a pas encore fini.

    Malgré ma résistance ils parviennent à m'empoigner, me ligoter et m'emmener avec eux, ils me jettent dans une barque et nous voguons vers le funeste ilôt.

    Après quelques coups de rames nous y débarquons.

    Avouons-le ma surprise n'est point complète d'y découvrir sirotant des cocktails ici bien moins qu'exotiques: N'Gutu N'Gutu et le gouvernement tsilongais en exil ... ou plus exactement en chaise longue. (à suivre...)     

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    en esclusivité 'undiale pour TéléPuteMagazine

    Le pot de départ à la retraite des studios Warner d'Oussama Ben Laden 1/1 by Lofti Benayak

     

    Comment nous nous sommes retrouvés perdus en plein désert du... dans cette immense limousine sombre conduite par un agent des services secrets spéciaux (SSS) en panne de GPS c'est toute une histoire.

    De toutes les façons la base secrète BZ 666 ne se trouve sur aucune carte et même sur les images satellites, elle est floutée ou remplacée par une image de Mickey, dire si elle est introuvable.

    Nous sommes en retard et désespéré nous hélons un livreur de pizza qui passe par là en plein désert à mobylette:

    -Vous ne sauriez pas où se trouve la base secrète BZ 666?

    -La BZ... Bien sur j'ai mon gars qui travaille là-bas à l'entretien des soucoupes et ma fille qui fait la pute au snack des officiers... et en plus j'ai des pizzas à y livrer allez montez.

    A quatre sur une mobylette c'est pas commode, en tout cas les pizzas risquent pas de refroidir, coincées comme elles sont sous mes fesses.

     

    Nous avons juré de ne point trop parler de la base, sachez seulement que là sont cantonnés les organismes stratégiques les plus secrets des USA. Les studios secrets Warner sont situés entre le 64 ° et le 111° sous-sol, au dessus des laboratoires bactériologiques Mac Donald et en dessous de la fabrique secrète de majorettes à friction et des Usines à couenneries Disney.   

    Pris en charge par deux agents des services secrets nous débarquons enfin dans...

    -Ah non, là c'est l'aréoport international souterrain ! S'exclame l'un des agents secrets en ouvrant la porte.

    -Pas aréoport patate on dit aéroport! S'exclame l'autre, je ne savais pas que l'on s'exclamait autant dans les services secrets.

    Nous voilà repartis pour soixante étages mais nous débarquons enfin dans...

    -Merde la fabrique de majorettes!

    -Attends je descends là, accompagne ces messieurs-dames, je te rejoins en bas. Dit l'un des deux agents secrets en empochant discrètement son badge.

    Enfin... oui cette fois c'est la bonne, nous y voilà, c'est un studio immense, à gauche les montagnes d'Afghanistan reconstituées au 1/10° à droite la gare Montparnasse grandeur nature, quelques choses me dit que quelques épisodes de la prochaine saison de la nouvelle série vont se passer en France. Quel honneur. Le pot d'adieu a lieu dans la cantine des studios Warner. On reconnaît les principaux personnages de la série dont le toujours sympathique Ali le Chimique et le Mollah Omar sur sa mobylette.   

    Et maintenant nous allons vous en apprendre un peu plus sur celui qui incarne votre héros préféré.

    De son vrai nom Petar Besossioski Il est né en 1954 à Sbour dans la province du Sbour en Lituanie inférieur, d'un père polono-bulgare Boris Besoski et d'une mère lituano-frigide Irina Kointzédukol.

    Oussama... pardon Petar, mais ici tout le monde l'appelle "Pete", continue de nous parler de sa carrière:

    -J'ai toujours fait le méchant, dans des téléfilms, des séries et puis en 2001 le coup de chance, j'apprends par un copain, qu'on a repêché quelque temps après dans le Potomac, qu'on fait des auditions dans les sous-sols du Pentagone pour une nouvelle série qui va révolutionner le genre, je me présente et je suis pris, c'est aussi simple et c'est ça l'Amérique il n'y a qu'en Amérique que l'on donne toute sa chance à un méchant fils d'émigré pour jouer un méchant milliardaire, moi j'ai été élevé dans l'amour du drapeau américain et la même chose pour mes enfants et pour leur donner toutes leurs chances ici j'ai re-émigré quelque temps à Gstaad pour qu'ils soient eux aussi fils d'émigré.

    Comme ces paroles sont émouvantes et belles.

    -C'est la huitième saison du feuilleton et franchement je me voyais pas en faire une neuvième, il y a quand même trois heures de maquillage par jour, on retricote la barbe à chaque prise. M'explique-t-il en vidant son troisième whisky.

     

    A ce moment passe à notre hauteur Schlomo Bronstein qui est le co-créateur et le conseiller principal de la série, en même temps qu'il anime le fond de soutien pour le très grand Israël de Deauville-à Oulan-Bator.

    -Que pensez-vous de l'actuel président vous qui avez été conseiller spécial pour les interrogatoires démocratiques et les droits de l'homme électrifiés du président Bush ?

    -Obama c'est une marque de savonnette comme les autres, c'est un collègue qui l'a vendu, Obama il mousse beaucoup plus mais d'un autre côté il nettoie rien hein!

    -Et quel avenir pour la série "Oussama contre le reste du monde" après le départ en retraite de votre acteur principal?

    -On va remplacer ça par un format identique mais on va érotiser, on a beaucoup de demandes des états du Golfe pour des publicités d'après-rasages à boire et du prêt à branler hallal, je peux vous donner le titre de la nouvelle série ça s'appellera:"Oussama's Angels ou Les amazones de l'Islam radical", trois filles superbes en string et tchador qui reçoivent des missions d'un certain Charli... non je veux dire Oussama, comme ça Pete pourra nous faire quelques apparitions en guest star et ça fera un lien, on essaiera de renforcer les effets spéciaux avec des épisodes chocs genre troisième guerre mondiale dans le métro de New York ou conflit thermonucléaires dans les vestiaires des Lakers, quelques gares qui pétent en Europe, on a ça pour rien...

    Il me désigne la gare Montparnasse:

    -On fera là-dedans les scènes de raccord entre les attentats, les flics parisiens ont vraiment l'air trop con et on y tournera aussi la chasse au suspect, on sacrifiera quelques brésiliens on est en train de faire le casting et puis alors beaucoup de scènes de tortures de basanés pour ça le casting est bouclé, ça plus le couvre-feu on devrait faire un maximum d'audience.

    -Personnellement j'ai trouvé les derniers épisodes un peu faiblards niveau scénar, déjà le mec qui met le feu à ses baskets piégées avec son briquet Bic c'était limite grotesque

    -On avait une grosse demande de Bic et de Nike pour une présence publicitaire dans la série, il a fallu scénariser autour mais c'est vrai que c'était pas le meilleur...

    -Bon d'accord mais alors le type qui s'allume les couilles là on est dans le risible, le pathétique, le pas sortable, il manque plus que la couscoussière homicide ou les tagines au gaz Sarin.

    -On y avait pensé mais on n'a pas trouvé d'annonceur, Moulinex  avait peur d'écorner l'image de ses autocuiseurs aux USA. 

    -On vous reproche d'avoir remplacé dans le conditionnement quotidien du con d'occident le russe bolchevique avec le couteau entre les dents par le saoudien islamiste avec la grenade dans le cul?

    -Il faut que ça parle aux gens et comme ça on n'a même pas besoin d'articuler pour qu'ils comprennent qu'ils doivent rentrer chez eux bouffer de la pub et de la morale à trois balles.

    -Est-ce que le fait de centrer la série sur les États-unis ne risque-t-il pas de restreindre l'audience je veux dire que quand ça péte chez vous c'est plutôt une bonne nouvelle pour 99 % des habitants de la planète non?

    -Quand ils auront les chinois pour les diriger vous verrez qu'ils nous regretteront!

    -On peut vous demander ce que sera le dernier épisode de la série?

    -Allez c'est bien pour Télé Putes Magazine, c'est l'épisode qui m'a le plus ému parce que c'est sur le droit à la différence et tout le bordel quoi: Oussama et le Mollah Omar qui vont se pacser et ils se lancent dans la déco, on l'a tourné cet hiver à Knokke-le-Zoute, en Belgique et en studio pour les scènes d'extérieur ça devrait nous permettre de nous ouvrir à d'autres publics, ces histoires de gonzes poilus à mèche lente, ça commençait à fatiguer tout le monde.

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    178 236 ° suicide d'un client de Orange.

     

    Marcel Jaunard de La Ferté-Des-Theucon s'est pendu avec sa Livebox, il a laissé une lettre pour expliquer son geste:

    -Orange c'est h'une vraie bande de dégueulasses, ils me coupaient ma ligne au premier impayé et mettaient trois mois pour me la remettre, les employés sont des enc... qui se foutent du monde, sont injoignables et vous raccrochent au nez, leurs forfaits sont minables et hors de prix et en plus ça marche pas et personne se déplace pour vous dépanner avant quinze jours minimum... j'en peux plus...

    Le patron de Orange a déclaré à l'occasion de la conférence de presse donnée pour la présentation du nouveau slogan de la marque: "Orange... enculing people" :

    "Des employés dépressifs, des clients désespérés, des produits à la con, des méthodes de travail nazillones,  nous sommes en train de mettre en place le modèle d'entreprise de merde du III° Reic... millénaire."

     

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  • Et s'il était con?

    Journal de la France de pendant par François F. soumis.

    Lofti Benayak 1/1

     

    L'interrogation s'est lôgée dans ma tête pendant le "sommet mondial du réchauffement qu'on cause à la tévé", à Copenhague moi j'y étais pas, déjà ça me tentait pas trop les pays nordiques en cette saison, je préférais me reposer chez moi à Pathétique-sur-Navrant, et puis Pineulope veut pas que je voyage en avion, et mon maître admiré depuis quelque temps m'a coupé les crédits et pour les voyages officiels il me donne plus que des tickets de bus ou de métro, pour Copenhague j'avais calculé, il me fallait 96 carnets et j'étais obligé de changer 187 fois. La dernière fois pour aller au Brésil il m'avait fallu 3897 carnets... et encore je m'étais retrouvé en Bolivie, dire si j'appréhende mon prochain voyage officiel en Chine, je prends Mairie d'Issy je change à la gare de Vladivostok rive-gauche puis Irkoutsk Chantiers mais après je sais pas si je sors à  Bé-Kong-les-Lotus  ou directement Place Tien-An-Men. Quand même qu'est-ce qu'il me fait pas faire!

    Bon de temps en temps il faut se reposer aussi, penser à soi, la France ça va  un peu... quand même il avait été dur avec moi:

    -Tu comprends c'est un truc pour les grands... de la planète. Comme d'autres causent "couture ou chiffons" nous on va y causer "planète", aérophagie bovine et jus de betteraves, t'y comprendrais rien, il faut être un visionnaire comme moi, mon horizon c'est le prochain millénaire toi c'est le bout de tes pompes, allez j'y vais, je te laisse la Roselyne elle me gonfle trop avec sa grippe du peigne-cul et puisque vous êtes "pays" vous avez qu'à aller inaugurer des vieux ensemble dans votre coin.

    D'un autre côté ça tombait bien j'avais justement à inaugurer une maison de retraite à Noisillons-Les-Gommeux tout près de Pathétique-Sur-Navrant, j'ai appelé Roselyne:

    -... on peut vacciner dans ton bled? Elle m'a demandé.

    -Béh oui, comme partout.

    -Et il y a beaucoup de vieux?

    -Ah ben y a que ça!

    -Super y a pas plus collabo que les vieux, on va en passer un max de doses, j'arrive Pinouillette.

    -M'appelle pas comme ça, Pineulope elle aime pas.

    "Pinouillette" c'était un surnom que Roselyne m'avait donné après m'avoir dépucelé dans la salle paroissiale de Pathétique-Sur-Navrant.

     

    A peine arrivé chez moi, en TGV on y est en même pas 17 heures, voilà le téléphone qui sonne, c'est mon maître considérable, il est tout content parce que pour son petit Noël, Obama son chef vient de lui offrir, une laisse toute neuve et maîtresse Angela lui a acheté le collier à clous qui va avec:

    Comme on s'inquiète d'un membre de la famille qu'on a jamais vu mais qu'on sait pas bien vaillant j'uis  demande des nouvelles du "Réchauffement":

    -Tout va bien ça continue mais qu'est-ce qu'on se les caille, et ces enfoirés de la météo qui avaient prévu du grand beau temps ensoleillé sur Copenhague, bon je te quitte j'ai une réunion d'experts avec Nicolas Mulot et Laurence Lamborghini.

    Là que je me suis demandé s'il méritait bien sa panoplie d'homme d'état que je lui avais acheté pour Noël, ça taillait peut-être un peu large pour lui, l'essentiel de sa morale politique pesait pas plus lourd qu'un numéro de Paris-Match bien retouché et quant à sa pensée de visionnaire de comptoir ça se résumait aux titres du journal de vingt heures. Un homme d'état ça bêle pas de concert avec les cons, il me semble non?

    Je vais pour prendre mon petit-déjeuner quand débarquent dans la cuisine (on bouffe dans la cuisine de la Préfecture, pasque Pineulope elle préfère que je fasse des miettes chez le préfet que chez elle!) la Roselyne avec deux types en blouse blanche et seringue à la main:

    -Bon on y va!

    Je reste coi ma tartine beurrée levée haut à la main, (c'est Pineulope qui me les beurre, et comme c'est le beurre au préfet elle y va large, pas comme à la maison, et pareil pour la confiture, vrai je me régale et je regrette pas mon véquende!):

    -On va t-où?

    -Mais vacciner les vieux, allez il est huit heures.

    -Mais l'inauguration est pour 14 heures moins vingt!

    -Écoute ma Pinouillette, t'es bien gentil mais moi  j'ai encore 92 millions de doses à passer, alors c'est pas encore cette semaine que j'aurai mon dimanche... à propos je t'ai piqué toi?

    -Cinq fois déjà, je sens plus mon épaule.

    -Dommage.Allez en route!

    On arrive à la maison de retraite Raymond Radiguet de Noisillons-Les-Gommeux. Roselyne elle a fait distribuer des prospectus comme quoi il y en aurait pas pour tout le monde et ça se bouscule, vrai on se croirait en 40 pendant l'exode, il vient même des petits vieux des autres maisons de retraite les bras chargés de paquets de sucre parce qu'ils ont préféré faire des provisions au cas où la pénurie de vaccins s'étendrait aux denrées alimentaires et on est obligé d'ouvrir la Halle aux Cons Marcel Desnoeux pour faire face à la demande.

    La Roselyne elle exulte et déballe les cartons de vaccins pendant que les infirmiers piquent à tout va et vaccinent même les bichons des veuves.

    Je suis en train de me baisser pour féliciter de sa démarche citoyenne un vieillard en fauteuil roulant, quand la Roselyne en profite pour me vacciner traîtreusement dans le dos une fois de plus.

    -Aïeouille! Putain ça fait mal!

    -Et de six ma Pinouillette!

    Le soir elle fait ses comptes:

    -... 'me reste plus qu'à liquider 91 978 789 554 doses de vaccin aprés Noël on essaiera ça sur les marchés et au porte à porte avec une convention obsèques  gratuite ça pourrait marcher.

    La pauvre elle me fait un peu chi... pitié avec ses vaccins, aussi a-t-on idée d'en commander comme ça un cent... millions d'entrée, je sais bien que c'était pour faire plaisir aux amis et faire marcher l'industrie mais quand même... en plus j'ai mal à l'épaule maintenant et je me couche fiévreux.

    Le lundi matin de plus en plus vaseux, la sueur au front, je vais à l'aéroport accueillir le grand homme de retour de campagne, je suis un peu anxieux à l'idée de retrouver mon maître inestimable, il est de méchante humeur à ce qu'il parait, ça a foiré dans les grandes largeurs son happeningue mondialisé, les tauliers de la globalisation qui lui ont dit de se calmer, que c'était pour rire le "réchauffement" que personne y croyait vraiment mais que ça permettait de gouverner les couillons par la trouille, exactement comme dans les entreprises, comme ça ils sont pas dépaysés.

    De fait il est en rogne, il a le nez tout rouge et une écharpe autour du cou:

    -Putain de pays de berde! Putain de réchauffement à la con! Je grois bien que je b'ai enrhubé!

     

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  • 16 Juillet

     

    Par petites sections nous passons la nuit à parcourir la ville, à la recherche de traces de nos tsilongais en goguette révolutionnaire, hélas traces il y a, nous en trouvons en abondance, qui là un temple mis à sac, ce dont se réjouit un peu haut le Père Fulmance, qui un peu plus loin un autre lieu de cul...te, le Mucho Mucho, lupanar international, universellement célébré, pareillement mis à sac, ils ne respectent rien ces sauvages! C'est un établissement de haut luxe, ils ont reçu Silvio Berluscono le premier ministre italien la semaine dernière et tout son gouvernement en séminaire de travail, et bien ces soudards prolétariens ont  rançonné et violenté tout le personnel (des filles remarquables et d'une tenue parfaite!) y compris la dame pipi.

    Le cher John Brank est atterré, nous le sommes tous... aprés nous être renseignés sur les tarifs:

    -Ils ont dû consommer trop de boissons fermentées! Plaide-t-il.

    -Si c'est là la seule misérable excuse que vous leur  trouvez, mon cher ambassadeur, le mieux serait peut-être de vous taire.

    -Je... je ne comprends pas ils se faisaient une fête de cette visite officielle! Je vous prie de recevoir en mon nom leurs excuses officielles, ils seront morigénés Monseigneur je...

    -Mieux que ça "Altesse", et ils seront pendus, je vous en fait le serment vieille et chère excellence!

    -Je vous en supplie ne soyez pas trop définitif Altesse, ils ont souffert, l'exil, le remords de leurs exactions passées, ils s'amenderont.

    L'une des filles, une suédoise qui parle un peu de tsilongais international nous donne un indice précieux:

    -Ils disaient qu'ils allaient s'emparer de la hips radio-télévision. Que c'était la régle de base de toute révolution hips prolétarienne!

    Elle nous donne l'adresse de TF1 (Tele Futrak Uns) et nous nous y rendons derechef, et même plus vite encore.

    Bien nous en a pris, quand nous arrivons ils sont en train d'abuser (quel santé!) de la présentatrice météo.

    Ils ont trouvé des armes, je ne sais où et menace tout le petit personnel de la télé, ils ont même forcé le journaliste vedette du journal de huit heures à présenter son journal vêtu de sa seule conscience professionnelle et avec un balai de paille dans le fondement. Je ne dis pas, la qualité de l'information n'y perd sans doute pas beaucoup mais enfin sont-ce là des conduites civilisées! Où se croient-ils donc?

    D'ailleurs les téléspectateurs commencent à téléphoner à la chaîne pour se plaindre du fait que le journaliste ne porte pas de cravate.

    Le ministre de l'information téléphone à son tour parce que le texte dit n'a rien à voir avec celui qu'il a écrit:

    -... et pour le bulletin météo je n'ai jamais écrit qu'il y aurait des entrés nuageuses dans la matinée mais au contraire que toute la journée serait au beau fixe... sur le palais présidentiel.

    Je tente de le rassurer alors que nous n'avons pas encore la situation tout à fait en main, nous attendons des renforts, les insurgés se sont réfugiés sur le plateau de tournage du feuilleton familial de téléréalité d'aprés diner: Stalag Academy. Les caméras continuent de tourner et de ce que j'en vois à l'antenne ils sont en train d'enfiler sur des manches de parasol Jessica, Brian, Barbara, Jonathan, Lizza et Johanna et Kevin... et aussi Michaël qui se planquait derrière la chaise longue  et quand ils en ont terminé ils proménent leurs brochettes de pipoles sur leurs épaules comme autant de gibier rapporté de la chasse avant d'étaler les braises du barbecue sur le sol...

    Pris d'un soudain vertige de civilisé grand teint, je me tourne vers Sir John Brank Strikeman qui a lui même passablement blêmi:

    -Ne me dîtes pas que vos protégés sont cannibales?

    -De fait et sans remonter trés loin dans leur histoire... orale, il y a certains épisodes de cannibalisme... mais sur des pères blancs... et peut-être quelques officiers des affaires indigênes... et  plus récemment des ethnologues... encore que oui peut-être dans des tribus reculées... et trop éloignées des supermarchés? Mais enfin je vous assure Altesse que c'est la première fois qu'ils mangent du pipole!

    Leur affaire dure quelque temps car ainsi que me l'a révélé Sir John Brank "ils mangent leur... leur viande  bien cuite nature avec juste une pointe de raifort!"

    Aprés une heure un technicien sort du plateau de tournage en gueulant cette phrase terrible qui retentit à nos oreilles comme la preuve qu'"ils" sont à point:

    -Personne n'a du raifort? Allez chercher du raifort! Et de la moutarde... c'est vrai que c'est fadasse le pipole!

    Je l'accoste:

    -Tenez bon, les renforts arrivent!

    -Qué renforts? J'ai pas dit des "renforts" coco mais du "raifort" coco!

    -Je veux dire que nous allons vous délivrer et faire cesser cette ignominie!

    -Quelle ignominie? On a jamais fait autant d'audience ma poule! Arrêtez surtout rien hein on a le Merdiamétrie au plafond 104 % de parts de marché sur les 7/77 ans.

    Le Ministre de l'information arrive:

    -Ah Monseigneur l'on m'a dit que ces garçons faisaient partie de votre  suite quelle lumineuse idée vous avez eu de les emmener,  ils crévent littéralement l'écran.

    -S'ils n'avaient crevé que l'écran!

    -Les pipoles! Mais ça ne compte pas ça, on les fabrique à la chaîne maintenant! A la chaîne c'est le cas de le dire. Non, vrai notre président a acheté une usine aux italiens de Putafresca s.p.a. qui nous en sort une cinquantaine par mois. D'ailleurs nous avons été obligés de nous tourner vers l'exportation, on produisait trop. Ah oui, le plus important, notre président Jon-Bob Kombinartkë vient de téléphoner qu'il passerait prendre le café et qu'il apporterait le dessert.

    J'aurais aussi voulu discuter des contrats, vous pouvez me dire qui est leur manageur?

    Je lui désigne Sir John Brank qui rayonne devant l'embellie financière qui s'annonce pour lui, il n'aura pas fait le voyage pour rien entre le contrat des porte éoliennes et celui de ses Tsilongais vedettes le voilà  joliment regarnie en devises.

    Jon-Bob Kombinartkë débarque avec son fraisier à l'ananas, oui un ananassier si l'on veut, il est  toujours prêt à se faire voir et je me retrouve dans l'obligation de participer avec lui au barbecue géant improvisé et télévisé avec nos ministres tsilongais repus et saoûls et plus révoltants sinon révolutionnaires que jamais.

     

    Au petit matin nous retournons au bateau, le coeur lourd... le pipole c'est souvent trop gras et le Bergasol n'arrange rien.

    (à suivre...)
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  •  

    Nouveau!!! La rubrique sexo/pétassing de Urbane Tattack

    par Mary Keune-Debaze 

     

    Sextoys:

    On a essayé le Sextoy RER.B : parfaite imitation d'une rame de RER, on le met dans un trou il ressort par un autre (livré avec un pot de graisse de 3 litres et une clef à molette):

    Laura: "La première fois c'est assez  spaïcy le côté courant d'air, après on s'y fait très vite et on adoooore!"

    Attention au rhume de con, ne pas hésiter à bien graisser le péteux et à faire une grande révision les veilles de départ en vacances. 

                  

    Vacances: le pack familial garde à vue:

    un week-end en garde à vue en famille/compris fouille au corps compléte/ un doigt dans l'anus par personne/ cellule de dégrisement à volonté.

    666 € Brice ORTF tour operator.

    La France compte une multitude de petits commissariats de banlieue et de province mal connus mais bien dégueulasses et qui méritent le détour où l'on est reçu à toute heure du jour et de la nuit par un personnel local composés de fonctionnaires d'expérience à l'éthique approximative, qui feront tout pour vous pourrir la vie. Vous serez tout de suite adopté, menotté, mis à poils, vous deviendrez la victime d'un humour pétillant et fortement alcoolisé, frappé (pas l'humour, le gardé à vue) selon l'humeur. Vous vous souviendrez longtemps de la parole de... de Bossuet (oh ouais au moins!):

     "Donnez du pouvoir à un con et céans il deviendra un salaud !"

    Et pour un souvenir encore plus inoubliable réservez afin d'assister à la tournée: "Racolage sécuritaire" du groupe Présidence de la République Amère (84 dates jusqu'aux élections: commissariats de Maubeuge, La Roche sur Yon, Blénod les-pont-à-moussons, Argenteuil ect, location dans les FNAC, les commissariats de quartier et les maisons d'arrêt).

    Promotion Urbane Tattack pour les fêtes de fin d'année: le pack familial avec deux doigts dans le cul pour le prix d'un seul.

     

    Cuisine: Les bonnes recettes de Julie l'anorexique:

    Le cassoulet minceur de Castelnaudary

    Vous prenez sept haricots de préférence du Soissons (dégraissé), vous les laissez tremper 48 heures dans de l'eau de lessive, après quoi vous préparez une sauce à base de 5 cl de glycérine, 3 cl de détersif non alcoolisé, une demi feuille de laurier lyophilisé, 12 pépins de tomates, un quart de tiers de rondelle de saucisse de Toulouse, salez mais sans excès, goûtez, vomissez (bien au centre du plat) réservez, poivrez, jetez.

    Pour celles qui ont des problèmes de transit, mettre 5 haricots au lieu de 7.

    A noter: le quart de tiers de rondelle de saucisse de Toulouse peut être avantageusement remplacé par un veau de mer d'une centaine de kilos et le haricot de Soissons par du plomb de chasse (dégraissé).

     

    Littérature pétassophone du mois:

    Anna Nougavla: Je voudrais que quelqu'un me la mette quelque part!

    Le guide du broutard éditions. 1689 p. 77€ en vente dans toutes les grandes surfaces alimentaires au rayon pas frais.

    Marcel, Jean-Loup, Robert, Annie, Françoise et Brahim sont amis et votent UMP, enfin Brahim est un petit peu moins ami et lui il vote PS (qui a dit: oh le con!), ils se retrouvent après des années pour des vacances à Palavas-les-flots mais leur belle amitié cache un lourd secret enfoui... non mais bien profond dans les dunes: Robert aurait planqué la trottinette de Françoise  dans le temps (après l'avoir violée, comme ça pour rire, dans les genets avec Marcel et Robert) et elle ne lui a pas pardonné.

    Extrait: "... à propos demanda Annie: le Brahim tu es sûr qu'il est bien en règle? On pourrait pas le faire expulser par le syndicat d'initiative de Palavas. Non pasque l'aut'fois y se moquait de la station, non mais moi je dis: Palavas il l'aime ou il la quitte! Ah non mais quand même!" Des scènes émouvantes et si vraies: la panne de lave-vaisselle, la confession dans le placard à balais, le téléphone qui sonne, la pizza trop cuite. Un très beau roman condimentaire. Beau et ample comme du Montherlant qui se serait pris les couilles dans l'hygiaphone.

     

    Courrier des lecteuses:

    Lise nous écrit: Je travaille dans une petite société d'imprimerie du Bromurois et mon patron ne me harcèle pas, ni moralement, ni sexuellement. Que dois-je faire? J'ajoute qu'il m'a augmenté la semaine dernière sans que je ne lui aie rien demandé.

    Accorder une augmentation à quelqu'un qui ne l'a pas demandée est typiquement un cas de pression morale différée tu dois aller dans un commissariat déposer plainte, de préférence choisis la fonctionnaire à gros cul qui part jamais en patrouille et se tape toute la paperasse, elle a une revanche à prendre sur les hommes, profites-en pour déposer une nouvelle plainte pour violence contre ton ex-mari qui t'a fait :"Chut! Allons ma chérie!" après que tu l'aies traité d'impuissant et de con de chômeur à la fête de l'école devant tout le monde, mômes, profs et parents d'élèves.

     

    Bon maintenant les filles je vous dis au mois prochain...

     

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  • Le dernier des... permanents!  par Jean-Pierre Chassavagne 2/2

     

    Le repas fut excellent qu'on en juge plutôt: émulsion de salade niçoise transgenre (dégraissée), gigot d'agneau flageolets servi  en éprouvette, le gigot est entièrement dégraissé, mixé et servi avec son accompagnement de flageolets et petits légumes du jardin dégraissé et mixé (en assaisonnement de la moutarde en barre) et pour finir moka crevettes pois cassés nappé de sauce à la betterave, le président mondial (maintenant dégraissé) Edward Dward Ward junior très impressionné par la nouvelle gastronomie française a vomi trois fois du dessert.

    Quoique je parlasse un anglais très convenable, il y avait un traducteur appointé qui était son beau-frère.

    -Le président mondial dit que la cuisine française est devenu vraiment très éprouvante à affronter, elle lui rappelle un peu le vietminh par le côté offensif et déloyal, il demande s'il ne pourrait pas obtenir par dérogation un steak frites.

    Un peu déçu, j'en ai parlé à Jean-Gé et Jean-Raie qui fort aimablement lui ont servi une entrecôte-frites mixée et dégraissée.

    Pendant le repas je lui ai présenté quelques uns de nos projets dont le co-cercueilage que nous souhaitons développer en agglomération afin de réduire notre empreinte carbone puis nous avons longuement parlé de ses travaux, il était en train de travailler sur la grippe A27HAN27 bis dite du crapaud-buffle.

    -Ce doit être marrant un crapaud buffle qui éternue.

    -Quand il est correctement contaminé il explose au premier éternuement dit le président mondial, disséminant partout autour de lui des germes de grippe d'où l'extrême contagiosité de la maladie d'autant que le temps d'incubation est très court sur nos derniers modèles sports commercialisés par le U.S government c'est un dépopulatoire d'un bien meilleur rapport qualité/prix pour le tiers-monde que la bombe à fioul.

    -Ah parce que l'homme peut l'attraper?

    -Le président mondial dit: c'est étudié pour...

    -Et cela se passe de la même façon?

    -La même chose, on gonfle, on gonfle et  en phase finale au premier éternuement on explose et l'on contamine pareillement.

    -J'ai bien fait de ne pas commander des grenouilles alors notre président n'en aurait pas voulues. Je veux dire il en a sans doute soupé des batraciens, si j'ose dire.

    -Nullement mais il ne voit pas l'utilité de mixer des grenouilles.

    Après nous être levés de table nous avons visité le charmant musée dédié au suspensoir monté par Jean-Gé et Jean-Raie, il y en avait d'émouvants tels ceux dédicacés par Pierre Arditi et Amélie Mauresmo mais aussi de très anciens ou historiques dont un suspensoir de bataille de Jeanne d'Arc.

    C'est après avoir raccompagné au Ritz notre Président Mondial et payé par avance dix années de cotisation pour régler sa note de bar et alors que, retourné à la Blanchemouille, je pliais les chaises (en donnant un peu la main, Jean-Gé et Jean-Raie  voulaient bien m'accorder une réduction de 9.35% sur les 3789.56€ de la note), que j'ai reçu un SMS de Maria-Pina, une charmante brésilienne rencontrée au mariage de ma cousine Geneviève et avec laquelle j'avais entretenu (à mes seuls frais) une courte liaison.

    Elle m'annonçait sans ménagement que j'étais le père de son fils nouveau-né, qu'elle l'appellerait Paulo Glandinho comme son grand-père maternel, ex-arrière droit international de fotebale, qu'il ne serait pas fonctionnaire comme moi mais qu'il ferait un métier d'homme: milieu de terrain offensif ou travesti de devoir.

    La nouvelle tomba sur le non parent que j'étais par vocation comme la foudre sur des toilettes de chantier, j'étais anéanti, j'en ressortais merdeux et  je rentrais à la maison très abattu.

    Le lendemain je me réveillai fiévreux, tousseux et rompu. Je me rendis malgré tout au bureau puis à la permanence du Mouvement d'Extinction Volontaire et Programmée de l'Humanité MEVPH, c'est là que le lendemain on me découvrit dans le placard, je m'étais accroché à un cintre dans le délire où m'avait plongé la fièvre,  j'avais une température de 44.2 °.

    Ambulance, urgence et après analyses, ce matin donc, l'on me diagnostique une grippe du crapaud-buffle modéle sport, pour la ville donc. Notre président mondial qui aura oublié de se laver les mains ou bien aura-t-il voulu expérimenter sur du matériel humain parisien... ou encore se venger du repas.

    On m'a placé en isolement et ils sont tous là derrière la vitre, médecins, infirmières et femmes de service à attendre que j'éternue pour faire le ménage.

    Mon seul regret: ne pas avoir donné des graines aux canaris qui étaient dans mon bureau de la permanence du MEVPH, ça me faisait une présence et puis c'est quand même rageant  le seul militant du Mouvement d'Extinction Volontaire et Programmée de l'Humanité du XIV° qui...

    -Aaaaaaaaaaaaaaatchhhh... tchachaaaaoummmsplaaash!!!

    version imprimable: http://revue.lurbaine.net

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