•  

    16 Juin
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Grande réception au Palais d'Hubertsbörg. Je me décide pour ma tenue de gala, bleu pâle à ramages argentées, de vice Amiral de 2° classe. C'est son côté comptable de devoir qui est le plus agaçant chez ma Poupétkë, c'est le petit nom que je donne à la Reine Gretatkë XVI dans l'intimité, avec elle l'avancement se fait à l'ancienneté, 15 ans que je suis Vice-Amiral de seconde classe, de quoi j'ai l'air quand je me pointe à une revue navale dans le cadre de l'OTAN et qu'ils ont tous deux fois plus d'étoiles que moi !

    Au moins elle pourrait me faire passer première classe, d'autant qu'avec mon passé de régatier, j'ai été sélectionné olympique dans la discipline, je n'ai pas pu prendre le départ parce que je me suis trompé de plan d'eau mais quand même j'avais de solides chances de bien figurer, et puis nous sommes une famille de marins un Bonpéze de la Hurlute aurait pu être aux côtés de Villeneuve à Trafalgar s'il ne s'était pas lui aussi trompé de plan d'eau, il avait calculé que le grand raout se passerait aux Baléares.

    Et du côté de Mère, mon grand-père un La Flahuterie de la Haussière, capitaine de vaisseau qui commandait le Dépotant un sous marin d'attaque s'est sabordé parmi les premiers à Toulon en 38, certains ont insinué par la suite qu'ils avaient par mégarde ouvert une écoutille en voulant aller prendre l'apéritif sur la passerelle, oublieux de ce que son batiment était alors en plongée, mais Mère était intimement persuadée que c'était là un acte volontaire et visionnaire de résistance commis cinq ans avant tous ses collégues et par temps de paix et mer calme, d'autant que argumentait-elle :"Père ne prenait jamais d'apéritif !"

    Bref, gagné par une certaine irritation, je suis un latin moi pas l'un de ces gros veaux de mer nordiques sur quoi elle régne administrativement, je m'accroche la plaque de Grand Aigle d'Albert le Moyen.

    L'ordre d'Albert le Moyen est la plus haute décoration du pays, il faut avoir moyenné pendant vingt cinq ans, de préférence dans une administration de l'état pour l'obtenir. Autant dire que je peux toujours me l'accrocher pour la décrocher, malgré mes dix huit ans d'ancienneté sur le trône! Eh oui j'ai un trône à moi, certes beaucoup plus bas et moins volumineux que celui de la Reine, mais enfin j'ai su le rendre confortable, je l'ai comment dire un peu bidouillé, vieil instinct français, j'ai installé la radio, la stéréo, un bar avec un petit frigo et une télé intégrée, c'est bien utile et commode lors des interminables cérémonies de voeux du début d'année ou pendant les présentations diplomatiques qui n'en finissent pas.

    Au moment de prendre mon bras, la reine décroche la plaque de Grand Aigle d'Albert le Moyen de mon uniforme et la passe au Chambellan de la cour, toujours comme à son habitude planqué dans les rideaux, en me disant :

    -Décidément vous resterez toujours  un enfant !

    Elle m'agace, ‘pas croyab' ce qu'elle peut m'agacer dans ces moments-là !

    Après de tels gestes, vexatoires, l'on en conviendra, au début de notre mariage, je boudais pendant trois jours, enfermé dans la grande bibliothéque du Palais, je faisais mine de me consacrer à la rédaction de l'un de mes ouvrages, je suis écrivain aussi mais de cela j'en reparlerais plus longuement et plus tard, à la vérité je lisais la collection de livres et revues de fesses du grand papa de Gretatkë, le défûnt roi Üurald XII, ça a toujours été l'une des grandes spécialités du coin : le sexe. Je crois bien que ce sont eux qui l'ont inventé dans les années soixante. Entendons-nous je ne parle pas de la bagatelle, et même de la tringlette, et même encore tranchons le mot : de la bonne baise dont nous français sommes d'indiscutables spécialistes, non eux c'est LE SEXE en tant qu'activité sociale reconnue, tarifée, exploitée, professionnalisée,  bref ils ont fait d'un loisir d'amateur, somme toute agréable et divertissant une industrie de labeur et de rendement.

    Mais maintenant plutôt que des bouderies interminables, je préfére le lendemain m'exhiber partout avec des lunettes noires sur le nez.

    Avec ma petite moustache dans les tons je les terrorise, dans leur schéma de pensée de nordique évolué, de protestant cadenassé, je ressemble à leur hantise: un dictateur latin, un pronunciamentiste bougnoule, un caudillo en puissance et ils me soupçonnent des pires arrières-pensées antidémocratiques, de préparer un coup d'état militaire et je ne sais quoi encore.

    Oh je ne dis pas que l'idée ne m'effleure jamais de leur faire le coup, très en usage en France, de l'homme providentiel, de te les secouer une bonne fois tous ces constipés de l'âme mais franchement moi un simple vice-amiral de seconde classe dans une junte militaire, de quoi j'aurais l'air vraiment ! (à suivre...)

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

  • Proclamation:
    Le Gouvernement en exil (à Champigny sur Marne) de Seinesaintdenis du Sud demande le rattachement de la Seinesaintdenis du Sud  à la Fédération de Russie!!!
     Nous nous adressons au Président Dimitri Medvedev, au Conseil de la Fédération et à la Douma de la Fédération de Russie pour qu'ils fassent droit à notre demande de rattachement de la Seinesaintdenis du Sud à la Fédération de Russie.
    Plus ancien régime soviétique de la région, fidèle compagnon de route et de déroute, la Seinesaintdenis du Sud exhorte ses frères russes à venir les libérer du joug Saoudo/européo/Atlantiste et des exactions et brimades exercés chaque jour sur les populations indigènes par les troupes d'occupation et les forces de répression  aux ordres d'un gouvernement fantoche et impudent qui détruit un peu plus chaque jour nos traditions, nos croyances et nos coutumes et bafouent la souveraineté populaire.
    Nous invitons la glorieuse armée russe à se rendre dans les meilleurs délais et de préférence en chars (pas en scooter, à cause des vols, ne pas oublier de prévoir quand même plusieurs antivols solides par char! Par la Pologne et l'Allemagne c'est toujours tout droit, compter cinq jours de route en T 92 et prévoir de la monnaie pour les péages! ) à notre grand pique-nique internationaliste dans la plaine des sports Youri Gagarine où ils pourront participer à de nombreuses festivités organisées en leur honneur: pendaison de parlementaires UMP et PS sociaux traîtres et grotescotanesques, baptême de la grande cathédrale Orthodoxe Saint Youri Andropov de Bagnoletov (ex Grande Moquée Al Islam Al Watous Wouniké), numéros de dressage de Chiennes de garde, grand défilé patriotique d'anciens et de nouveaux combattants d'Afghanistan suivi d'un lâcher de peshmergas et ball trap à volonté, sacrifice rituel de véhicules de police, chasse au foulard, partouzes en sauna mixte, grand buffet de cochonnailles.
    Les populations de Seine Saint Denis du Sud, prochainement libérées, remercient par avance la grande république soeur russe fière de ce qu'elle est, assurée de son avenir par le souvenir qu'elle cultive de son passé, animée par la pratique de sa foi et l'assurent de sa pleine et entière collaboration à venir.
    Vivent la Russie et la Seinesaintdenis du Sud éternelles!

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

  •  

    Addendum au 13 Juin ( Je le date du 15 Juin... tiens qu'est-ce que j'ai fait le 14 ?)
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Il faut dire que si je montre une réelle mansuétude et affection  à sir John-Brank Strikeman c'est parce qu'il a connu bien des miséres dans son existence. C'est un homme de la terre comme moi. Il est né dans une très honorable famille d'éleveur de fraises du Plumbercestershire (3500 hectares de fraises quand même !), il a gardé, comme moi pour mes vignes de Bonpéze, un réel et touchant attachement pour ses fraisiers, écolier turbulent et farceur, il entra, sur la recommandation d'un oncle amiral, au Foreighn Office.

    Il atteignit très vite eu égard à ses réelles qualités et grâce à l'influence d'un grand oncle politicien à son premier poste consulaire d'importance, nommé gouverneur des îles Tsilonga, il se voyait lancé le cher Brank !

    Il arrive là-bas et une série d'attentats revendiqués par un front d'indépendance local d'inspiration marxisto-albanaise secoue la capitale et trouble son installation. L'ami Strikeman déteste que l'on dérange son confort, il convoque derechef le leader du mouvement qui travaille au Royal Mail de l'île, où il donne toute satisfaction d'ailleurs dans le service, il s'appelle N'Gutu N'Gutu (je ne sais pas dans quel ordre viennent le prénom et le nom), il le morigéne d'importance, puis en référe à Londres qui lui confirme qu'il a fait une boulette d'importance, que les attentats avaient été convenus d'avance et que si l'on l'a envoyé là-bas c'est pour régler l'affaire au plus vite et refiler l'indépendance et les clefs du territoire à qui les réclamera le premier.

    <o:p> </o:p>

    L'affaire est vite conclue, l'indépendance est proclamée le premier jour du mois d'Avril,  date décrétée: fête nationale de l'indépendance et de la libération de l'impérialisme britannique, le sus nommé N'Gutu N'Gutu prend la tête du gouvernement révolutionnaire comme leader à vie, notre cher John-Branke est confirmé comme ambassadeur du Royaume Uni.

    Quelques journées de massacres se passent sans grand dommages sauf pour les massacrés accusés d'avoir collaboré avec la puissance coloniale occupante et puis le 16 soit quinze jours après la proclamation de l'indépendance un séisme de belle importance raye très naturellement les îsles Tsilonga du planisphère.

    Sir John-Branke a juste le temps d'embarquer à bord d'un contre torpilleur anglais qui mouillait dans le port, et les insulaires survivants, le N‘Gutu N'Gutu en tête, sur des radeaux de bidons. C'était atroce parait-il, les places étant chères sur ces embarcations de fortune et les requins presqu'aussi voraces que les indigênes sus-libérés.

    Après en avoir à nouveau référé à Londres, il recueille les quelques insulaires encore vivants une semaine aprés, le temps de la réflexion, ils sont à peine 47 sur une population initiale de 189000 tsilongais, manque de chance le leader N'Gutu²  en fait parti. Depuis de poste en poste le cher John Branke  se trimballe les survivants, ses ex-admiistrés, qui se sont quelque peu multipliés, ils sont une bonne centaine maintenant avec toujours à leur tête le leader N'Gutu N'Gutu plus revendicard que jamais. Le pauvre John Brank porte sa croix. Et elle commence à lui peser d'importance.

    C'est pendant le cocktail, après avoir présenté ses lettres de créances à la Reine, qu'il m'a raconté son histoire, ému j'ai fait mettre à sa disposition un terrain à quelques kilométres de la capitale, comme ça il peut aller les visiter le week-end. Je l'ai accompagné une fois, à l'occasion de la fête nationale tsilongaise, un premier Avril donc, je peux témoigner que le N'Gutu N'Gutu n'a rien perdu de sa virulence, c'est le genre de grand noir à lunettes qui vous balance sa noiritude à la tête comme un fermier afrikaner affichait sa blanchitude de protestant anciennement persécuté et nouvellement persécuteur, un type imbuvable et prétentiard ! Il a fait un discours d'une grande violence et d'une belle sottise dénonçant les horreurs commises par l'ancienne puissance coloniale et oubliant de mentionner qu'en quinze jours il ensanglanta plus ses îsles que n'avaient su le faire en deux siécles la vieille Albion, ce qui ne l'a pas empêché de faire honneur au somptueux buffet qu'avait fait préparer l'améne John-Brank. Maintenant si Calina est partie pour de bon, je crains que la célébration de la prochaine fête nationale ne soit pas aussi somptuaire.   (à suivre...)

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

  • Ma rencontre avec le Dalaï-Lama par Carla B... 

    Il me reçoit très simplement, il porte un petit haut orange de Kenzo je crois, je lui demande s'il est parent avec Serge le chanteur?

    Il parle un français parfait (avec un léger accent vaudois il a fait une partie de ses études en Suisse) mais il entend mal et comme moi-même je n'émets qu'en phonie, il  se retourne donc vers son interprète Jean-Luc Van Der Konf un moine tibétain d'origine belge (un compatriote donc!), ancien intrerprète (international quand même!) qui lit sur les lèvres et parle le sourd-muet comme vous et moi, il dirige la lamasserie du Plessis Bouchard. Il me dit que non.

    Je lui dis que j'ai été élevé moi-même dans une famille très stricte sur le plan des principes moraux, je me souviens que Mum ne se mariait jamais deux fois dans la même journée parce que cela portait au moins une fois malheur. De la même façon on ne se faisait pas une couleur les mois en R et tout un tas d'autres choses qui plus tard vous donnent des repères solides dans la vie.

    Le moine Jean-Luc traduit et sa Béance (c'est le titre qu'il faut lui donner d'après Bernard (Kouchmerd) qui s'est renseigné auprès du chef du protocole du Ministère des Affaires Etrangères.) approuve.

    Je lui dis que Francis... non... Jean-Luc? Euh comment déjà? Nicolas mon mari s'excuse mais qu'il se faisait une joie de le rencontrer mais qu'il n'a pas pu venir car il devait aller se choisir des slips fourrés pour son prochain voyage officiel en Laponie, c'est une excuse toute diplomatique, (c'est Bernard qui s'est renseigné auprès du chef des mots d'escuses et bon de sortie du Ministère des Affaires Etrangères ) mais je vois bien que sa Béance n'est pas dupe.

    Voyons Bernard m'a fait une liste avec toutes les questions à pas poser et toutes les autres possibles, je lui demande donc ce qu'il pense de la capote? (Important ça!) il me répond qu'il n'aime pas les cabriolets à cause des courants d'air.

    Merde c'est raté, j'ose pas insister, quand même je commence à me méfier un peu du belge clignotant.

    Je lui dis qu'il y a deux ans je suis allé faire un set photos pour une pub Fleury-Michon, chez lui au Tibet et que le pays m'a semblé  bien développé.

    Il me répond que sans doute mais qu'il ne saurait en juger car il est en exil depuis 49 ans.

    Merde je me suis gouré de colonnes, c'était dans les trucs dont il ne fallait pas parler, pour faire diversion je ne sais pas quoi dire alors comme on  parle beaucoup de sports en ce moment à cause des Jeux ... dont il ne faut pas non plus causer, je lui demande s'il fait du sport?

    Il me répond qu'il a fait de la course à pied dans le temps et qu'il a même battu dans sa jeunesse les minima olympiques de l'époque.

    -Ah bon et sur quelle distance m'exclamai-je?

    Le belge Fanta orange traduit assez bien mon exclamation avant de me répondre:

    -La distance de Lhassa à Dharamasala, sa Béance avait l'armée chinoise au train.

    Je tousse un peu. Le belge clignotant tousse un peu, sa Béance tousse à son tour mais en tibétain.

    Je lui demande s'il ne serait pas intéressé par un porte-avions nucléaire en bon état, première main, très peu servi à la mer, grande révision faite, carnet d'entretien à jour, vendu cause double emploi/ intégration dans l'OTAN. Mais qu'est-ce que tu racontes ma pauvre fille? C'est ce con de Bernard qui m'avait glissé une petite annonce dans la bonne colonne et comme une conne je l'ai lue sans réfléchir, de quoi j'ai l'air maintenant.

    Sa béance sourit. Le belge clignotant se marre, (ah je savais bien qu'il ne traduisait pas correctement! Il en rajoute!).

    -Malheureusement nous sommes un pays montagneux, Madame. 

    Je bredouille que mon mari Mick... Jean-Paul...? pas ça... Nicolas est très attaché à l'indépendance nationale et à la sécurité... des Etats-Unis et d'Israël et à la cause de la paix et que moi même depuis toute petite je suis contre la guerre même chez les autres.

    -Sa Béance vous félicite de former un couple très uni avec votre époux Patrick... Jean-Louis... euh Nicolas et forme des voeux pour que la France demeure un grand pays pacifique.

    Mais pourquoi il me parle de la France?

    -La France ? Je demande à notre compatriote Van Der Konf.

    -Votre époux préside aux destinées de la France n'est-ce pas?

    Je suis horriblement gênée, moi qui croyait qu'il présidait aux destinées de la Belgique, je me disais aussi qu'on présidait beaucoup mais sans rencontrer jamais le roi enfin comme dirait Beau-PaPal: Belgique ou France cela reste un petit pays de "merdzy"(c'est du magyar, je ne saurais en donner la traduction car je n'entends point cette langue!)

    Il faut dire que moi pourvu que j'ai mon grill room international et ma boutique Gucci (même un corner je n'ai pas de grands besoins!) en bas de chez moi je suis bien partout.

    Je lui ai justement apporté un petit truc sympa que m'a passé John Galliano et qui d'après lui devrait faire fureur cet hiver un petit bonnet en panne de velours rouge bordé d'hermine blanche avec un grelot sur le sommet, quel fabuleux créateur ce Johnnie.

    Il le met pour me faire plaisir et je profite d'un moment d'inattention pour sortir ma guitare:

    -Je vais vous chanter une chanson que j'ai faite spécialement pour cette rencontre.

    C'est très joli, cela parle de l'amour, de la paix dans le monde et de la capote (Important ça!)

    A la fin, il se réveille, il me remercie, me donne un moulin à prières dédicacé et... demande un alka-seltzer... non deux!

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    En résumé il m'a fait très bonne impression.

    Si on se fâche avec Berluscono, comme je l'espère,  je pourrais replacer ma question sur la capote (Important ça!) au Pape cet automne à Paris histoire de confronter les points de vue des différentes religions.

     

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

  •  

     

    Nordnmark one point!
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>
    by H.T.Fumiganza
    <o:p> </o:p>
    Journal du Prince Raoultkë de Nordnmark
    Le prince consort pas!
    <o:p> </o:p>
     

     

    13 Juin

    Cher journal aujourd'hui déjeuner sans protocole avec Sir John- Branke Strikeman, notre cher ambassadeur d'Angleterre et quelques amis à lui de passage chez nous, des types charmants anciens camarades d'étude du cher JiBi à Eton et Cambridge.

    A la fin du repas ils ont voulu me vendre un porte avion, je les ai éconduit poliment, avant de prendre en aparté ce cher John- Branke :

    -Dîtes-moi mon cher vous en êtes là à prendre des commissions au débotté.

    -Ce... ce sont d'anciens camarades de collège qui pour occuper leurs fin de semaine font un peu de démarchage et comme vous aviez eu la bonté par le passé de me prendre quelques lots...

    -Les derniers d'ailleurs n'étaient pas bien fameux, mon cher, j'ai eu des plaintes, vos frégates furtives sont introuvables, impossible de les localiser.

    -Pardonnez-moi Tétesse .

    Tétesse c'est le diminutif d'Altesse, c'est ainsi que les amis m'appellent et parmi eux John Branke occupe le premier rang.

    Pour les autres, officiellement ce sera Monseigneur mais je préfère de loin "altesse",  titre que certes je mérite et porte ma foi vaillamment... quand la Reine n'est pas là! Quoiqu'en puisse dire la presse de caniveau de la capitale du royaume: Üpshloüt,. (Cela se prononce ainsi: articulez Fraises!Beurre! en gueulant très fort et en tapant sur la tête de votre voisin de tribune de stade. Important il faut forcer sur toutes les syllabes en même temps, un peu comme on prononcerait un... un rôt chez nous si l'on veut mais après un mauvais repas.)

    Eh oui c'est une langue ingrate quand on en est pas natif et je confesse que moi-même après dix huit années passées ici je n'ai toujours pas réussi à en maîtriser parfaitement les règles ni l'usage. Entendons-nous je baragouine un peu leur foutu patois mais malgré mes efforts cela ne va pas plus loin, aussi avec la Reine et les gamins nous parlons le français ou l'anglais dans le privé.

    Malgré la haute illustration  toute de race et de prestige que je donne de la France (surtout quand je suis en grand uniforme alors là !) le petit peuple de la capitale continue de cultiver une réelle francophobie. Pas oublier que ces gens-là ont été pendant des siècles les plus fidèles alliés des rosbifs qui étaient eux-mêmes nos plus fidèles ennemis... à propos de rosbifs revenons à ce cher ambassadeur, répondant à mon interrogation, il me confesse qu'il a des dettes de jeu, de sexe et de tailleur:

    -... que voulez-vous Altesse je joue, je baise et ne m'habille plus qu'à crédit, c'est malheureux mais c'est ainsi.

    -Mais enfin et Calina ne peut pas vous aider ?

    Calina c'est son épouse, Calina Mac Roowin-Blunt une fille d'industriel de la chaussette (écossaise) de Glasgow, très grosse situation financière et d'encore plus considérables espérances, une fille gentille mais à éclipses, elle s'évade trop souvent des liens conjugaux .

    -Elle est partie avec un « gôdelioureau »

    -Quoi encore ! Ne puis-je m'empêcher de m'exclamer. Ma nature latine qui me fait m'exclamer plus que nécessaire.

    -Ce foutu attaché culturel français. Je suis tombé sur le seul attaché culturel français qui ne soit pas « pidi », je ne me méfiais pas! Oh pardon Altesse.

    -Tous les français ne sont pas hommes de qualité mon cher.

    Je le vois assez bas alors je lui tapote gentiment mais virilement l'épaule d'une grande claque  dans le dos et lui dit :

    -Ecoutez j'en parlerais à la Reine, il marche à quoi votre porte avions ?

    -Ah ça j'ai oublié de demander Altesse... mazout sans doute... peut-être charbon ou... au bois, oui, oui au bois, il est d'un modèle un peu ancien.

    -Le bois très bien c'est écologique ! Il n'est pas armé au moins ?

    -Non, non pour ça il y a un supplément, pour les avions ou la moquette aussi d'ailleurs, c'est préférable il me semble, on fait à son goût n'est-ce pas, mais pourquoi  Altesse ? L'auriez-vous préféré déjà armé en guerre?

    -Ah Dieu là non ! Nous sommes un pays neutre et pacifique, l'auriez-vous oublié mon cher ? Allez venez nous allons reprendre quelques liards à vos bons compagnons en quelques parties de Belötkë.

    La Belötkë est un jeu de cartes très populaire ici et qui ressemble assez à notre ... manille, mais en plus consensuel, comme tout dans ce pays, c'est-à-dire que dés l'entame l'on désigne l'atout unique et le vainqueur, cela évite les confrontations mais enlève de l'intérêt à l'action c'est certain. 

    Je ne sais pas comment ces diables d'anglais se sont débrouillés, mais à trois heures du matin nous étions perdants avec JiBi de 30000 Brelöqtkë soit à peu prés 72654.25 Teuros.

    Bah si ils restent un peu nous nous referons au Bridgetkë... un jeu moins populaire ici et qui ressemble assez à notre... Whist. ( à suivre...)

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It





    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires