• NORDNMARK ONE POINT ! by H.T.Fumiganza 24 journal intîme du prince consort (pas) Raoultkë de Nordnmark

    16 Juillet

     

    Par petites sections nous passons la nuit à parcourir la ville, à la recherche de traces de nos tsilongais en goguette révolutionnaire, hélas traces il y a, nous en trouvons en abondance, qui là un temple mis à sac, ce dont se réjouit un peu haut le Père Fulmance, qui un peu plus loin un autre lieu de cul...te, le Mucho Mucho, lupanar international, universellement célébré, pareillement mis à sac, ils ne respectent rien ces sauvages! C'est un établissement de haut luxe, ils ont reçu Silvio Berluscono le premier ministre italien la semaine dernière et tout son gouvernement en séminaire de travail, et bien ces soudards prolétariens ont  rançonné et violenté tout le personnel (des filles remarquables et d'une tenue parfaite!) y compris la dame pipi.

    Le cher John Brank est atterré, nous le sommes tous... aprés nous être renseignés sur les tarifs:

    -Ils ont dû consommer trop de boissons fermentées! Plaide-t-il.

    -Si c'est là la seule misérable excuse que vous leur  trouvez, mon cher ambassadeur, le mieux serait peut-être de vous taire.

    -Je... je ne comprends pas ils se faisaient une fête de cette visite officielle! Je vous prie de recevoir en mon nom leurs excuses officielles, ils seront morigénés Monseigneur je...

    -Mieux que ça "Altesse", et ils seront pendus, je vous en fait le serment vieille et chère excellence!

    -Je vous en supplie ne soyez pas trop définitif Altesse, ils ont souffert, l'exil, le remords de leurs exactions passées, ils s'amenderont.

    L'une des filles, une suédoise qui parle un peu de tsilongais international nous donne un indice précieux:

    -Ils disaient qu'ils allaient s'emparer de la hips radio-télévision. Que c'était la régle de base de toute révolution hips prolétarienne!

    Elle nous donne l'adresse de TF1 (Tele Futrak Uns) et nous nous y rendons derechef, et même plus vite encore.

    Bien nous en a pris, quand nous arrivons ils sont en train d'abuser (quel santé!) de la présentatrice météo.

    Ils ont trouvé des armes, je ne sais où et menace tout le petit personnel de la télé, ils ont même forcé le journaliste vedette du journal de huit heures à présenter son journal vêtu de sa seule conscience professionnelle et avec un balai de paille dans le fondement. Je ne dis pas, la qualité de l'information n'y perd sans doute pas beaucoup mais enfin sont-ce là des conduites civilisées! Où se croient-ils donc?

    D'ailleurs les téléspectateurs commencent à téléphoner à la chaîne pour se plaindre du fait que le journaliste ne porte pas de cravate.

    Le ministre de l'information téléphone à son tour parce que le texte dit n'a rien à voir avec celui qu'il a écrit:

    -... et pour le bulletin météo je n'ai jamais écrit qu'il y aurait des entrés nuageuses dans la matinée mais au contraire que toute la journée serait au beau fixe... sur le palais présidentiel.

    Je tente de le rassurer alors que nous n'avons pas encore la situation tout à fait en main, nous attendons des renforts, les insurgés se sont réfugiés sur le plateau de tournage du feuilleton familial de téléréalité d'aprés diner: Stalag Academy. Les caméras continuent de tourner et de ce que j'en vois à l'antenne ils sont en train d'enfiler sur des manches de parasol Jessica, Brian, Barbara, Jonathan, Lizza et Johanna et Kevin... et aussi Michaël qui se planquait derrière la chaise longue  et quand ils en ont terminé ils proménent leurs brochettes de pipoles sur leurs épaules comme autant de gibier rapporté de la chasse avant d'étaler les braises du barbecue sur le sol...

    Pris d'un soudain vertige de civilisé grand teint, je me tourne vers Sir John Brank Strikeman qui a lui même passablement blêmi:

    -Ne me dîtes pas que vos protégés sont cannibales?

    -De fait et sans remonter trés loin dans leur histoire... orale, il y a certains épisodes de cannibalisme... mais sur des pères blancs... et peut-être quelques officiers des affaires indigênes... et  plus récemment des ethnologues... encore que oui peut-être dans des tribus reculées... et trop éloignées des supermarchés? Mais enfin je vous assure Altesse que c'est la première fois qu'ils mangent du pipole!

    Leur affaire dure quelque temps car ainsi que me l'a révélé Sir John Brank "ils mangent leur... leur viande  bien cuite nature avec juste une pointe de raifort!"

    Aprés une heure un technicien sort du plateau de tournage en gueulant cette phrase terrible qui retentit à nos oreilles comme la preuve qu'"ils" sont à point:

    -Personne n'a du raifort? Allez chercher du raifort! Et de la moutarde... c'est vrai que c'est fadasse le pipole!

    Je l'accoste:

    -Tenez bon, les renforts arrivent!

    -Qué renforts? J'ai pas dit des "renforts" coco mais du "raifort" coco!

    -Je veux dire que nous allons vous délivrer et faire cesser cette ignominie!

    -Quelle ignominie? On a jamais fait autant d'audience ma poule! Arrêtez surtout rien hein on a le Merdiamétrie au plafond 104 % de parts de marché sur les 7/77 ans.

    Le Ministre de l'information arrive:

    -Ah Monseigneur l'on m'a dit que ces garçons faisaient partie de votre  suite quelle lumineuse idée vous avez eu de les emmener,  ils crévent littéralement l'écran.

    -S'ils n'avaient crevé que l'écran!

    -Les pipoles! Mais ça ne compte pas ça, on les fabrique à la chaîne maintenant! A la chaîne c'est le cas de le dire. Non, vrai notre président a acheté une usine aux italiens de Putafresca s.p.a. qui nous en sort une cinquantaine par mois. D'ailleurs nous avons été obligés de nous tourner vers l'exportation, on produisait trop. Ah oui, le plus important, notre président Jon-Bob Kombinartkë vient de téléphoner qu'il passerait prendre le café et qu'il apporterait le dessert.

    J'aurais aussi voulu discuter des contrats, vous pouvez me dire qui est leur manageur?

    Je lui désigne Sir John Brank qui rayonne devant l'embellie financière qui s'annonce pour lui, il n'aura pas fait le voyage pour rien entre le contrat des porte éoliennes et celui de ses Tsilongais vedettes le voilà  joliment regarnie en devises.

    Jon-Bob Kombinartkë débarque avec son fraisier à l'ananas, oui un ananassier si l'on veut, il est  toujours prêt à se faire voir et je me retrouve dans l'obligation de participer avec lui au barbecue géant improvisé et télévisé avec nos ministres tsilongais repus et saoûls et plus révoltants sinon révolutionnaires que jamais.

     

    Au petit matin nous retournons au bateau, le coeur lourd... le pipole c'est souvent trop gras et le Bergasol n'arrange rien.

    (à suivre...)
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