• Nordnmark one point ! Journal intîme du prince consort Raoultkë de Nordnmark by H.T.Fumiganza 23...

     

    15 Juillet

     

    Pour la réception officielle au Palais Républicain (C'est comme un palais royal mais sans les traditions multi-séculaires, la simple différence entre l'homme et le singe quoi!) j'inaugure l'uniforme que j'ai commandé. Pour être sûr de ne pas faire double emploi avec l'amiral et ne pas simplement me retrouver avec le même uniforme que lui, quelque chose que je déteste par dessus tout lors d'une soirée, j'ai commandé un uniforme de cérémonie d'Adjudant Général du Génie Rural en velours cotelé, il m'a été livrée sur le navire, c'est une merveille, c'est un excellent tailleur, son épouse taille elle aussi très bien d'ailleurs. Certes le velours est un peu chaud sous ce climat mais j'y ai tout de suite mes aises.

    Les services futraks ont invité une quantité de pipoles internationaux, ou plus exactement, et je l'apprends très vite par ce cher John Brank qui ne boude plus ni ne se cache, ils leur ont fait payer fort cher: 10000 Dollars Futraks le droit de me saluer et de dîner en ma bienveillante quoique souveraine compagnie.

    -Ils ont fait des prix! Pour le Prince de Galles ils ont du payer 25000 $ l'hiver dernier quand il est venu! Me sussure-t-il avec quelque acrimonie.

    -Je vous trouve bien amer depuis quelque temps. Même si le destin vous est momentanément contraire prenez sur vous mon cher. Bi Britiche quoi merde!

    -Vous êtes là vous? S'exclame le chef de l'état futrak Jan-Bob Kombinartkë, en me tapant sur l'épaule.

    S'il y a bien quelque chose qui m'horripile c'est que l'on se montre familier avec moi lorsque l'on n'est point de mes familiers.

    Il porte un smoking blanc luminescent de vieux crooner has-bino-las-végasien.

    -Dieu de Dieu vous étes éblouissant monsieur le Président! Le complimentai-je.

    -Et attendez vous avez pas tout vu, ça clignote...

    De fait sa veste se met à clignoter.

    -Et là c'est plein phare!

      Il irradie autant qu'une soucoupe volante perdue en grande banlieue.

    -Et vous ne craignez pas que tout cet appareillage électrique ne vous transforme en cible commode.

    Il s'éteint d'un coup, plus rien.

    -Merde les plombs qui ont encore sauté!Et c'est le problême ici l'énergie, j'avais commandé trois centrales à gaz aux lybiens, mais quand il s'est agit de les monter ils se sont trompés dans les plans, il leur a fallu deux ans pour construire la première et c'est là que l'on s'est aperçu que le gaz de ville venait pas jusque ici!

    -Ah il faut se méfier des lybiens, personnellement je n'achéterai jamais un porte-avions à ces gens-là! Intervient assez mal à propos le de moins en moins cher John Brank décidément peu inspiré.

    -Qui vous parle de porte-avions ! Qu'est-ce que vous voulez que je foute d'un porte avions mon vieux!

    -Notre ami nous entretient des ses problêmes energétiques! Dis-je pour recadrer le débat.

    -Et comment vous faîtes vous au pays? Ajoute l'édile futrak en s'illuminant à nouveau, on a remis les plombs, mais il tient compte de ma remarque sécuritaire et se met en veilleuse, programme: star en économie d'énergie.

    -Oh nous avons en grande partie résolu le problême grâce à des... des porte éoliennes?

    -Des... et à quoi ça ressemble votre  truc.

    -Si vous voulez cela ressemble étonnament à des ... des porte avions mais sur le pont sont érigées des dizaines d'éoliennes! Précisai-je en articulant une oeillade à destination de ce cher John Branke qui comprend l'intention.

    -Rudement intéressant votre truc! Et ça produit?

    -Considérable!

    -Et en cas de cyclone tropical comment vous faîtes?

    Je ne lui dis pas que les cyclones tropicaux sont denrées rares sur les côtes de la Baltique mais j'improvise sans férir quoi que ce soit:

    -Nous les remorquons sur les côtes à l'abri mais de toutes les façons les éoliennes sont rétractables et peuvent être rangées dans l'entrepont.

    -Lumineux! S'exclame-t-il en faisant des étincelles et en lâchant de la fumée.

    Finalement son chef du protocole vient le débrancher alors qu'il commençait à s'enflammer pour notre idée mais aussi plus physiquement et littéralement par toute sa personne et nous nous retrouvons dans son bureau pour négocier l'affaire avec son ministre du budget et du développement accéléré et durable en charge aussi des dessous de table.

    Nous en ressortons une heure plus tard contrats en poche pour une livraison d'une douzaine de porte-éoliennes, Sir John Branke  rayonne (c'est contagieux?) il veut m'embrasser, j'arrête là ses débordements lorsqu'un anglais ancien éléve d'Oxford déborde sentimentalement on ne sait pas jusqu'où cela peut aller:

    -Allons mon cher, n'oubliez pas que nous sommes en représentation officiel. Cela ne s'est pas trop mal passé on dirait, vous trouverez bien une douzaine de porte avions en réfôrme et des éoliennes ferraillées à retaper, un coup de peinture et hop! Ah oui  et n'oubliez pas ma petite commission n'est-ce pas?

     -Ah là vraiment vous m'avez étonné Tétesse, ce fut... ce fut grandiose!

    A ce moment une très forte explosion retentit et le ciel s'embrase comme dans les meilleurs romans sentimentaux.

    Je me tourne vers le Président:

    -C'est une fort délicate attention, un feu d'artifice mais il ne fallait pas!

    Celui-là va lui coûter les yeux de la tête, il a vraiment très bien fait les choses.

    -Qué feux d'artifices! C'est l'arsenal qui vient de péter!

     

    Rentré au navire nous apprenons que nos ministres du gouvernement révolutionnaire tsilongais en disponibilité sont parvenus à force de pleurs et de chialades sur leur prétendu passé de descendants d'esclaves victîmes une fois de plus de vils manoeuvres colonialistes à convaincre leurs gardiens de les libérer et ils se sont égaillés, le leader N'Gutu N'Gutu en tête dans les rues de Port Glandulk la capital futrak:

    -Il n m'étonnerait pas qu'ils fussent mêlés de quelque façon à la pyrotechnie de tantôt! S'inquiéte sir John Brank Strikeman.

    -Eh bien mon cher vous avez intérêt à les retrouver et fissa, si l'autre imbécile apprend que ses artificiers ont fait la traversée à notre bord et que c'est nous qui leur avons refilé cette vérole marxiste et révolutionnaire vous pouvez dire Adieu à vos contrats. Quant à vous amiral je vous ordonne de donner la main, si vous n'aviez pas transformé vos marins en tricoteuses sucrées tout cela et d'autres tristes événements plus révoltants encore ne seraient point advenus!

    Ah mais! 

    (à suivre...) 

     

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