• NORDNMARK ONE POINT! Journal intîme du Prince consort Raoultkë de Nordnmark by H.T.Fumiganza 42...

     

    23 Août

     

    Le temps passe, en vacances, plus vite encore qu'à l'extérieur, l'extérieur des vacances, donc l'intérieur de toute existence civile autant qu'humaine. La reine a fini par convaincre notre Klopilde d'accepter une seconde cérémonie de mariage plus protocolaire et simplement réglementaire qui se déroulera en grand apparat en Septembre en la cathédrale protestante d'Upschloüt. Jusque là leur union n'a été que modestement bénie à Las Vegas par un pasteur de rite Elvispresleyien  peintre en batîment dans le civil.

     

    Intérieurement je pense qu'il faut à ces enfants quelque chose d'un peu plus sérieux, aussi convoquai-je prestement et secrétement le Père Fulmance des Emplettes qui est en pélerinage sentimental en son village natal, et sur ses terres familiales des Emplettes-Chezlopéze, pas trop loin de Bonpéze donc afin d'organiser secrétement bien sûr une bénédiction toute apostolique et romaine Très vite mon confesseur nous rejoint et avec le Père Prosper-Théobald nous organisons la cérémonie, que nous voulons la plus discréte possible mais sans omettre bien  sûr nulle rubrique du saint sacrifice, le cher Lopeck étant polonais donc catholique accepte volontiers l'idée bien qu'il soit déjà deux fois marié:

    -Mais jamais devant prrrrêtre pas con Lopeck!

    Nous crie-t-il en inspectant le dessous de l'autel qui aurait bien besoin selon lui d'une petite révision avec remise à niveau des burettes. 

    Les préparatifs se déroulent dans la plus grande discrétion et le plus parfait anonymat chez le père Fulmance, il nous a trouvé une charmante petite église: sainte Clozette, au bord de la Gerbouille, la rivière qui sinue de village en village et passe au bord de Chateau Bonpéze, le titulaire de la chapelle, le curé des Emplettes-Chezlopéze le père Jean-Plaude Kluc, moderniste post-conç à la manière des années 70, un grand nostalgique donc du concile Voudstock II, des goûters du jeudi  et de la Piste aux étoiles, nous propose d'abord "de faire ça à la salle municipale, au moins c'est climatisé." Nous lui répondons que  la salle municipale n'a point toute la sacralité requise par la cérémonie.

    -Ouais tout ça c'est plus de notre époque, vous y croyez vous encore à ces gamineries? Le baigneur en croix, le coup de l'ascenseur et des petits pains farceurs tout ça il faut le dire ça parle plus aux jeunes. Et vous voudriez  faire ça quand ?

    -Eh bien nous avions pensé que dimanche prochain...

    -Ah non, non, pas question je travaille plus le dimanche, moi, l'église est fermée le dimanche, de toutes les façons on faisait plus un rond, même pour les quêtes j'y allais de ma poche.

    -L'on m'a dit que vous aviez des oeuvres mon père.

    -Tu peux m'appeler Jean-Plaude mon gars comme tout le monde, oui je m'occupe d'une communauté brésilienne d'anciennes miss de plage devenus prêtres transexuels de Sao-Paulo.

    -Oeuvre admirable à laquelle je serais heureux d'apporter ma contribution. Dis-je en sortant mon carnet de chéques (je suis demeuré fidéle à mon CCP d'étudiant , ainsi la Reine ne vérifie pas mes relevés de compte, elle prend leurs correspondance sur papiers chiottes recyclés trois fois et leur publicité pathétique type social-traître/ tiers-monde qui veut se monter, pour une oeuvre française d'aide aux bengladeshis dans la desh.) 

    L'accord est vite conclu, il nous laisse la disposition de la chapelle Sainte Clozette pour notre cérémonie, quelque peu clandestîne.

    En effet on l'aura compris, il me faut apporter le moins de publicité possible à cet événement pourtant si réconfortant moralement, la Reine elle-même (et je ne parle pas de la reine belle-mère!) doit ignorer tout des préparatifs et de leur sainte conclusion aussi résolus-je que la bénédiction sera donné aux premières heures du matin.

     

    Le jour dit il nous faut user de stratagêmes nombreux et adroits pour ne point éveiller l'attention de ce saligaud d'Urinald Fun Froeben toujours aux aguets et des deux reines (fille et belle-mère) consignées aux quartiers. J'ai donc organisé une partie de pêche, exercice qui comme on le sait se pratique aux aurôres,

    Nous partons donc tous au petit matin avec nos cannes à la main, Lopeck en salopette, il ne la quitte jamais, ma chère et douce Klopilde en capiteuse et spectaculaire robe blanche malgré que son capitale de pureté sinon de candeur me semble sérieusement amputée, elle cache incomplétement sa parure resplendissante sous un imperméable de même que notre cher Koonradt en grande tenue de colonel, il tient de moi ce goût pour l'uniforme.  

    Au moment où nous faisons mouvement tous ensemble et nuitamment voilà pas que la belle dôche arrive avec son épuisette:

    -Attentez-moi les envants je fiens avec vous.

    Difficile de s'en débarasser, avec le cher Uurtikrn nous l'emmenons au bord de la Gerbouille la petite rivière qui borde notre propriété de Bonpéze, nous l'installons là sur un pliant:

    -Mais où zont les z'audres?  

    -En contrebas mais vous serez mieux ici sous les saules.

    Elle prend ses aises sort deux bouteilles de Smörgg de ses pôches immenses quoiqu'en proportion de l'animal impressionnant qu'elle est.

    Nous faisons un peu de figuration avec le cher Uurtikrn, agitant nos gaules sous ses yeux pendant qu'elle commence à biberonner en attendant que nous fassions appel à ses talents de d'épuisettière.

    -Achzz il vait pon izi! Somnôle-t-elle.

    Quand elle a terminé sa deuxiéme bouteille de Smörgg, elle commence à ronfler et je fais signe à Uurtikrn que nous pouvons faire mouvement.

    Nous arrivons avec quelque retard à Sainte Clozette, les Pères Prosper-Théobald et Fulmance nous attendent, Lopeck qui a emporté sa caisse à outils est sous le grand orgue en train de réviser la soufflerie qui donne des signes d'épuisement.

    Certes tout le monde baille un peu, il est très tôt, malgré quoi la cérémonie se passe magnifiquement, ma douce Klopilde rayonne dans sa robe immaculée et Lopeck, dans sa salopette qui l'est beaucoup moins, fait malgré tout bonne figure, les "ouis" sacramentels sont prononcés sans effort et même avec un bel élan et quand nous sortons sur la parvis de Sainte Clozette le soleil nous arrive en renfort, seule  fausse nôte au même moment la belle-mère ex-régnante passe en ronflant devant nous au fil de la rivière qui coule devant l'église. Sans doute sera-telle tombée à l'eau après sa quatriéme bouteille de Smörgg. On la repêche et quoi faire d'autre? Grâce à Dieu elle n'a point trop souffert de son immersion, en vérité elle ne s'est rendue compte de rien, je la crois bien insubmersible, l'animal.   

    (à suivre...)

     

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