• NORDNMARK ONE POINT ! Journal du Prince consort (pas) Raoultkë de Nordnmark by H.T.Fumiganza 28...

    25 Juillet

     

    Tout est prêt à bord pour notre second départ, il n'y a que le bord qui change

    -C'est que... je n'ai jamais conduit ça moi! S'inquiéte l'amiral devant ce redoutable engin mis à la pleine disposition de son incompétence.

    -Vous pouvez difficilement faire plus mal qu'en surface mon cher. Allons un peu de courage que Diable! Mettez-nous à l'eau!

     

    C'est terrible la vie dans un sous-marin celà sent abominablement des pieds, très vite, pourtant je me fais à cette vie simple et quasi monacale à bord du "Françoise Dolto", je réquisitionne pour mon usage personnel: une petite suite très simple: chambre, dressing, salle de bains, petit salon. Pezzolino dort dans la baignoire, à la guerre comme à la guerre et je me fais un plaisir chaque matin de le réveiller moi-même en me faisant couler un bain.

    Phénomène étrange lorsque je prends mon bain le matin le bâtiment penche sensiblement sur l'avant et s'enfonce et lorsque Pezzolino vide la baignoire éh bien nous remontons, curieux non?

    Les marins qui sont par vocation et formation des marins de surface ont quelque mal à se faire à cette vie immergée et assez exiguë, par rapport à un contre torpilleur, un sous-marin c'est petit, tout petit. Et je croise quelques fois des regards hostiles, surtout le matin quand ils font la queue devant les toilettes uniques et tout aussi hostiles, on l'imaginera sans peine.

    Bien heureusement nous n'avons point embarqué nos tsilongais, ils sont partis pour leur stage de formation lointain dans un camp du Hezbollah. Le Président Jon-Bob n'ayant pas voulu leur payer leurs billets d'avion, de fait et fort astucieusement, ce n'était pas compris dans l'accord, ils ont pris un charter australien qu'ils ont détourné sur l'afrique du nord, aux dernières nouvelles le gouvernement tsilongais en exil et en fuite  auraient détourné un autocar de pélerins algériens vers la Lybie, il faut reconnaître que ces gens-là sont infatigables.  

    Le capitaine de frégâte Bombsec est lui aussi assez fatigant, il veut que l'on ne touche à rien de son petit intérieur, il se proméne partout avec son plumeau, rajuste les napperons brodés sur les écrans des radars de veille, cela ne facilite pas la concentration non plus que les manoeuvres.

    Le plus pénible c'est ce réflexe de gargottier qu'il a acquis durant sa sédentarisation forcée, dés qu'il avise un batîment de surface, il sort les tables, les chaises et les parasols et  tente d'en rameuter l'équipage à coups de promotion sur la pizza Margarita et la bière fraîche.

    La solution nous vient bien vite de ce cher Petcho Larigaïe qui parvient à l'engager dans une folle partie de cartes, à la fin de laquelle, l'obstiné breton se retrouve avoir à faire face à une dette considérable de 4 589 632 haricots secs payable comme toute dette de jeu sous vingt-quatre heures, il hésite longtemps entre son honneur de navigateur et son autre de joueur et finit par signer un papier avalisant la cession de son batîment à la Marine Royale Nordmoise.

    Pour le consoler je lui dis que dés que je le pourrai je ferai retirer le batîment du service actif et le lui rétrocéderait et en attendant pour le consoler je le nomme mon conseiller spécial à la cour pour les affaires maritîmes, il en est enchanté, il ne s'imaginait pas une fin de carrière aussi heureuse. (à suivre...)

    Version imprimable: Lurbaine Revue 

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